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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Maître Onirien
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08/02/2011 17:15 Groupe :
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Citation :
Je ne souhaitais pas intervenir dans ce débat (houleux) parce que j'ai lu ce texte en diagonale. Je ne veux en aucun cas mettre de l'huile sur le feu et je ne connais pas suffisamment les us et coutumes des pays africains pour me permettre d'argumenter. Cependant, sans vouloir prendre parti, j'étais plutôt d'accord avec les propos de Gavroche et Bellaeva. Et ce qui me fait réagir maintenant, ce sont vos propos, Wancyrs : votre argumentation s'effondre à la seconde où vous l'alimentez avec... une chanson de Jeane Manson !! Non seulement je trouve qu'elle n'a rien à voir avec le sujet débattu précédemment, mais en plus, c'est une chanson qui a été écrite par... un homme (Michel Mallory en l'occurrence) ! Du coup, je demeure perplexe dans votre approche du thème abordé par votre nouvelle.
Contribution du : 08/05/2011 15:35
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Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Maître Onirien
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08/06/2009 21:13 De Canada
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@Pascal31 : Je veux, par cette chanson, démontrer ce qu'on peut faire par amour, érudit ou pas.
@Gavroche : j'ai essayé d'être diplomate, avec toi, mais rien à faire ! alors je te dis : bon vent !
Contribution du : 08/05/2011 15:44
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L'homme est comme de l'herbe, et son éclat, comme la fleur des champs ; l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la Parole de Dieu subsiste éternellement ! |
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Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Visiteur
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Citation :
Tu voulais faire réagir avec ton texte ! Tu as gagné, Wan, il me semble !
Contribution du : 08/05/2011 16:00
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Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Maître Onirien
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Tu sais ? Bella, ça me fait un peu de la peine que certaines personnes, parce que j'ai écris une histoire, me substituent au monstre qui approuve les viols et les pratiques peu orthodoxes, mais je ne peux rien y faire, les gens pensent ce qu'il veulent, et cela est la caractéristique particulière de la charte des Nations Unies sur la liberté d'expression.
Puis maintenant, je suis ouvert à toutes les critiques parce que je veux progresser, et Dieu sait que j'ai progressé depuis que je suis inscrit sur Oniris. Alors Bella, et les autres commentateurs, je prends tout ce qui est dit pour l'amélioration technique de l'écriture ; pour ce qui est du fond, de l'essence du récit, les avis divergent et je ne cherche pas l'unanimité, car je pense que les traitements de thème dont l'intelligence font l'unanimité sont assez rares, en rapport avec le milieu où nous vivons, nos perceptions des choses et notre éducation... pour ce qui me concerne, lisez mes poèmes et vous verrez omniprésente cette voix qui crie contre les injustices et autres maux. Pour une fois, ici, j'ai voulu changer ma façon de décrier. Salut à tous, Wan
Contribution du : 08/05/2011 16:32
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Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Maître Onirien
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Merci Toc-art, avec votre commentaire je tiens un outils de retravail pour mon texte, j'en ferais bon usage pour mes prochain textes ne vous en faites pas. Il y a quelques mois en arrière, ce que j'écrivais était à la limite de l'illisible, c'est par des commentaires comme le vôtre que j'ai progressé.
Notez que je ne me compare à personne, ni ne prétend approcher la perfection. Merci à vous.
Contribution du : 08/05/2011 17:12
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Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Visiteur
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Citation :
Ce n'était pas mon propos, Wan, j'espère que tu l'as compris. Si j'avais pensé cela, je n'aurais pas apprécié ton texte. Maintenant, tu touches à des sujets très sensibles pour une femme. Cela peut expliquer des réactions épidermiques, je crois.
Contribution du : 08/05/2011 18:16
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Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Maître Pattie l'Orthophage
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27/12/2006 19:14 Groupe :
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Ce matin, j'ai lu le texte rapido, pour comprendre un peu le début du débat que j'avais un peu survolé. Et j'ai eu l'impression qu'il n'y avait pas de viol. Cet après-midi, je l'ai relu - et là, j'en ai profité !
Mais bon, pour moi, c'est toujours pas un viol. Ni le premier, avec Kwanda, qui est l'aboutissement d'une séduction, une première fois avec un ado certes maladroit et phallocrate, mais qu'elle a voulue. Ni le deuxième avec son beau-frère. Là aussi, elle savait ce qu'elle venait chercher. Qu'elle vienne le chercher pour des raisons qui nous paraissent culturelles et enfermantes à nos yeux (et à ceux de l'héroïne, qui est un peu « métisse » citadine/rurale, n'appartient vraiment ni à la ville ni au village. Ses enfants, peut-être, ou ses petits-enfants seront culturellement citadins, mais elle n'est que la première marche), oui, mais elle n'est pas violée. Ou seulement si on étend très largement le sens du mot : violée par sa culture : elle voudrait agir différemment, mais le poids de sa culture, comme le poids d'un homme violent, pèse sur elle et la contraint. Mais au niveau physique, elle accepte totalement ce qui lui arrive, et dans les deux cas, c'est précisément ce qu'elle est venue chercher. Du moins c'est ce que je comprends. Un viol, c'est pas quand on se retrouve en fin de soirée et qu'on prend les mecs qui restent, en pis-aller. C'est quand on ne veut pas, qu'on dit non, qu'on rejette même l'idée, et qu'on ne peut pas l'éviter. Là, pour moi, elle est dans la première situation. Elle aurait peut-être apprécié de la douceur de la part de Kwanda (elle l'aura, plus ou moins, lorsqu'ils se reverront), elle aurait apprécié un autre moyen de procréation, mais elle assume ses choix, comme des pis-allers (et encore, Kwanda, c'est pas un pis-aller. La situation l'attire. Pas la violence d'annihilation, mais la violence du désir sexuel. Après ma lecture en détail, j'ai relu le forum en détail. Pour les griffes que Gavroche a sorties : ben oui, elle a réagi trop violemment, mais le mot viol n'est pas anodin. On ne peut pas l'employer et penser qu'il n'aura pas de résonance. Quand j'entends parler de viol, ça me fait le même effet, en plus fort, qu'à mon entourage masculin quand il voit un homme tomber à cheval sur une barrière : je peux ressentir la détresse sans l'éprouver. Sauf que la barrière, elle n'est pas méchante, elle n'a pas le désir de nier l'homme qui lui est tombé dessus, il n'y a aucune utilisation méthodique de barrières dans les guerres (alors que le viol est une stratégie, il paraît). Le concept de viol accepté, ça me ferait sortir les griffes à moi aussi. Sauf que voilà : Wancyrs faisant la promotion du viol accepté, c'est impensable. Je connais sa rectitude morale. Gavroche ne la connaît pas. Ce que je retiens de son intervention, c'est qu'on n'emploie pas certains mots à la légère : ça déclenche forcément des réactions. En fait, c'est le seul truc qui n'a pas collé dans ma lecture (enfin, je n'ai pas lu dans l'optique de donner des conseils, hein. Juste pour savoir ce qu'il y avait dedans, et profiter du texte), ce mot « viol ». Sans le mot, je peux comprendre comment l'héroïne fonctionne (bien qu'elle soit très très très différente de ma manière de voir la vie, et que, forcément, je pense que la mienne est la meilleure !). Elle est déracinée, mais pas tout à fait. Elle a le regard citanidinisé, mais pas le comportement, ni le mode de réaction, surtout face aux désirs premiers (manger, vivre sa sexualité, avoir un enfant). Elle est trois : elle-avant dans le village, enfant et jeune fille, elle-maintenant en ville, femme, et elle-partagée entre les deux cultures, ne pouvant en choisir aucune parce que c'est pas si simple, le déracinement. Et j'aime que le texte ne donne pas à voir ces tiraillements, je le trouve plus sec et plus pudique ainsi (= moins larmoyant et moins exhibitionniste). Plus conforme aux silences de cette société. Mais avec le mot "viol", je ne comprends plus rien. Gavroche tique sur le mot, puis finit par s'emporter sur le texte tout entier (on connaît son sens légendaire de la demi-mesure). A mon avis, c'est loin d'être le texte qui soit à jeter. Juste le mot, qui ne correspond pas à ce qui se passe. Du coup, j'aimerais savoir pour tu as fait ce choix, Wancyrs.
Contribution du : 08/05/2011 18:19
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C'est quoi cette mode de bâcler ses loisirs à toute vitesse ? Turtle Power ! |
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Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Maître Pat de Velours
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16/04/2007 17:44 De Quelque part entre ma tête et mes pieds
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Je voulais intervenir ce matin sur le forum, mais pas le temps. Du coup, Pattie a globalement dit ce que j'avais pensé. Pourquoi utiliser le terme "viol" dans ce texte ? Et ceci sans entrer dans le débat : "la femme l'a bien cherché" qu'on reprochait aux plaignantes dans les tribunaux. C'est beaucoup plus subtil que ça, ici.
Le premier "viol" n'en est pas un. Ça ne s'est pas passé comme elle l'aurait souhaité (comme beaucoup de premières fois ici ou ailleurs...). Mais l'attirance était réelle (j'ai été un peu étonnée, par contre, que l'absence de virginité ne soit pas un problème lors du mariage). Pour le deuxième "viol", c'était nettement plus trash, mais entrait dans le stratagème concocté avec la mère de l'héroïne et donc, clairement souhaité. Le fait de parler de viol, finalement, n'est-il pas un regard d'occidental ? Ce qui m'a surtout gênée dans ce texte, au niveau du fond, c'est la facilité avec laquelle elle obéit à la coutume. Il y manque un peu d'ambivalence, de conflit interne chez cette jeune femme. Je n'ai pas eu l'impression qu'elle aimait son mari (un mariage arrangé ?). Du moins, ses sentiments à son égard ne sont pas suffisamment décrits pour justifier qu'elle se plie aussi facilement à la pression culturelle. Ni non plus, le désir d'enfant, qui peut également justifier... Je me suis aussi interrogé sur le fait que tu sois un homme, avec ces mêmes origines culturelles et l'expatriation : ce qui ne doit pas être simple pour exprimer à la fois un point de vue féminin et une double culture. En tout cas, j'ai beaucoup aimé les descriptions de ce pays (les passages sur la vie quotidienne) qui m'ont fait un peu voyager (à peu de frais...).
Contribution du : 08/05/2011 19:33
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"Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire." Proverbe chinois |
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Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Visiteur
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Petit élargissement sur la situation de la femme au Mali, sur le poid des traditions et de la religion (ici c'est l'Islam, mais je pense qu'ailleurs ce doit être le catholicisme).
Le reportage est court et quand même proche, je crois, de ce que Wancyrs a voulu nous transmettre, même sil il ne traite pas du viol (le reportage bien sur). Naitre femme au Mali
Contribution du : 08/05/2011 21:21
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Re : Va, je ne te hais point... (Révolte muette) |
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Maître Onirien
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@Bella : Je ne m'adresse pas à toi, tu as été modéré tout au long de tes interventions et a essayé de comprendre plutôt que d'accuser.
@Pattie : tu as compris le texte, et d'ailleurs nulle part dans mon récit ce mot n'intervient. Pourquoi ce choix ? parce que moi aussi, des fois, je veux comprendre... Lorsque mon père mourût, ma mère n'avait que 30ans, 5 enfants, femme instruite. Dans mon village, une femme qui vient de perdre son mari doit coucher au sol, se raser les cheveux, porter un certain temps des vêtements noirs en signe de deuil, et ensuite des vêtements bleus en signe de veuvage jusqu'à ce que la tradition décide qu'elle arrête le veuvage. Alors à ce moment, on décide si elle va appartenir à l'un des frères du défunt, ou bien si on l'autorise à se remarier. Les femmes de chez nous acceptent cela, pourquoi ? allez donc savoir ! Je n'ai pas la chance d'avoir été femme pour comprendre leur psychologie en ces moment précis, mais je raconte une histoire pour que ceux qui peuvent se sentir mal agissent, moi en premier. Je n'ai pas pardonné à mes oncles, ni à la tradition, d'où mon exil au Québec. Une chose est sûre, si j'étais resté dans mon pays, j'aurais fait payer quelqu'un ; comment ? je n'en sais rien... Je peux tenter une explication de ce comportement, mais ce ne serait que subjectif... je pense qu'il y a beaucoup la peur du rejet des siens, le paria, l'exil, et j'en sais quelque chose... Lorsque je suis arrivé au Québec, je ne suis pas allé à Québec la capitale, ni à Montréal, je suis allé en région, dans une ville où les noirs au total ne faisaient pas les doigts d'une main ; tout ceci pour éviter les ghettos africains de grandes villes. 4ans ont passés, j'ai fait des efforts d'intégration, du bénévolat et tout ce qu'on peut faire pour créer ce sentiment d'appartenance, mais en vain ! on m'accepte, mais on ne m'adopte pas. Et si je n'étais pas tenace, je serais déjà rentré "chez nous", ou bien allé rejoindre les ghettos de Montréal. Si l'homme est un "animal social", on peut comprendre qu'il ait peur d'être mis au ban de la société non ? Je ne sais pas si j'ai bien répondu à ta question, Pattie, si non, comme je l'ai dit un peu plus haut, j'ai voulu soulever l'indignation en racontant un histoire où la soumission est totale. Bonsoir Wan
Contribution du : 08/05/2011 23:41
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