Me revoilà à griffonner ce qui me tient : ce carré de ciel, découpé, et barré. Je me hisse vers lui et place ma tête entre les deux barreaux d'acier pour voir sans être gêné. J'ai peu d'espoir que la vue change, qu'il se passe quelque chose de différent ou de spectaculaire comme les murmurations. J'ai peu d'espoir mais j'ai espoir. Et après le ballet des étourneaux, c'est celui des nuages qui s' 'est offert à moi. Je ne connais pas leur noms mais ce ciel empli de longues traînées me rappelle les tableaux de William Turner que j'ai vues dans des livres au collège. Même luminosité... Même rubans dorés. ..Je me souviens du nom de ce peintre anglais parce que c'était le même que celui de Tina, la chanteuse. *** On s'attaque aux filaments de nos vies sans récidiver et l'on avance sans ambassade vers les pleins d'orage. On rythme des camaïeux de bleus sur des métronomes duveteux. Personne ne se mêle des stries du hasard. Longue est la plainte, utile le chant. O nuages, vous osez m'irradier. Eskisse