Au troquet des habitués Ma mine de charbon Mon sourire de plomb Accroché à ce zinc Devant les volutes d’un café Trop amer, trop noir Effluve de caractère.
Le cri des pneus usés des vieux tacots Sur la chaussée larmoyante D’une nuit trop arrosée Brouille les pensées. Au loin la ritournelle enrouée , De vieilles locos appellent.
Prendre un train en marche Entrer dans la transe de sa musique Musique suspendue au rythme des contrées Contrées inconnues, des visages des sourires Sourires vierges de souvenirs défilent, Défilent aux fenêtres des tableaux verdoyants, Libèrant les préludes oubliés qui estompent la nuit Au petit matin des envies pouvoir sauter du train Ou colorer ma vie .