Voici le fil pour poster vos textes (maximum 2 par personnes) !

N'oubliez pas de mettre un lien après vos œuvres pour pouvoir commenter les textes sur le fil "commentaires".

Plus de détails en lisant ceci !

Ce fil sera ouvert jusqu'au 10 janvier 2016, profitez-en !

Mécomptes de Noël

Dans les beaux ciels d'hiver, sous l’oeil de la Grande Ourse,
Il menait son traîneau comme une Ferrari.
Le pauvre désormais se sent à bout de course
Et voudrait ménager son corps endolori.

« Hélas, s'afflige-t-il en bouchonnant ses rennes,
Ma femme n'a pas su me donner un garçon.
Je n'ai donc pas de fils pour lui passer les rênes.
A la fin de mes jours, j'en paye la rançon.

– Voyons, Papa Noël, vous avez une fille !
Superbement gaulée, instruite, très gentille,
Sportive et pas feignante, elle a le bon profil.

– J'adore cette enfant, mon pinson, ma gazelle,
Mais c'est un métier d'homme et non de demoiselle.
J'ai peur qu'entre ses mains le job soit en péril.

– Tu n'es qu'un vieux macho, papa, tu me fais honte,
S'insurge la gamine un tantinet Femen.
Tu devrais arrêter de faire le Géronte
Et j'en ai plus qu'assez de te répondre Amen ! »


Sous une photo choc, « L'Aurore boréale»
Lance le lendemain ce scoop ébouriffant :
« Le bonhomme Noël, souffrant de l'encéphale,
Laisserait la boutique à sa divine enfant. »

La nouvelle est twittée, au Brésil, en Islande,
A Rome, à Singapour, au Caire, à Maurepas.
Pulpeuse et court-vêtue, en mini-houppelande,
La belle fait rêver les vertueux papas.


Hélas, à son permis de traîneau rennivole,
Désormais de rigueur, la pauvre a échoué.
Il lui faut pour un temps retourner à l'école.
Pour cet hiver encor, le vieux s'est dévoué.

Merci Tizef pour ce poème dont l'écriture s'envole pour un texte jubilatoire. Je reviendrai le relire, parce que c'est trop bien.

Un joli « mécompte » de Noël, mais ces inspecteurs qui refusent d’accorder le permis traineau à la gente demoiselle sont des crétins, pourtant elle sait rouler des patins, la fille du père Noël, je l’ai connue !

Un accident malencontreux

-Il va moins bien glisser, un patin est cassé, qu’est-ce que je devenir maintenant !

Le père Noël se lamentait, il était fin prêt pour sa nouvelle campagne, ses lutins avaient étrillé et bouchonné les rennes, ses filles avaient décoré les bois de fleurs et de rubans multicolores.
-Et j’avais huilé les patins !

Le père Noël effectuait un dernier tour de chauffe sur le lac Kuopio, glacé comme toujours en ce mois de décembre et boum ! Il n’avait pu éviter une collision avec un bolide tiré par des lévriers afghans, piloté par un roi du pétrole Qatari-nella.
-Des fous ces touristes enturbannés, ils se croient tout permis, en plus, il était dans un sens interdit.
La police était sur place, les journalistes aussi, un attroupement se formait autour de l’accident.
-C’est le père Noël, murmurait la foule.
-Il n’est pas blessé au moins, questionnait, inquiet, un gamin.
-Non, c’est son traineau qui est abimé.

Le pauvre traineau était affaissé sur un côté, heureusement il était vide, le patin de gauche s’était brisé net sous l’impact de la luge en or massif du Qatari.
-Il ne s’est même pas arrêté ce vandale, mais que fait la police ! Pestait un vieux Lapon
Le père Noël était abattu, assis sur le bord de son traineau, il avait le regard fixé sur le patin endommagé.
-Comment trouver un bon menuisier, ils sont trop vieux dans la région, et dire que c’était ma millième campagne, un tel anniversaire gâché.
Un Italien approchait (Il y a toujours un Italien quelque part dans le monde)
-Ma, z’ai oune idée, ze connais oune artiste de la menouiserie, campionissimo, ze vais l’appeler zur son portable, il s’appelle Gepetto !
Quelques heures plus tard, le traineau était réparé, le père Noël sera encore au rendez-vous cette année.

" dissonances 31 décembre " 31 12 2006
Réveillon en ville....

Il ne fait pas froid, le Soleil brille,
Et de teintes d'Automne, Dame Nature s'habille;
Pour une tiédeur de Décembre, la verdure resquille,
Avant qu'inexorablement, la flamme de 2006 vacille.

Plus la moindre étoile scintillante de givre;
Du bleu au ciel, d'azur nous enivre;
On pourrait ouvrir les fenêtres comme un livre,
Où ciseler des lettres martelées sur cuivre.

Trêve d'Hiver pour qui n'a pas de toit,
Où la, pile d'un pont offre domaine de roi;
Juste un petit feu à entretenir d'un peu de bois,
Pour s'éclairer, et tenir au chaud une soupe de pois...

Mais qu'a donc fait St Sylvestre, ce bienheureux,
Pour que cette nuit, chantent aussi les malheureux?
Riches de coeur, mais pauvres au ventre creux;
De la « table ronde », affamés chevaliers preux.

Bon appétit pour les uns; aux autres, l'envie;
Réussir à tout avaler; à manger pour la vie.
Bien faire la fête; invitée un jour et servie?
A se coucher tard, belle-étoile les convie.

De 2006, Dimanche sonne dernier tambour.
La nuit venue, le rideau tombera alors tout autour;
Sur la belle limousine regagnant son faubourg,
Sur la bâche de « PAULO », remontée en abat-jour...

Mais qu'est-ce qu'il fout ? Il est minuit moins deux et toujours pas trace de traineau !

12 coups sous la neige

Le premier coup résonne, enfin tu es parti.
Je t'attend sagement, tu es mon idole d'une nuit.

Le deuxième. Tes rennes chevauchent le froid et la neige.
Comme tu dois être majestueux dans ton cortège!

Le troisième. Un carnaval de couleurs et de lumière te guidera
Vers ma petite maison enneigée perdue dans Les Lilas*.

Le quatrième. Je t'imagine donner les premiers cadeaux
Aux plus chanceux d'entre nous, sous leurs sapins si hauts.

Le cinquième. Vois-tu donc le clignotement de mes guirlandes?
Tu dois être en ce moment en train de traverser les Landes.

Le sixième. Dépêche toi! Mes lumières se fatiguent
Devant la lueur éternel des étoiles qui m'intriguent.

Le septième. J'ai compris, tu fais un petit détour par l'Italie.
Tu viendras me voir après la Suisse, la Belgique et le Royaume Uni .

Le huitième. Je t'attends dans le froid, dans la neige, mais dans la foi
De voir ton manteau, ta barbe, ton traineau: de te voir toi.

Le neuvième coup sonne sur l'horloge qui semble être arrêtée à jamais.
Mais moi, j'entends tous les cliquetis des engrenages bien graissé.

Le dixième. Que fais-tu? J'ai froid et je grelotte des dents.
Pourquoi me fais-tu patienter? Cela fait une éternité que je t'attends.

Le onzième. Je te vois enfin dans le ciel, évitant les flocons!
Papa noël! Viens ici! Je suis là! Pourquoi tes rennes s'en vont?

Le douzième. Tu m'as donc oublié! Je n'ai donc pas de cadeaux
Parce que ma maison est en carton et que je n'ai pas pour toi un gâteau !


* ville proche de Paris

Proposition 2 :
Mais qu'est-ce qu'il fout ? Il est minuit moins deux et toujours pas trace de traineau !




Le cauchemar du 24


Assis en tailleur, Nono rêve d’aurores boréales. Quinze ans qu’il végète sous la canopée. Quinze longues années qu’il a été kidnappé en plein vol la nuit du 24.

Ses ravisseurs sont des terroristes patentés. Barbares sanglants, au nom d’un dieu inventé de toutes pièces dans un puzzle bizarre, ils ont décidé d’anéantir l’humanité.

Lui, considéré comme le maître en matière de rêves, aura droit à un supplice particulier. Croupir loin de ses neiges natales tout le temps qu’il reste à l’éternité, suant sang et eau devant le spectacle d’apocalypse qu’ils vont offrir au monde entier.

Nono n’a rien vu venir. Bien sûr, il écoutait les infos comme tout le monde. Mais jamais, au grand jamais il n’aurait imaginé pareil dénouement à l’Histoire de la Terre. Il savait pourtant le jour de la fin proche. La folie des hommes assoiffés de pouvoir et d’argent ne pouvait que conduire tôt ou tard la planète au bord du grand bigbang final.

Le jour du rapt, ses rennes furent égorgés devant lui, veinant d’un macabre écarlate le blanc alentour. Son traineau rempli à ras bord, presque jusqu’à l’overdose, servit de feu de joie à des diables armés jusqu’aux dents. On le rasa au plus près de son sang, on lui ôta ses atours. La douleur atteignant son paroxysme, il ferma les yeux dans un réflexe de défense, pour ne plus penser à rien.

Il ne sait pas combien de temps est passé lorsqu’il se réveille dans l’antre incandescente de Satan en personne. Son corps ensanglanté lui fait mal. Il respire précautionneusement. Bouger à peine est une torture.

Les jours succèdent aux nuits et font leur œuvre. Ses blessures cicatrisent. Dans ce milieu inhospitalier il s’habitue à vivre une main et la vue en moins. Le plus difficile à supporter, ce n’est pas la chaleur étouffante ni son corps qui ruisselle, ce sont les pleurs d’une civilisation agonisante et ses cris incessants qui tambourinent à ses oreilles. Ses geôliers ont savamment amplifié les décibels.

Il a de plus en plus de mal à résister au vertige sans fin qui le gagne, il sent que la vie lui échappe, mais il ne veut pas mourir. Soudain, une sonnerie stridente lui chamboule l’esprit. Hein ? Quoi ?... En même temps qu’une vibration furieuse rugit à sa droite, une voix suave résonne dans le noir en martelant chaque mot : « il est vingt-trois heures et quarante-cinq minutes, il est temps de se lever. Une rude nuit vous attend. Nous sommes le 24 décembre 2015 et vous allez être en retard. »…

Le cauchemar

Voici les conséquences d'un matraquage de la télévision et de la presse concernant les crimes et autres exactions, le pauvre père Noël cauchemarde
Ouf! Il s'est réveillé à temps, mes cadeaux seront sous le sapin...

Le cauchemar : vous voyez que ça valait la peine d'essayer, Elena !
Il suffisait d'ouvrir la vanne ! Bravo pour cet exercice et ... fêtez Noël tous les jours !