Petit rongeur à la calvitie marquée. Ce qui n’est pas forcément chez ce mammifère un signe de virilité, ni d’appartenance à la petite bourgeoisie (il aurait peut-être fallu pour cela que son crâne dénudé soit associé à un ventre bedonnant et que des petits cons, sans scrupule, chantonnent sur son passage : "les bourgeois, c’est comme les cochons !" Mais se faire traiter de cochon, pour ces adorables petites bêtes serait très insultant. En effet, ni leur goût alimentaire, ni leur choix en matière de sexualité ne peuvent laisser imaginer une telle comparaison !). Malgré tout, cette espèce de la famille des Muridés a donné lieu à bien des légendes (plutôt rurales qu’urbaines, d’ailleurs) qui nourrissent encore de nos jours des peurs ancestrales (et aussi de nombreux producteurs de films et de séries américaines). Si ces p’tites bestioles avaient eu quelques poils de plus sur le caillou, seul l’aspect « souris » aurait retenu l’attention. La souris, étant souvent associée (dans des légendes plus urbaines, d’ailleurs que rurales), à une catégorie féminine sur laquelle il n’est pas recommandée de loucher vu qu’elles sont considérées comme la propriété exclusive de mâles dominants (Touche pas à ma souris ! disait souvent Al Capone - slogan repris dans une version plus contemporaine : touche pas à mon pote ! Ce qui démontre, malgré toutes les statistiques que l’égalité des sexes devient réalité *).