Membre

Excroissance anatomique se présentant sous différentes formes, tailles, textures, volume, dureté ou mollesse selon l'usage qu'on en fait...

S'il prend appui sur une surface plus ou moins plane, plus ou moins solide, il est préférable qu'il trouve un alter ego pour assurer un meilleur équilibre et qu'il s'agrémente de cinq prolongements dactylopédieux, cinq étant une moyenne par membre... mais tout autre décompte est possible selon les aléas de la vie terrestre ou cosmologique.

Une autre catégorie n'a pas forcément besoin d'appui, sauf s'il travaille pour le cirque Pinder ou Larivière. Ce membre-là apprécie également la compagnie d'un symétrique toujours utile pour les gros déménagements, les lâchers de nains et autres embrassades pas forcément baveuses. Une observation attentive permettra de se rendre compte que ce membre comporte aussi des prolongements, plutôt dactylotactiles d'ailleurs, particulièrement avantageux pour tripatouiller des claviers, des touches de piano ou épouiller des têtes chercheuses, voire toutes activités qu'une onirimagination débridée peut laisser supposer...

Une troisième forme spécifique, pas forcément distribuée de manière équitable chez le genre humain, mais dont la présence (ou l'absence) a toujours suscité la plus grande curiosité depuis que le monde est monde, résiste à une catégorisation trop stricte. Cet état de fait est sans doute lié à la variété des tailles, couleurs, aptitudes et autres caractéristiques qui alimentent des polémiques sans fin, des plaisanteries de mauvais goût mais qui permettent à certains de se croire doté d'un pouvoir, exagérément galvaudé... depuis l'apparition de mouvements contestataires des années 70, initiés par une gent féminine aux abois.