Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos.


Vous avez peut être lu « Chaos » de Karminator sur Oniris.
Vous n’avez certainement pas pu vous empêcher d’être dans un camp ou dans l’autre et peut être même vous êtes vous dit : « Non mais s’il te plait, je peux faire mieux avec un bandeau sur les yeux ! ».

Le but de cet exercice est d’explorer votre créativité sur un sujet donné, en l’occurrence, le sujet est le suivant : Exprimez le chaos d’une façon originale.

Vous pouvez tout vous permettre ou presque (des enfants et des adolescents nous lisent également).
Montrez nous de quoi vous êtes capables ici et maintenant, Oniriens, les critiques seront automatiques et immédiates, soyez créatifs !

K-O

Bon, petit ajout suite à la tentative de Pierre :

Pas de smileys, c'est un exercice d'écriture.

En ce cas, supprimez le smiley svp, je n'ai pas accès à la fonction edit.

Chosa osa le chaos quand il vit que rien ne tirait Dieu de ses sommes de sommes et calcula le rien sidéral d'une ombre noire...

Chosa rêva de tout explorer explosa et mourru

Le chaos survécu à ces rires anciens et lui tira la langue, dont il ne resta rien.

Depuis on parle avec les mains !

Citation :

Non, je laisse, exemple de ce qu'il ne faut pas faire.
Mwuhahahaha !

Je ne trouve pas le bouton éditer... j'ai dû trop le désinfecter...
Petite tache blanche sur la glace sans taint...
Pour le chaos, il me faut un bottin

Vuos aevz puet-êrte lu "cahos" de Krmianoatr sur Oirins.
Vuos n'aevz ctrinemanet pas pu vuos epêmechr d'êrte dnas un cmap ou dnas l'atrue et puet-êrte mmêe vuos êets vuos dit : "Non mias s'il te pailt, je puex firae mueix aevc un badaneu sur les yuex ! "

Le but de cet ecixrece est d'epreloxr vtroe criatéivté sur un sejut dnoné, en l'oruccencre, le sejut est le sivuant : Eprixmez le choas d'une foçan oginarlie.

Ce matin, le ciel est noir comme la nuit. Je regarde mon réveil, il clignote sans m'indiquer l'heure (panne de courant ?) fait-il encore nuit ? Je jette un coup d'oeil par la fenêtre, une angoisse diffuse m'étreint. Il fait nuit, c'est sûr, pourtant je n'ai plus sommeil. Je me glisse dans ma robe de chambre, elle n'est plus comme hier. Je veux dire, hier elle avait deux manches, là... elle en a quatre.
Je suis mal réveillée, c'est rien, ça va passer.
J'abandonne la robe de chambre, descends les escaliers, il y a dix-sept marches d'ordinaire, ce matin il semble qu'il y en ait le double.
Je me frotte les yeux et je compte. Dix-sept, dix-huit. Dix-neuf.

Je suis pleinement réveillée, l'angoisse m'étreint plus fort. Que se passe-t-il ?

Vingt-sept, vingt-huit ! En verrais-je jamais la fin de cet escalier qui hier encore était droit alors que ce matin il colimaçonne ?
Oui. Dernière marche, main sur la rampe, coups redoublés, là, dans la poitrine.

Je me dirige vers la porte du couloir. En passant je jette un oeil par la fenêtre du salon. Nuit. Nuit. Où est la lune ? Je la connais, tous les soirs je lui souhaite une bonne nuit. Quand je me suis couchée, hier soir, elle était là, à droite. Je la cherche. Je me penche. Je ne la vois pas. Pourtant elle était là, pleine. Superbe...

Café ? Non, tout à l'heure, après. Je sens l'angoisse grimper, grimper, je suis essoufflée. Les escaliers ? N'importe quoi.

Couloir, j'allume la lumière. Je ne trouve plus l'interrupteur. Pourtant il était là ! Je caresse le mur d'une main moite. Pas d'interrupteur ! Where ? Qu'est-ce qui se passe ?

Je trouve la porte à tâtons, il fait vraiment nuit, trop nuit, ce n'est pas normal. Les oiseaux chantent. Erreur : ils ne chantent pas, ils crient. Ils piaillent à m'en faire mal aux oreilles. Je protège mes oreilles de mes mains, je fais un pas dehors. Mon pied droit rencontre de l'eau. Merde ! Une inondation. J'ai oublié de fermer les robinets ?

J'avance encore. Il fait une chaleur d'enfer. Puis je les remarque. Des étoiles, là, partout sur le sol. Je pense à des étoiles mais ce n'est pas possible. Les étoiles s'éteignent quand elles touchent terre. Pourtant ça brille. De mille feux. Partout. Je me penche, je veux en ramasser une. Quand j'approche la main... Elle me mord !

Brûlure. Douleur. Je retire ma main, je la regarde. Je n'ai plus de doigts. Ce ne sont plus mes doigts. Ils sont plus longs. Ils sont palmés. Je n'ai plus mal. ca ne me fait pas mal. Je baisse les yeux sur mes pieds. Ils sont recouverts de... plumes ! Des plumes blanches, longues, soyeuses. Duveteuses. Il me faut du temps. Je cherche mon souffle. Je crie. Je veux crier. J'ouvre la bouche. Et j'entends :
"ZB3 appel à l'aide."
"FR47 appel reçu."
"Morgane ? Où t'as mis le sucre ?"

Je ferme la bouche. Je n'entends plus rien. Si les oiseaux, dans les arbres. Ils se battent, se débattent. Je les regarde. Je les regarde très attentivement. Y'a pas d'oiseaux. Y'en n'a pas un seul.
Je sens des larmes inonder mes joues. Pourquoi je pleure ? J'ouvre la bouche. Pour respirer. Plus pour crier. J'entends :
"FR47 : J'y suis, ZB3 est mort."

Je suis au-delà des cris. De la peur. Je ne ressens rien. Figée. Immobile. J'attends. J'ai peur de faire un seul mouvement. Si je ne bouge pas, si je me persuade que je suis dans mon lit, que rien de tout cela n'est réel... est-ce que lorsque je rouvrirai les yeux, tout sera de nouveau normal ?
Mais comment retourner dans mon lit, si je ne bouge pas ?

Doucement, très doucement, je me retourne. Ma main droite, ou plutôt ma palme droite pousse la porte d'entrée. Normalement je pousse la porte, là je suis obligée de la tirer vers moi. Je lève un pied, puis le second. Les plumes me chatouillent. Rien de ce que je vois, de ce que je vis n'est vrai. ma main n'est pas palmée, mes chevilles ne sont pas recouvertes de plumes. Ce n'est pas vrai ! Ce n'est pas vrai !

Je rentre, je veux marcher normalement, faire comme si de rien était. Tout est normal. C'est moi qui déraille. Je me dirige vers la cuisine... Je vais me préparer un café. Ma famille est là, assise autour de la table. Je les regarde. Ils mangent leur café et boivent leurs tartines. Ils coupent le pain avec une cuiller et étalent le beurre avec le manche de la cafetière. Dans la cafetière il y a du lait. Dans le sucrier de la confiture. Je ne dis rien. Je ne fais aucune réflexion. Ils sont calmes. Ils sont pareils à eux-mêmes. Ils sont tranquilles. Eux non plus ne me font aucune remarque, pourtant, je laisse trâiner devant eux ma main droite palmée. Ils ne voient rien. Ils me sourient. Je demande, tout en craignant d'ouvrir la bouche et d'entendre encore des choses bizarres :
"Bien dormi ?"
"XB29 Un autre cas 27 rue de la Palourdière. Extrême urgence"
Et ma cadette me répond :
"Maman ? Pourquoi tu me demandes si j'ai bien dormi ? Je reviens à peine de l'école !"
27 rue de la palourdière, c'est ici. C'est chez nous.