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Maître Onirien
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07/02/2011 18:15
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Quelques mots pour remercier ceux qui ont lu ce texte et particulièrement ceux qui l’ont commenté. Y a pas à dire, ça fait toujours plaisir ! J’avais un peu oublié car, soyons honnête, je n’écris plus et les chances que je m’y remette vraiment sont quasi nulles mais le fait que quelques personnes se soient arrêtées et aient pris le temps de poser quelques mots a une saveur bien agréable. Donc, merci encore à (dans l’ordre d’apparition) : socque, jaimme, alvinabec, acratopège, placebo, stony, dowvid, jano et senglar alias brabant !

Je ne vais pas être très long, je vais juste expliquer le pourquoi de ce texte. En fait, j’étais en vacances chez des amis à Bordeaux, dans le quartier de la gare Saint-Jean, et je me suis retrouvé seul un matin dans cet appartement que je ne connaissais pas, avec des éclats de voix de femmes d’un côté et de l’autre, les pleurs d’un gamin dont j’avais aperçu la mère en arrivant. Je ne sais pas si vous avez déjà éprouvé ce sentiment un peu étrange quand on est seul dans une intimité qui n’est pas la nôtre, ça crée une atmosphère particulière qui s’est ressentie dans un mail que j’envoyais à une amie. Je me suis rendu compte que l’écriture était bizarrement littéraire, bien loin de ce qu’on produit (enfin, moi) d’habitude dans les mails. Voilà d’où ce texte est né. J’ai voulu conserver cet état d’apesanteur et la musicalité de l’écriture à ce moment-là. Les voix étaient là, dans les appartement contigus, il n’y avait plus qu’à trouver celle de la narratrice et c’est ce que je me suis attaché à faire.

Je n’ai pas écrit d’histoire à proprement parler, ça n’était pas le but, je n’ai plus le courage de faire ça, je voulais juste tenter d’être au plus près de ce sentiment immobile, comme hors du temps, qui m’enveloppait à ce moment-là et dont j’ai voulu habiller la psychologie de ma narratrice, en me servant des éléments matériels qui m’entouraient (la gare, la terrasse, les voisines qui parlaient fort, la mère et son fils). Plus le temps passe et plus je m’aperçois que c’est cela, et presque uniquement cela qui m’intéresse : ce que les gens pensent. Je ne cherche pas à les rendre émouvants ou aimables, je voudrais juste qu’ils soient « vrais », qu’ils aient une épaisseur. C’est cela que je tente de traduire, au détriment sans doute d’une vraie trame que j’ai la flemme de mettre en place. C’est un tort, j’en suis bien conscient car le contexte est essentiel, mais d’autres le font, et bien mieux que moi.

Merci encore à tous.

Contribution du : 06/10/2013 12:10
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