Gratitude sincère à tous …

Merci à toutes les équipes qui ont permis que ce texte soit publié. Les travailleurs de l’ombre : équipe du CE, équipe des correcteurs et publicateurs, beaucoup d’oniriens n’imaginent pas combien d’abeilles consciencieuses officient derrière le rideau … Elles sont discrètes et très efficaces.
Merci aussi aux membres du GL qui courageusement commentent en aveugle. Pas si facile d’être seul devant un texte, n’est ce pas ?
Et merci aux commentateurs post publi qui donnent aussi beaucoup de leur temps.
Tous les commentaires sont très précieux pour moi, c’est grâce à eux tous que je progresse depuis des années.

Genèse de mon texte :

Je suis très contente que mon écriture ait été appréciée majoritairement. C’est surtout elle que j’ai cherché à travailler pour ce texte. Réussir à rendre vivant un texte sans réelle histoire est l’objectif que je m’étais fixé.
Ce texte est en partie autobiographique, je suis bien partie de Paris le 7 janvier 2015 pour arriver le 8 janvier en Inde, j’ai d’ailleurs eu du mal à rejoindre Roissy car les pouvoirs publics demandaient d’éviter de prendre les moyens de transports, les terroristes de Charlie Hebdo étant en fuite. Ce qui est exact aussi, c’est le retard de 4 heures, la perte de la valise, et la traversée embouteillée de Chennai. Le reste est imaginé …à partir de sensations vécues lors de mon arrivée, et avec ce simple questionnement : comment est ce possible que mon envie de partir soit si vive, et mon arrivée si difficile ? Donc, il ne s’agissait pas de raconter tout mon voyage, juste cette tranche particulière où ma tête était encore là bas loin derrière, et moi déjà là ici physiquement. C’est un vrai choc des cultures. Et là, on a le choix, soit on résiste soit on accepte, on s’abandonne à l’étranger, on oublie ses références habituelles …
Avant ce grand voyage, plus jeune, j’ai beaucoup voyagé très loin dans des cultures très différentes, la vie de famille et le travail m’ont scotché au sol pendant des années, et là, j’ai eu l’opportunité de reprendre mon envol, de partir loin dans cette Inde si spéciale.

Et l’Inde dans tout ça …

L’Inde c’est une sacrée claque, ce que je voulais parvenir à faire vivre ce sont les extrêmes de ce pays, la puanteur des décharges et les parfums de fleurs exceptionnels, le bruit stressant et le silence, le côté administratif-rigide des indiens et leur magnifique sourire bienveillant etc … Et cette fluidité étrange de la circulation malgré une absence de code de la route ou un non respect du dit code.
Il y a quelque chose de la vérité crue en Inde que l’on se prend en pleine figure que l’on veuille ou non c’est comme ça, soit on accepte et cela se passe plutôt bien, soit on résiste, on se bloque, et cela finit mal. Curieux, n’est ce pas ? J’ai eu pas mal de témoignages de personnes qui ont passé leur séjour : malades, voire accidentés, voir rapatriés d’urgence etc …

Concernant la pauvreté soulignée par plusieurs d’entre vous, eh bien non, elle ne m’a pas sautée aux yeux, pas plus qu’à Paris où maintenant, on rencontre de plus en plus de personnes dormant sur les trottoirs. Il s’agit de l’Inde du Sud, le nord, Bombay, Delhi etc …cela serait sans doute très différent. Ce qui m’a le plus déplu, c’est la saleté, les décharges à ciel ouvert et les odeurs. En France, la plupart des mauvaises odeurs nous sont cachées …


Remerciements à chaque commentateur :


Plumette, merci pour avoir apprécié mon texte et d’avoir compris pleinement mon intention, cette idée d’abandon progressif …
Vendularge, merci de souligner que je vous ai permis de voir ce pays que vous ne connaissez pas … Et pour votre remarque sur les attentats, c’est effectivement très difficile de vivre ça de loin, de ne pas pouvoir partager l’incompréhension, et toutes les émotions….
Robot, oui c’est une véritable entrée dans un autre monde, c’est une autre planète pour nous occidentaux.
Jano aussi, tu soulignes, cette véritable claque. Comme toi, je suis allée au Maroc, j’avais 20 ans, c’était la première fois que je quittais l’Europe, et effectivement, c’est violent. Oui, j’ai l’intention de me remettre à écrire j’espère avoir plus de temps pour le faire.
Hersen, en fait, votre impression est assez juste, le titre ne correspond pas à ce que je voulais dire, mais voyager non plus, je voulais mettre en évidence, cet instant d’atterrissage, d’amarrage à un autre continent, à une autre culture, tellement difficile, tellement nous transportons avec nous notre propre culture. Comme l’a parfaitement remarqué Jean_Meneault, « focaliser cette courte nouvelle sur l’acheminement et non l’arrivée ». C’est ce moment plus ou moins long, qui nous permet vraiment de se sentir bien là. Tous les pays ne font pas forcément cet effet là, avec certains ça passe ou ça casse. Là où je suis moins d’accord avec vous, c’est que la profondeur, on la rencontre par petites touches, dans le sourire de la femme, dans le rythme des vaches, etc … Bref, je ne vous ai pas emmené avec moi, une prochaine fois, peut être …
MissNeko, ça me fait plaisir de vous avoir permis de passer un agréable moment de lecture.
Bambou, Ah ! vous êtes la seule à avoir mentionné le personnage de la narratrice et de l’avoir apprécié, j’avoue que celle ci me ressemble beaucoup, pour une fois l’auteur colle avec le narrateur …
Jean_Meneault, cela me touche beaucoup que vous parliez d’héritage impressionniste. Vous avez mis en exergue aussi les polarités de l’Inde que je voulais tenter de faire percevoir, oui entre répulsion et fascination. C’est ça l’Inde, elle ne se saisit pas par un bout, elle se saisit dans la tension des opposés.
Vincendix, oui « enchanté ou malade », on prend violemment à travers le visage des choses que l’on a l’habitude de nous cacher en France et pour notre plus grand bien, les égouts à ciel ouvert, la misère et la souffrance en pleine rue, et en même temps, vous avez aussi toute la beauté de l’Inde, son extrême propreté, etc …
JulieM : Merci de vous êtes laissée emmener, la suite est une autre histoire, elle viendra peut-être …
Jaseh, je suis très contente de vous avoir fait voyagé, merci pour votre appréciation !
Jaimme, merci pour tes remarques, cela ne peut que m’aider, je vais étudier cela ça de très près. En revanche, nous allons avoir, mon ami, un petit débat concernant la vache en Indes. La vache en Inde est bel et bien sacrée, même si elle n’est pas déifiée. Voici ce que dit Wiki (bon d’accord, il se trompe parfois, wiki !) : « Le terme indien et originel est Gao Mata (en hindi), c'est-à-dire « Mère Vache » (de même que les Déesses hindoues s'appellent « Mère Kâlî » (Kali Mata), etc.) ou « La Vache-Mère ». La vache est en effet vue en Inde comme une « Mère universelle » (la vache, sous le terme gaya, veut dire aussi « douceur »), du fait qu'elle donne son lait à tous, même à ceux qui ne sont pas ses veaux ; en Inde, la vache n'est pas seulement « sacrée » en tant que telle – bien qu'étant décrite par la littérature hindoue comme l'origine et le fruit de tout sacrifice aux dieux –, elle représente la sacralité de toutes les créatures. »
Autre remarque sur un autre site : « En réalité, si la vache est sacrée, elle n’est pas déifiée et on ne trouve aucun temple en Inde qui lui soit consacré. Les textes sacrés hindous racontent que la vache a été créée par Brahmâ, divinité à l’origine du monde, le premier jour du mois de Vaishâkha (avril-mai), en même temps que le brahmane. Elle est donc aussi sacrée que lui et a la même valeur spirituelle. Cependant, elle est considérée comme l’animal de compagnie des dieux Krishna et Shiva. »

Hello Bellaeva!
Meuh! Pas du tout, du tout!
Tiens, je suis allé voir les sites d'Internet qui parlent de la vache sacrée et il est amusant de voir que tous se copient les uns les autres, faisant bien souvent du copié-collé. Remarque, les chercheurs pendant bien longtemps ont fait la même chose. Maintenant, avec l'informatisation, on "googlelise" et hop, pris la main dans le sac!
Bref.
"Les vaches" ne sont pas sacrées, c'est-à-dire qu'elle n'appartiennent pas au domaine divin. Pour cela il faut qu'une action religieuse les détache du domaine des hommes. De la même façon que les chats ou les ibis en Égypte ancienne n'étaient pas des divinités, mais il y avait une (voire des) divinité(s) pour les uns et les autres. En Inde La vache peut être divinisée, du moins dans la mythologie, pas dans la pratique, puisque sauf erreur de ma part il n'y a pas de lieu de culte attribué. C'est juste une question de hiérarchie établie par les hindouistes dans le règne animal (influence du bouddhisme) et de réincarnation supposée.
Petit résumé ici: sur la réincarnation et les vaches
Les agences de voyages parlent sur Internet de zoolatrie, c'est une stupidité aussi grosse que les simplifications sur l'animisme, qualificatif rejeté depuis des décennies par les spécialistes mais qu'on trouve encore dans les manuels scolaires.
ça fera 50 euros, je prends les chèques emploi-service.

Euh ! (pas meuh, hein ! ). J’ai bien dit euh !
Il me semble que tu remets en cause ma googolisation en répondant par une googolisation ! Les miennes valent "La" tienne. Alors, arrêtons le virtuel !
Je te propose de te rendre immédiatement en Inde et d’aller frapper la croupe d’une vache et tu verras ce qui t’arrivera ! Après au retour (enfin, si tu reviens ! )), tu me copieras 100 fois, la vache est sacrée en Inde !

Le côté positif de l’Inde, ce sont ses habitants, ils ont une sorte de force tranquille, acceptant la pauvreté, la souffrance et la mort comme des fatalités.
Évidemment, il y a des sites et des monuments remarquables mais leur beauté ne compense pas le reste, c’est ce que j’ai ressenti.
Le ramassage des cadavres dans certaines rues tôt le matin est un « spectacle » qui échappe aux touristes.

Je suis bien d'accord avec vous concernant les indiens, Vincendix.
Ceci dit dans l'Inde du sud, on n'assiste pas aux scènes que vous décrivez. Le sud est plus riche, ceci explique cela, je pense.

Bonjour Pepito,

Contente de te revoir par ici, il me semble que tu te fais trop rare sur Oniris ces jours ci ? C'est une idée ?

Merci pour ton commentaire, en tout cas.

Je ne pense pas que tu avais lu les explications que j'avais fait au post 1 sur mon texte qui répondent à plusieurs de tes remarques.

Bon, parlons clair, tu es rentré de l'Inde, malade, c'est ça ?

Ou au moins, pas enchanté du tout ... Curiosité de ma part, tu es parti, il y a longtemps, plutôt dans le nord ? L'Inde vit un développement économique qui commence à se voir très concrètement.

Concernant l’épluchage tout le long du voyage, si c’est tout à fait réel. Quand on quitte la France en doudoune, déjà dans l’avion, on se débarrasse d'elle dans un sac, ensuite, escale à Abu Dhabi, obligatoirement, on retire une couche intermédiaire entre le tee shirt et la tunique, et ensuite, à Chennai, je retire le tee shirt et me sépare de mes chaussettes et chaussures, je mets des sandales !

Je reviens sur la misère, je parle des chiens faméliques, car oui, je n'ai pas vue de misère humaine, en tout cas, pas plus qu'à Paris. Cela m'a d'ailleurs fait un choc, car je m'attendais à cette rencontre. Je m'y préparais.
Des odeurs atroces, ça oui, jusqu'à une odeur de cadavre de vache, elle était morte de sa belle mort, dans un pré pas loin de la guest House où je logeais, plusieurs nuits à se pincer le nez avant qu'on vienne la retirer ... Hôpital pour les vaches, sérieux ???
De la saleté, des décharges dans la rue, aussi ... Ceci dit, j'y suis retournée cette année et le gouvernement a entrepris une campagne de nettoyage, j'en ai vu les premiers signes...Des poubelles apparaissent dans les rues, des panneaux incitatifs etc ...

Une chose dont je n'ai pas parlé au post 1, c'est la spiritualité, je ne sais pas si c'est une bonne idée que j'en parle là, avec toi, qui me semble très ....euh ? Comment dire ? disons cartésien ...

Bon, je ne m'étends pas, pas la peine, n'est ce pas ? Toujours est-il que cela se perçoit très fortement dans le comportement des personnes, dans leur regard.

Pour le titre, Partir, oui tu as raison, c'est pas vraiment ça, mais arriver non plus, car je me sens arrivée qu'à la fin du texte, c'est plutôt un entre deux, qui n'a pas de nom.

En tout cas, merci.

Bonjour Annick,

Je vous remercie d'avoir apprécié mon texte, je suis contente de vous avoir emmenée avec moi en voyage... A une prochaine peut être, pour un autre voyage ...

Hello Bellaeva,

Pour ne pas rentrer malade d'Inde, il faut avoir un tube digestif en acier inoxydable... et encore ! ;=)
Mon voyage date de 5 ou 6 ans, guère plus. Et dès l'arrivée à New-Delhi le ton était donné.
Je m'étais (longuement) expliqué sur ce voyage et son ressenti. Il y avait un texte à la base, retiré depuis. Le plus drôle, comme mon texte sur l'Inde ne parlait pas des "couleurs magnifiques" et de la "spiritualité ambiante", on m'a demandé si j'y était vraiment allé.

Ce que j'ai vu dans le regard de nombre de gens, c'est un fatalisme doublé d'un conditionnement religieux martelé depuis 6000 ans. Un rien !

On peut appeler ça spiritualité, pourquoi pas...

Voilou, voilou...

Coucou Pepito !

Merci pour ta réponse.

C'est le nord dont tu parles, donc ..
Vraiment le sud est très différent, beaucoup plus riche aussi ... Une nature extrêmement belle. Beaucoup de personnes qui connaissent bien l'Inde du Nord au sud m'ont bien exposé ces différences ... Pas trop envie d'aller dans le nord pour ma part, d'ailleurs, ton témoignage vient renforcer cette non envie.

En fait, c'est comme si tu me parlais de Paris, et moi, je te parlais de la Provence, chacun pensant parler de la France, c'est la France bien sur, mais si différente ...

En revanche, tu pointes bien ce que je pense de l'Inde, elle se situe dans des opposées extrêmes dans beaucoup de domaines.

Pepito

je me souviens de ce texte excellent qui disait ou suggérait( avec une belle finale) des aspects de ce pays qu'on tait le plus souvent...
Où est-il?
Quel était le titre?

La pimpette rebelle