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"Autoportrait" de Moschen
Expert Onirien
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07/08/2014 15:38
De À même l'écorce des peupliers
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-> http://www.oniris.be/nouvelle/moschen-autoportrait-3545.html#comment102307

Lorsque j'ai commenté ce texte de Moschen, je ne me suis pas penché sur son aspect comique. Le rire constitue un procédé de mise à distance qui vient contrer la douloureuse gravité du propos.

L'entame du second paragraphe (gradation hyperbolique : "Une poitrine, un coffre, une armoire que dis-je") est un clin d'oeil à la "tirade des nez" de Cyrano. Celui qui se voit moqué - parce que différent - en fait des tonnes... et avec une verve qui désarçonne les rieurs. C’est un peu ce que fait le personnage de ce texte par son style éminemment déroutant (phrases souvent complexes et agrémentées de subordonnées), à l’occasion poétique (échos : "cogne… trogne… vergogne", "qui tache et fâche") et en s’appuyant, dans la première partie du texte, sur des procédés d'exagération (hyperbole : "mille rides", "Le milieu cartilagineux de cet appendice serait en proportion d'une coudée au triple de la largeur harmonieuse des ailes nasales", "un volume de souffle en rapport sept fois supérieur à la normale", "Le rapport de mes chairs au poids de mes os est en proportion de l'eau aux sels minéraux qui nourrissent le chêne", animalisation : "mufle", "truffe"). Le thème du souffle est l’occasion de jeux de mots ("on s’époumone au passage", "J’aspire le respect") qui semblent traduire une grinçante confrontation avec le réel.

Si les quatre premiers paragraphes dressent l’autoportrait, les deux derniers s’enfoncent dans l’introspection, questionnant les limites du pacte autobiographique. Le comique n’est plus vraiment de mise ici. L’expression "moi l’entre deux" est assez significative du douloureux statut du locuteur, de la nécessité vitale qui est la sienne de s’extraire de l’ornière identitaire, de trouver sa route, de s’affirmer pleinement en tant qu’homme.

Contribution du : 14/05 10:36:13
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Re : "Autoportrait" de Moschen
Expert Onirien
Inscrit:
07/08/2014 15:38
De À même l'écorce des peupliers
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Au paragraphe 4, le thème des gonades, avec l’image d’une nature particulièrement généreuse pour le locuteur ("Les gènes, les astres et une heureuse providence se sont penchés sur mon pucelage."), d’une virilité à toute épreuve ("J’ai les bourses boursouflées"), prête également à sourire. Mais il faut le mettre en perspective avec l’écueil de l’héritage ("le sang mêlé") et la question de la transmission ("Il suffit stupidement de les voir tels qu’ils sont et d’en faire bon usage."). Ce passage prépare efficacement le retour sur soi des deux derniers paragraphes.

Contribution du : 14/05 13:05:12
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