Peu avant le concours de cartes postales, j'ai demandé à Tchollos s'il avait un exercice à nous proposer, celui ci ne m'a pas déçu, plus qu'un exercice, c'est une oeuvre collective que l'auteur d'"au sol est Milo" nous propose :

Tchollos a dit :

Citation :

Voilà, c'est parti, vous avez tout le temps du monde mais il va de soi qu'il faut s'y mettre, il n'y a pas d'obligation (manquerait plus que ça, dis voir !!!), mais franchement ça vous tente pas comme aventure ?

Créer un personnage de toutes pièces, le rende crédible, l'animer d'un souffle propre et le faire coexister avec les autres imaginations, le faire évoluer, grandir...

Moi en tout cas, je m'y colle.

Désolé mais je promène ma ménagerie rutilante !
Encore merci Cyb (je suis comme un gosse dans un cirque...) !
Bon, je n'ai pas saisi toute les subtilités de cet exercice mais j'en ai suivi les grandes lignes...
Je relirai ça au calme demain.
L'idée me parait alléchante comme une glace triple cornet Mangue-Fraise-Pistache...

J'ai rien compris mais ça a l'air sympa.
Bon courage Cyberalx.

je trouve ca super comme idée. J'essaye de me trouver du temps pour participer.

Monsieur Cyberalx, puis-je avoir l'honneur et l'avantage de venir proposer mes distingués service ?
Je suis femme d'ouvrage. Depuis vingt ans, voyez, je m'occupe d'un vieux Monsieur. Mais, pour l'heure, il est plus bien frais. C'est à dire qu'il va cre... Heu, il va mourir voyez. Je lui ai dit que ce serait sans doute vendredi, et qu'il avait de la chance, car c'est un vendredi que Notre Seigneur nous a quitté dans le temps, voyez... Pasque je suis un peu voyante, voyez... Alors, heu... Si je pouvais avoir l'honneur et l'avantage de venir nettoyer vos locaux de temps en temps, voyez. J'suis pas très chère, voyez...
J'attends d'avoir l'honneur et l'avantage de recevoir votre réponse. Voyez...

***

Monsieur le Rédacteur en Chef,
Je lis dans le Journal "Oniris" du 13 courant que vous recherchez un personnel de nettoyage pour vos bureaux.
J'ai une longue expérience de ce genre de travail et puis vous assurer d'une compétence parfaite en ce domaine.
Si cette offre de services vous intéresse, vous pouvez me répondre par l'intermédiaire du Journal précité.
Mon nom est Valentine Privé.
P.S. Je puis, à l'occasion, attirer votre attention ou celle de vos journalistes sur l'un ou l'autre événement ou curiosité locale susceptibles de vous intéresser...

Pour en savoir plus sur Le Daily de Palo Alto, votre employeur :


Archie Steinberg, sémillant millionnaire d’origine autrichienne, rencontre John Weakland (http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Weakland) en Septembre 1954. Il est alors âgé de 22 ans. Ce déjeuner improvisé par un ami commun changera sa vie.

Le père d’Archie, John, héritier d’un business déclinant (production agricole, Patate et Maïs), est un génie de la finance et un visionnaire. Audacieux et éclairé, il hisse le patronyme familial dans le top 100 des fortunes mondiales. Investissements immobiliers à Manhattan, industrie du tourisme en Floride, participation dans des sociétés pétrolières en Norvège, etc. Peu de domaine échappe à son appétit. John est un « gourou » intimidant et charismatique, un bulldozer de l’american dream.

Pas facile de vivre dans l’ombre du requin blanc. Archie, au grand désarroi de son emblématique paternel, n’est pas taillé pour wall street. Excentrique à ses heures, rêveurs et curieux, il passe le plus clair de son temps dans les galeries d’art et les musées. Précurseur d’un style bourgeois bohême, il fréquente les artistes et les intellectuels, et se laisse bercer, au gré des chemins inattendus du hasard, comme une plume poussée par le vent.

Lorsqu’il rencontre Weakland, c’est le déclic. Il s’enthousiasme pour l’école de Palo-Alto http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Palo-Alto, dont il devient le principal mécène et disciple.

Désemparé par l’insouciance de sa progéniture, John profite de cette soudaine passion pour lancer son fils dans le monde des affaires. Il lui propose d’investir dans la ville californienne. Archie accepte, conscient qu’il pourra ainsi concilier les ambitions de son père et ses propres désirs de connaissance.

C’est ainsi que naît le Daily, en 1958. Au départ, le journal est avant tout une vitrine d’exposition pour les membres de « l’école », mais il évoluera au fil des ans. S’il est toujours marqué par ses débuts, ce qui se ressent dans le style général et la présentation, le quotidien n’a désormais rien à envier à ses illustres concurrents. Profitant du développement de la ville, notamment par l’implantation de la sillicon valley au nord http://fr.wikipedia.org/wiki/Palo_Alto , Le daily s’est constitué un lectorat fidèle et éclectique parmi les habitants d’adoption : fringants universitaires, cadres dynamiques, ingénieurs, et les « pures souches » : professeurs, commerçants, fermiers… En moyenne, le Daily tire à 8000 exemplaires.

Bien que discret, Archie Steinberg est toujours l’unique propriétaire du journal. Il vit à Beverly Hills avec sa femme de 32 ans, son labrador du même âge, ou presque, et ses canaris argentins.

Question :

Les textes de présentation et CV, on les balance ici (je suppose) ou comme des nouvelles via la centrale ?

Ninj'

On met ça ici, non? Le rédacteur pourra rassembler tout et nous concoter des sujets sympas de nouvelles en solo ou en commun...

Allez, je me suis lance. J’avais un peu d’avance pour cogiter là-dessus, lol.


Exercice 2 : Inventer un héros. (tchollos)


CV

Daniel G. Calhoun
Lieu de naissance : Glassboro dans le New-Jersey, le 8 septembre 1965.
Célibataire.

Parcours professionnel :

- 1983, excellent footballeur au collège (poste de cornerback), il obtient une bourse « sportives » pour Princeton où il étudie la communication. Il collabore au journal de l’université et se destine alors à la carrière de journaliste
- 1989-1992, Glassboro Tribune.
- 1992-1999, New-york Times
- 1999-20…, le Daily de Palo-Alto

Hobbies :

Sports : fan de Football américain (supporter des Giants de N-Y) et de Hockey sur glace (les devils du New-Jersey).
Lecture : Admirateur inconditionnel d’Hemingway, de Mark Twain, et d’à peu près tous les auteurs de science-fiction anglophones. Livres préférés : « le vieil homme et la mer », « Ubik ».
Excellent joueur de Bowling, joggeur du dimanche.
Passionné par la période de Noël (collectionneur de cartes postales mettant en scène le père Noël et de films se déroulant à cette période).
Bon cuisinier. Spécialité : la dinde aux marrons.
Film préféré : « la vie est belle » de Capra.
Fan de Springsteen, chanson préférée : « Thunder road ».

Anecdotes :

A fait deux courts séjours en prison. Le premier (1985) pour détérioration de la voie public lors d’une manifestation anti-peine de mort, et le second (1991) pour voie de fait (bagarre dans un pub).
Un accident de voiture l’a cloué dans un lit pendant 3 mois en 1994.

***

Présentation

Daniel G. Calhoun - Dany pour les intimes, c'est-à-dire personne, Calhoun pour les autres – n’envisageait pas de démarrer une journée de boulot avant d’avoir croqué un des donuts au seigle de chez « Romano », trempé, comme il se doit, dans un vrai café « à l’italienne » - de l’eau chaude dans un large gobelet - dont le propriétaire moustachu faisait fièrement la publicité sur la devanture. Calhoun aimait ses rituels, nombreux, souvent pittoresques, rassurants. Ils battaient la mesure de sa vie. Il n’avait pas toujours été aussi rigide, intransigeant… spartiate…, son sens de l’humour cinglant, comme un témoignage de son passé de farfelu éclairé, était l’ultime relique de son ancienne vie, celle d’avec Amanda. Aujourd’hui, sans en être conscient, il était devenu comme son oncle Bernie, un type qu’il avait toujours détesté, un con, vieux avant l’âge, intolérant vis-à-vis de tous ce qui pouvait rompre la monotonie de sa méthodique existence.

Il s’asseyait toujours à la même place, au bar, sur le troisième tabouret en partant de la porte. Ici, tout le monde connaissait tout le monde, personne ne lui piquait son trône. Sauf une fois, un jeune Yuppie de la sillicon, égaré dans le quartier, qui avait osé poser son arrière train sur SON siège.

- Elle est à vous la japonaise garée en face ? Avait demandé Calhoun d’une voix dépourvue d’intonations.
- Ouais M’sieur, un bijou de 1996, avec banquette rab…
- Est-ce qu’on peut s’asseoir sur le capot ?
- Pardon ?
- On peut s’asseoir sur le capot ?

Du haut de son mètre 90, avec ses larges épaules d’ancien footballeur et cette voix de maffieux sous valium, Calhoun en imposait. Bien assez en tout cas pour qu’une goutte de sueur perle sur la tempe du blondinet.

- Ben, euh, non, on peut pas.
- Disons que vous êtes assit sur le capot de ma japonaise là.

Le garçon vérifia sous ses fesses.

- Euh ?
- Si.

Ils se toisèrent une vingtaine de seconde, le jeune homme céda, balança un billet de 5, et s’enfuit en se retenant de courir.

- C’tait cruel ça Calhoun, dit Romano en posant l’habituel donut.
- Désolé, c’est mon instinct de survie, il me pousse à faire de ces choses.
- Oui, oui, c’est qu’y a pas souvent de nouveaux clients dans le coin.
- Prends deux serveuses sexys, part en retraite en Floride, et ce bar attirera plus de monde qu’un casino à Vegas.

***

De sa mère italienne, il avait hérité le goût pour les « belles » choses : la grande musique, les plats raffinés, les voitures racées, l’harmonie d’un intérieur luxueux, toutes ces babioles qu’ils n’avaient jamais eu mais que sa mère, prototype de la ménagère de moins de 50 ans, rêveuse et frustrée, dévorait des yeux dans les innombrables revues people qu’elle collectionnait. Elle lui avait aussi donné un second prénom : Gennaro, pas toujours facile à porter, surtout dans une ville de péquenots du New-Jersey, pays des Paul et des Sam. Son père, fière Irlandais avec qui il n’avait pas échanger plus de 52 mots (il avait fait le compte) lui avait laissé…rien…sauf peut-être une tendance naturelle à jouer des poings et à pleurer devant une bouteille de whisky vide.

***

Il avait été un journaliste brillant, dont on enviait la plume acerbe et les scoops. Un professionnel amoureux de son job, engagé, prêt à s’enflammer pour une juste cause. Aujourd’hui, ce Daniel là était loin, il n’en voulait plus. Il faisait ce que la rédac’ lui demandait tant que ça ne l’obligeait pas à rouler plus de 20 kilomètres, tant que ça ne lui demandait pas de s’investir. Dès lors, il était abonné aux chiens écrasés, aux inaugurations de magasins, et aux comptes rendu de réunion du conté. Ca lui convenait. Il aimait traîné au Daily sans avoir quelque chose à y faire, juste pour écouter, juste pour sortir une vanne « froide » de temps en temps. Ses collègues l’aimaient comme on aime un ours d’une branche en voie d’extinction : de loin, avec le respect dû à sa rareté.

Le soir, quand il n’y avait pas de matchs à la télé, il écrivait des nouvelles de science-fiction que personne ne lirait, sans prétention, juste pour le plaisir de zigouiller des extra-terrestres. Puis, quand il se couchait, il feuilletait l’album photo d’Amanda et de la petite – seulement quatre clichés – et s’endormait en s’imaginant une autre vie.

Tchollos, super travail, je suis impressionné !

Bidis, la présentation doit ressembler à celle de Tchollos, la tienne est bonne et imaginative mais trop courte.

Ninj', on poste ici, je ferais le ménage.

C'est pas Bidis qui fera le ménage ? :p

Je rigole chef, entendu !

Ninj'