Bonjour Vincent. J’ai lu votre poème le jour de sa parution sur le site, mais je ne l’ai pas commenté, car j’avais du retard sur d’autres textes que je voulais commenter et je ne trouvais pas forcément de mots à mettre sur votre poème.

Ce n’est pas que je ne l’ai pas aimé, mais parfois, pour certains poèmes que je lis sur Oniris, je ne sais que dire. Soit cela m’emmène dans une partie de mon intellect trop peu développée pour apprécier ou comprendre le sens profond d’un texte, soit (comme je pense être le cas en ce qui vous concerne), je trouve le récit si personnel, si intime, que je n’ose ou n’arrive pas à écrire quelques lignes à ce sujet.

J’allais donc passer mon tour et passer à un autre sujet, quand pas plus tard qu’hier soir, j’eus la bonne idée de regarder le film Papicha (une cousine féline de papipoete peut-être !) de Mounia Meddour. Résumer des œuvres quelle qu’elles fussent (littéraires, cinématographiques…) n’étant pas ma qualité première, je ne m’y aventurerai pas aujourd’hui, mais ce que je peux vous dire en revanche, c’est qu’à la fin du film, je me souvins de votre poème en forme d’hommage à vos amis berbères.

Bien que ne connaissant pas grand-chose de l’Algérie, j’ai voulu voir ce film comme pour rendre hommage à ma grand-mère maternelle, ou plutôt afin de ne pas renier mes propres origines et comprendre un peu mieux l’histoire (parfois belle, parfois sanglante) du pays sans lequel je ne serai probablement pas en train d’écrire ces quelques lignes en ce moment. D’une part parce que je ne me serais peut-être pas intéressé au sujet, allez savoir, mais surtout, d’une autre part plus handicapante, parce que je ne serais surement pas de ce monde sans ma grand-mère et autres aïeuls et bisaïeuls et trisaïeuls et ainsi de suite jusqu’à la nuit (ou peut-être fusse un jour) où mon ancêtre le plus éloigné vit le jour (façon de parler puisqu’en pleine nuit il [elle/les deux en même temps ?] aurait dû attendre de voir l’aube poindre afin que l’expression soit exacte [Je vous assure que je voulais faire plus simple quand j’ai commencé à rédiger ce message]. Ma grand-mère était Kabyle si vous voulez tout savoir et son nom de famille était Kahouadji, ce qui veut dire marchand de café ou cafetier en arabe.

Pour revenir au film [ouf], je ne peux que vous recommander chaudement de le voir à votre tour si cela n’est pas déjà fait. Il est en replay sur les plates-formes de France télévision, il était diffusé sur France 4.

L’histoire parle également d’avoir vingt ans en Algérie dans les années 1990, des attentats, de l’horreur, d’extrémisme religieux, de jeunesse perdue…
Les interprètes y sont formidables de justesse [je vous conseille de le regarder dans sa version originale, car c’est parfois en arabe, parfois en français, dans la version française on ne peut s’apercevoir du passage d’une langue à l’autre.]

Franchement, c’était une belle histoire [de femmes essentiellement], touchante, poignante et tragique à la fois.
Je vais m’arrêter là parce que sinon je vais vraiment empiéter sur vos remerciements plus que je ne l’ai fait déjà. J’espère ne pas vous avoir trop dérangé et j’espère pouvoir lire d’autres de vos poésies que je me sentirai capable de commenter avec plaisir.
Bien à vous,

Polza

Polza
Non papicha n'est pas ma cousine féline, mais pour avoir regardé ce film, en même temps que Vous, je peux dire que ces " jolies jeunes filles algéroises " , Nedjma en tête m'a profondément ému !
Lyna Khoudri y est sublime, dans ce rôle où le courage, la ténacité et le refus d'accepter la terreur des islamistes, prend aux tripes !
La scène où elle fleurit la tombe de sa soeur, clôt ce film de façon si bouleversante !
Oui, il faut voir ce film qui pourrait inspirer une plume ardente...
papipoète

Polza @

Je vous remercie de votre recommandation ma poésie a donc éveiller un désir, vous savez c'est une blessure cette histoire pour moi et quand je vois où certains veulent nous emmener... c'et un peu mettre du vitriol dessus c'est ce que je voulais faire passer; on a tellement pris l'habitude de tout salir facilement ...Quand le lis le commentaire de Miguel c'est édifiant

Queribus @

Bonjour et merci, oui ce n'est pas simple de déterrer les morts en parlant de ce qui touche, c'est périlleux on n'est pas à l'abri des mauvaises interprétations qui blessent de la part de ceux qui après font le mort

Bonjour Vincent, je n'ai pas répondu à votre mp parce que j'avais besoin d'y réfléchir encore. Vous me demandez de m'excuser de mon commentaire ; mais pourquoi m'excuser d'avoir exprimé mon ressenti ? J'ai eu dans mon entourage des gens quittaient eu à souffrir de cette guerre. Je sais bien qu'il yen a eu aussi dans le camp adverse. Mais imaginez-vous quelles auraient été les rections s'il s'étais agi d'un noème à la gloire des paras français ? Tout le monde aurait crié au scandale et aurait rappelé les crimes de guerre de certains de ces derniers ; pourtant,parmi eux aussi ily a eu de brèves types; mais ça, il n'est pas politiquement correct de le rappeler. Le seul discours possible est de dire que les Français ont été des salauds et les Arabes ou Berbères des victimes inoffensives ; vous savez comme moi que ce n'est pas si simple; c'est ce que j'ai voulu rappeler dans mon commentaire; je ne suis ni raciste ni revanchard. Et j'avoue ne pas bien saisisr le rapport que vous établissez entre ce commentaire et mon poème publié aujourd'hui. Merci de m'éclairer.

Je ne glorifie personne, vous ne savez pas lire et vous m'injuriez c'est honteux le FLN c'est une chose les berbères s'en est une autre, je sais certain confondent tout pas moi. Il n'est pas question de ressenti, je voulais vous faire réagir par mon commentaire sur votre texte c'est chose faite

Tous les Kabyles sont des Berbères, mais tous les Berbères ne sont pas des Kabyles.

Tous les salauds sont des hommes, mais tous les hommes ne sont pas des salauds.

Le texte de Vincent a pour moi le seul défaut d'avoir voulu parler de tout.

Il faudrait un énième livre pour cela, le format poétique est trop court.

Le reste est selon moi un malentendu comme souvent.

J'ai personnellement connu une famille kabyle dont le père était harki ,qui avait pour ami (sans le savoir ?) un criminel de guerre.

Enfin selon de toute évidence les notions d'aujourd'hui.

Le criminel avait abattu un homme en train de ce rendre (il l'avait fait par peur, dans le stress.) pas volontairement, pas par malice ni cruauté.
Mais le geste reste celui-là.
Le comble, c'est qu'il reçut une médaille, pour avoir tué un ennemi " au combat"

Cet homme, c'était mon père !

Je déteste la guerre !


Vincent a raison, les blessures ne se referme pas.

BlaseSaint Luc @

Oui vous avez raison : tous les hommes ne sont pas des salauds, c'est ce que j'ai appris, et que j'ai essayé de dire dans ce texte un peu dense je l'avoue, merci à vous