Normalement terme réservé aux comptables et désignant la dette courante envers un partenaire économique, l'encours devient bête lorsque celui qui l'offre n'est plus en état de courir et que le débiteur pratique soit la photographie, soit court lui-même après une élection. A partir du moment où les fonds sont versés, on ne dit plus "j'ai un encours auprès d'Un tel", mais "j'ai un bête encours". En général, tout le monde comprend.

Si les encours sont apparus dès les premiers frémissements du commerce mondial, l'expansion de la Ligue Hanséatique et des marchands florentins, les bêtes encours sont de conception beaucoup plus récente. On en trouve les premières traces dans les couloirs des palais de justice à partir de la fin du XXe siècle. Ils se sont par la suite généralisés, mais malgré l'important travail de recherche et d'exploration archéologique entamés dès leur apparition, personne n'a pu encore en cerner toute l'importance.

Ne pas confondre avec "bête en cours", qui désigne un membre de l'entourage direct du bénéficiaire d'un bête encours lorsqu'il a réussi à se faire élire.

On suppose par ailleurs que Forrest Gump a commencé à courir à cause d'un bête encours. Il paraît que sa copine lui a dit, lorsqu'il se faisait refaire le portait par un banier de crabes : "embêtant... cours, Forrest, cours !". Cette hypothèse n'a toutefois pas été complètement démontrée, ses détracteurs soutenant que Forrest n'aurait jamais eu l'Idée qu'il le valait bien.

Référence : Traitement des encours en comptabilité marron, Franciane Lilloise, Ed. Veursse (publication en cours, évidemment)