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1 Utilisateur(s) anonymes
CC#7 - 22/07/2012 - Un château de sable sur la plage (versions m/f) |
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Énoncé Le contexte : C'est l'été, il fait beau, les filles sont jolies dans leurs maillots, et les garçons rentrent leurs ventres, Les règles : c'est pourquoi je vous demande de m'écrire une nouvelle (absolument) de maximum 1250 caractères - avec la vision d'une Femme (ce peut-être une enfant, une ado, une adulte) et son pendant de 1250 caractères aussi - avec la vision d'un homme (idem pour l'âge) de plus vous devez raconter la MÊME histoire. La contrainte thématique Enfin le thème doit être absolument: Un château de sable sur la plage Liste des participants 1. Costic 2. Placebo 3. Blacksad 4. MonsieurF 5. Palimpseste
1 - Costic Je ne sais plus où je trouve la force d’endurer ces séjours en bord de mer. Les vacances : vivre pareil, manger pareil, écouter les même mots, des même personnes, même appart qui sent le moisi. Aujourd’hui clou des animations estivales : concours de château de sable. Évidemment je m’y colle. Patrick a son cours de planche, Léa dort. Elle est rentrée vers trois heures ce matin. Elle m’a piqué mon tee-shirt, j’ai du mettre un des siens. Je trimballe les seaux et les pelles. Mathéo l’exige, il affirme que c’est le rôle des parents. On nous attribue une portion de terrain sablonneux. Il y a un vent de fou. Encore heureux, le ciel est bleu, pas comme ces derniers jours. -Ici. Creuse. J’en ai plus qu’assez de sa manière de parler mais il vaut mieux éviter une de ses crises publiques dont il a le secret. -Plus vite. Tu lambines ! Je continue de ronger mon frein en silence. -Regarde, on est en retard, tu traines. -Si tu m’aidais un peu ? -Non, je supervise. Là, un autre trou. Vraiment, t’es nulle. Soudain, je ne pense plus qu’à l’odeur de moisi, au vent, au 14 juillet, à tous ces gens pourvus d’enfants, à mes gosses odieux, aux odeurs de frites ; la colère m’étrangle, la claque part, je lève l’ancre. J’aime l’été. J’aime regarder les filles. Oh oui, j’aime regarder les filles. Le groupe est parfait aujourd’hui: il s’agit pour la plupart de mères attentives à leur progéniture occupées à la construction de château de sables. Elles ne me remarquent pas, je peux les observer en toute tranquillité. Sur leur peau, je dois le reconnaitre, on remarque quelques flétrissures, mais, bon, faut savoir se satisfaire de ce que la vie vous offre et puis je ne déteste pas faire travailler mon imagination. Voyons, celle-ci, avec le mini short affriolant et le tee-shirt un peu trop petit. Échevelée, elle pince ses lèvres avec sensualité. La voici à quatre pattes, j’adore sa façon de balancer ses hanches. Sa poitrine aussi tangue agréablement. Elle creuse. Le tissu colle sa peau. Ses bras luisent d’ambre solaire. je me sens dans une forme olympique. L’air de la mer y a pas à dire ça a tendance à me fouetter, m’électriser même. J’adore sa façon d’essuyer son visage avec le bras, et ses yeux d’une intensité troublante. Quelle volupté dans sa respiration ! Mais voilà qu’elle se lève, un rictus horrible déforme son visage.je ne peux retenir un cri de surprise. Le gamin prend une claque. Le château s’affaisse. Un irrésistible désir me pousse à la suivre. Retrouver le texte dans le forum 2 - Placebo - Et maintenant, on fait quoi ? - Un château de sable. Ils n'ont pas l'air convaincu. - Ce ne sera pas n'importe quel château. Ses tours seront hautes, ses meurtrières finement dessinées. On viendra de loin pour le voir. Nous ferons tous de notre mieux et je suis certaine que nous réussirons ! Ils ont le sourire, ils sont surexcités. Mais ils attendent toujours. - Vous tous, ramenez des sceaux. Toi, va chercher des coquillages, toi, des morceaux de bois, toi, des algues. Vous deux, venez, on va faire le plan du château. - On pourrait partir sur un carré. - Ou un pentagone ? - On fera huit côtés et une avancée pour la porte principale. Double muraille, un donjon à l'intérieur, des douves, un pont, un poste de garde à l'entrée et une route qui mène au bourg. Dessinez-le moi pendant que je surveille ce que font les autres. Je me sens bien. Je m'active, le château s'élève petit à petit, pas assez vite, je prends les choses en main, négocie, dirige, graisse les rouages. Un gamin, trop petit pour s'intégrer à l'équipe, gène les autres, je lance un ou deux sarcasmes et il part, rouge comme les peaux trop cuites des vacanciers. On touche au but. Mais une tourelle s'effondre, puis une autre. Et le sol qui se rapproche à toute vitesse de moi en emportant ma joue. Je gigote sur ma serviette, croise les jambes, les décroise. Il fait chaud. Je repense au boulot, à ceux qui travaillent, penchés sur leur écran d'ordinateur, tuant le temps peut-être, ou plus sûrement écrasés sous la masse de corvées infligée par Sandrine. À quoi je joue, là ? Je respire un grand coup. Je suis en vacances. Soleil, sable clair, mer. Gamins qui braillent… Une petite fille (12, 13 ans?) se tient debout et donne des ordres sur un débit de mitraillette tandis qu'une armée s'active autour d'elle pour construire son château. Elle n'arrête pas. Elle a des idées sur tout, les meilleures, elle a une algue dans la main, j'ai cru voir qu'elle fouettait ceux qui n'avançaient pas assez vite, j'ai du rêver. Avec des lunettes carrées en plus, ça serait le portrait de Sandrine tout craché. Un gamin (5, 6 ans?) s'est approché, il a vu le château, ses yeux brillent. Il veut aider, il a des idées lui aussi mais n'ose pas les dire, il est timide. La chef passe devant lui, lui ordonne de faire un pâté, il s'exécute, heureux. Pâté raté, remarque cinglante de Sandrine, il s'en va, espoir brisé, Sandrine rit, les autres baissent la tête, je me lève et la gifle part. Demain, je pose ma démission et je pourrai enfin savourer mes vacances en paix. Retrouver le texte dans le forum 3 - Blacksad LUI : Cet enfant est beau. Il n’y a pas d’autre mot. Ces grands yeux noirs qui pétillent, ces cheveux bruns clair, ces traits fins, cette peau dorée… Et ce sourire ! Ce sera un tombeur, c’est sûr. En plus, il est loin d’être bête… Quand je vois le château de compet’ qu’il est en train de faire, tous les autres gosses de la plage vont être ridicules. A huit ans seulement, on dirait qu’il a pris des cours d’architecture ! Et adroit avec ça. Bon d’accord, c’est vrai que je suis assez calé en châteaux de sable et qu’il a eu un bon prof. Et les bons gènes ! Mais quand même ! Bon ok, sa mère est bien foutue aussi. Mon Dieu, que tu es sexy… Tiens d’ailleurs le voisin est en train de se rincer l’œil on dirait. Je vais lui montrer que j’ai vu son manège. Mais on dit tel père, tel fils, non ? Alors ne boudons pas notre plaisir. Je suis fier de lui, c’est vrai. Et alors ? Quoi de mal à ça ? Quand je les vois tous les deux, je crois qu’on peut dire que j’ai bien réussi ma vie. Et je dois ça à moi seul ! Allez, je vais l’aider un peu, ce donjon peut être amélioré. Il ne peut pas tout savoir encore ce môme ! ELLE : Non mais regardez ce petit coq en train de surveiller sa basse-cour. Il s’extasie de son poussin, il se se rengorge devant sa petite famille. Oui, il est beau cet enfant. Et oui, ta femme prend soin d’elle. Oh, ce coup d’œil circulaire pour voir si aucun mâle n’ose poser les yeux sur moi. Chasse gardée, hein ? Ton regard qui s’attarde sur mon corps, c’est tout ce que tu connais de moi après toutes ces années… Je n’en peux plus. Je ne te supporte plus. Un jour, bientôt, je te le dirai. Et pour te faire regretter toutes ces années où tu m’as considérée comme ta propriété, je t’avouerai tout. C’est décidé. Ce jour-là, je t’expliquerai que ce gamin beau comme un ange n’est pas toi. Comment peux-tu croire que tu aies quoi que ce soit à voir dans cette petite merveille ? Regarde-le prendre tant de soin à construire ce château de sable, tellement adroit, tellement mignon. Il n’a rien de toi. Tu es vraiment aveugle mon vieux… Non, mais laisse-le tranquille ! Il faut toujours que interviennes, que tu étales ta science, hein ? Laisse-le vivre ce gosse ! Bientôt je te le dirai. Tu verras que les châteaux de sable s’écroulent vite. Tu verras. Retrouver le texte dans le forum 4 - MonsieurF « Con de château, con de château, con de château, con de…et conne de mer, de ciel bleu, d’enfants gais… » J’ai toujours haï l’été, haï ces estivants bien gras, bien nourris, bien beaux, qui jettent des tonnes de bouffe et des regards en coin à ceux qui les dérangent. Comme moi. Mais moi chuis d’ici, c’est mon pays et je vous emmerde ! Et l’autre truffe qui se prélasse, qui paresse dans les vagues, ou à l’ombre d’un rocher, parce que Madame craint le soleil soi-disant. Même pas foutu de s’occuper de ses mômes ! Cooooooonnnnaaaasse… Et moi je cours après les gamins bien sur, et je viens de me manger ce château.Ca fait mal. Il sont pas beau en plus ! Le château et le gamin rouquin qui le construit. Un gros à lunettes qui va même pas s’excuser. Enfoiré. Tiens j’y choppe un doigt, pourvu que ça lui fasse mal… Il est quand même beau mon Maurice. Pas commode, mais beau. Et là quand il court après nos enfants je dois dire que je le trouve craquant, malgré le poids des ans et l’usure du couple, parce que bon les copines elles ont eu moins de chance. Leurs maris ont foutu le camp un jour comme ça ou ils passent leur temps à séduire des jeunettes. Je suis sur qu’il râle mon Maurice. Il râle tout le temps, et là avec ce château qu’il a pas vu et qu’il a heurté je suis sur qu’il peste. Mais je l’aime mon grognon. Je t’aime Maurice, te quiero, ti amo, j’en pince pour toi, j’ai envie de lui hurler ! En parlant de pince il vient de chopper l’index d’un petit gros à lunettes tout mignon… Retrouver le texte dans le forum 5 - Palimpseste C'est la saison des amours ! Youpeeee ! Vraiment, je n'en peux plus... Ma carapace est remplie de substances, d'enzymes, de phéromones et de tout ce bric-à-brac physiologique qui nous porte vers nos congénères du sexe opposé. ça m'a pris au réveil. Le sommeil s'est à peine dissipé que j'ai senti les appels de la nature. Et dans ces cas là, je ne traîne pas! En marche! et que ça saute ! A peine ai-je mis une patte en dehors du sable que je me suis souvenu des inconvénients d'être en été. Face à moi, un couloir de sable sculpté, des tours, des remparts, des douves et de ridicules jardins en algues décorés de coquilles de palourdes. Beurk! les touristes sont là et le concours de châteaux de sables a commencé sur la plage. Sur MA plage! Mais heureusement que mes sens émoustillés savent faire abstraction des estivaliers et de leurs constructions débiles. Une inspiration et hop ! Je me glisse sous une forteresse, je dégage le sable, je traverse les murailles pour arriver en ligne droite sur l'objet de mon affolement sexuel. Je l'ai dans le viseur depuis hier soir. A peine mon œil s’est-il posé dessus que je me suis dit: "y'a pas, faut qu'on s'accouple tout les deux ! Demain, tu passes à la casserole !". Pas très poétique, mais c'est comme ça, chez nous les crabes ! J’ai un sixième sens pour les coups fourrés. Hier, j’ai senti un regard sur moi. Le genre concupiscent, lourd de sous-entendus, léger comme une ancre de paquebot. Je sais déjà ce que ça augure : quand je m’y attendrai le moins, « on » va me sauter sur le râble et me forcer à accepter un rapport dont je n’en ai pas du tout envie mais auquel les convenances sociales interdisent de se soustraire. C’est la saison du rut et les crustacés s’imaginent être dispensés du consentement de l’autre. Je n’ai pas envie de baiser avec n’importe qui ni de me reproduire n’importe comment. Pourquoi faudrait-il obligatoirement se caramboler comme ça, sans émotion ni sentiment ? J’ai choisi de passer la nuit dans un trou juste au milieu de l’endroit où se déroulera demain le grand concours de châteaux de sables. Les touristes ont du bon : avec leurs constructions éphémères et leurs cris, ils permettent de sa faufiler comme se de rien n’était. Ce n’est pas très élégant pour décliner les invitations au coït, mais c’est efficace. Et surtout, je vais éviter le piège qui m’a été tendu hier. « On » veut m’acculer pour mieux me forcer ? tss tss… Il faudra me courser et mon endurance est légendaire ! C’est pas demain la veille que je vais participer à une saillie impossible à refuser. J’exige de la séduction et pas de l’instinct animal ! Non mais ! Retrouver le texte dans le forum
Contribution du : 30/05/2013 20:40
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