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Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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Contribution du : 22/10/2022 17:57
Edité par Vincente le 7/4/2023 21:30:59
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Re : Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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Contribution du : 23/10/2022 15:42
Edité par Vincente le 7/4/2023 21:31:25
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Re : Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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UN CHEVAL QUI EN AVAIT DANS LE VENTRE
Il est là si haut, l'homme lève les yeux vers la tête altière. Son œil s'attarde sur la sous-gorge de l'animal après avoir caressé le menton. La ligne est parfaite, se dit-il. Je ferai de toi le cheval le plus célèbre de tous les temps. Nous accéderons à l'immortalité, la postérité nous attend. Et il passe de la poix pour faire briller le sabot qui est devant lui. Bien sûr tu n'as pas d'ailes mais tu seras mon Pégase, je ne suis pas non plus Hercule. Vois ton sabot comme il brille ! Au suivant ! La bête le toise, l'homme semble un nain, c'est vrai qu'il n'a pas la stature d'Hercule. Sa musculature est cependant déliée, fine et nerveuse. Le flanc ne souffrira pas de son poids le grand jour revenu. Et le quidam est ramassé, sa main est vigoureuse, propre à tenir robustement la badine. L'oeil rivé sur le puissant poitrail s'attarde sur le noueux garrot puis remonte sur l'encolure folle dont il admire l'étoupe, le maître hoche la tête en approuvant. Deux apprentis pourraient s'y coucher aisément. De l'énergie à l'état pur, il est prêt à jaillir. Quelle force de vie ! Il faudra tresser cette crinière pour le grand événement. Les ci-devant acrobates au profil chevalin, de circonstance, s'attellent à cette tâche, stressés car ils craignent un mouvement de bascule et aussi parce que le propriétaire les observe ils tressent fébrilement. Les nuages se sont évaporés et le soleil qui luit dans le ciel se reflète dans l'oeil bleu parsemé de picots en cercles concentriques qui agrémentent utilement le pourtour de l'iris comme un moucharabieh. Il faudra ajuster les oeillères, éviter l'éblouissement, mettre en valeur ce beau chef, adapter le frontal, bien régler la têtière, engoncer le mors, ne pas blesser le naseau qui doit rester ouvert sur le jour, donner un peu de jeu à la muserolle. Le bougre se tourne vers ses compagnons. A vos brosses mes amis, nous sommes tous ici des palefreniers. Un homme seul ne suffit pas à la tâche pour apprêter mon compagnon. Je veux qu'il soit l'égal d'un dieu, je veux qu'il soit l'égal du vent. Tout à l'heure nous lui ferons tremper ses paturons dans l'eau de la mer jusques au dessus du jarret au bout de cette plage. Le sel sera excellent pour exalter les fibres musculaires si bien dessinées. Il faut que le grand jour rien ne cède. Tout en parlant le quidam flatte la croupe de l'imposante créature et pour cela doit se dresser sur la pointe des pieds. Il se tient sur le côté par la force de l'habitude. Caressons ! Brossons! Lustrons ! Prenons garde de ne pas laisser se voiler cette splendeur, ce parangon de beauté ! La journée n'est pas éternelle, elle s'avance rapidement et la monture doit être prête pour le grand spectacle. Il faut que le coursier séduise, qu'il éblouisse, qu'il fasse de l'ombre au soleil lui-même, que l'on soit jaloux de moi au point de vouloir me le dérober. A nos tâches les amis ! Laissez-moi son port de tête ! Je cure ses naseaux et je blanchis ses dents, je fais ressortir le contour de ses généreuses veines et je pétris les muscles de sa gorge qui saillent. Voyez comme je fais ! Je veux mettre en scène le sang qui palpite. Je suis son maître. Je suis son cœur qui tambourine. Personne au grand jamais n'aura vu un tel quadrupède. Il sera moi et je serai lui, nous nous confondrons complices, nous serons un seul être. Travaillez son harnachement. Et puis aussi que tout son corps cuivré brille du plus bel éclat, qu'il rutile et flamboie à l'égal de l'astre-roi ! L'effet que produira mon alezan doit être stupéfiant. Hormis le chanfrein de nacre blanche il doit être du menton au culeron tout illuminé, brûlé comme s'il était l'incarnation mouvante d'un brasier alchimique. A sa vue une ovation doit s'élever. Les foules doivent l'acclamer. Voyez ! Un orbe dans l'azur décline les couleurs de la lumière. Nous faisons de notre créature un condensé de beauté ! N'oubliez pas ! Demain est le jour où il lui faudra triompher. Cet arc dans le ciel n'est-il pas prémonitoire d'un triomphe pour notre coursier solaire ? Nous courons au succès, l'échec nous est interdit ! Travaillons donc de plus belle. Mettez en place le collier, serrez-moi ces sangles ainsi que la sous-ventrière pour consolider ses flancs immenses comme s'ils étaient conçus pour supporter des démons, passementées de sang et d'or pour souligner sa divine ardeur et son illustre noblesse, que les oreilles soient dressées vers l'éther et la queue à sa naissance ourlée vers le haut en réglant bien la croupière. Nouons une double longe à l'anneau du mors, vérifions et revérifions le licol, il faut pouvoir le conduire fermement ; un cahot dû à la roche cachée, un ensablement soudain pourrait conduire à une bousculade involontaire autant que dangereuse. Il nous faut subjuguer les simples mortels ! Ainsi travaillent-ils en s'appliquant, sans discontinuer, en se mordant la langue comme des écoliers studieux. Ils ne voient pas le temps passer ; le quadrupède reste impassible, indifférent à cette précipitation. Et pourtant il est le premier concerné car c'est de lui que tout dépend. On dirait un enfant gâté sûr de son bon droit et de son importance, hautain et la contenance hiératique autant que boudeuse. Mais voici que la nuit tombe, que la lune s'avance toute ronde, rubescente ainsi qu'une orange sanguine, tandis que leur crack est prêt. Ne le laissons pas seul sur cette plage alors que la marée se retire. Nous passerons la nuit avec lui, c'est moi qui serai son cœur vivant pour que demain soit un jour de gloire. Choisissons un endroit surélevé où nous le montrerons quand ils constateront que la place est clairsemée avec des pieux épars et les auvents déchirés au front des toiles flottantes alors que la marée aura remonté, il faut que tout le monde le voie, que la clameur s'élève, qu'il soit si beau dans le soleil naissant que la presse entière me l'envie, qu'on veuille me le prendre. Voyez comme il est haut ! Voyez comme il se dresse ! Les étoiles déjà le jalousent. Instituons un tour de garde pour que notre géant équin ne soit pas seul. Attendons le petit matin pour nous fondre dans son sein. A dix stades de là les murailles de Troie se profilent sous Séléné...
Contribution du : 24/10/2022 19:22
Edité par Vincente le 7/4/2023 21:31:43
Edité par Vincente le 8/4/2023 21:27:15 |
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Re : Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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Contribution du : 27/10/2022 04:58
Edité par Vincente le 7/4/2023 21:32:12
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Re : Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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Flanette
Le soir tombe sur la campagne auvergnate, le soleil à l’horizon étire une fine lame orangée. Émile Bourdelas ne le voit pas, mais il sait qu’il vient de franchir le pont de la Briance. Il lance Flanette dans la montée du Breuil, la ferme les attend à moins d’un kilomètre. La chienne Broussaille et l’âne Flanou sont morts depuis quelques lustres, mais restent toujours vivants dans le cœur d’Émile. Les chiens se sont succédé au fil des ans, les ânes également, mais c’est désormais la toute jeune jument Flanette qui a sa préférence. Depuis que Joseph, l’ami d’Émile, a réparé la petite calèche du siècle dernier, Émile et Flanette se promènent par monts et par vaux. Le père Bourdelas, bien qu’aveugle, reconnaît d’instinct les routes et les chemins de sa prime jeunesse. Lorsqu’il se trompe, il retrouve toujours la bonne direction, par exemple aux abords d’une ferme ou à la traversée d’un village, grâce aux habitants qu’il croise. Ainsi, peu à peu, la belle jument grise a appris les itinéraires de son maître. Ils vont même ensemble au marché de B., chaque samedi matin. Émile vend ses légumes, ses lapins ou ses œufs, tandis que Flanette l’attend sagement contre le mur du parc du château. Il est inutile de l’attacher, elle écoute les ragots, dodelinant parfois de la tête, semblant approuver, s’offusquer ou n’en penser pas moins… En fait, on ne sait pas qui dirige l’autre, de la jument ou de l’homme ; ils se promènent tels deux compagnons en vadrouille, discutant, hennissant, branlant du chef ou de la casquette. Il suffit qu’Émile dise : « Allez, Flanette, on retourne à la ferme, des carottes et des pommes t’attendent » pour que l’animal tourne aussitôt bride et trottine gaiement. Lors de son service militaire, à Thionville, avant la Grande Guerre, Émile avait observé un cheval employé à transporter des charrettes de pierres calcaires vers un four à chaux. Cette pauvre bête résignée, extrêmement docile, avait perdu la vue, car elle avait travaillé toute sa vie au fond d’un puits de charbon. Trop âgée et usée par la mine, elle finissait ses jours d’ouvrière dans cette carrière à ciel ouvert, dans la réverbération éclatante d’un soleil invisible pour elle. Il pense souvent à ce cheval, faisant un parallèle avec sa propre existence, lui-même devenu aveugle au fond d’une tranchée, en Artois. Il prend grand soin de Flanette qui a la chance, elle, de pouvoir contempler paisiblement le monde, contrairement à toutes les bêtes de somme de la terre, êtres humains compris. L’hiver, Joseph aide à poser des clôtures à la ferme. Ils empilent dans la calèche des piquets de chêne ou de châtaignier, deux barres à mine et deux masses. Flanette les transporte vers un champ à délimiter, tout heureuse d’une promenade dans un secteur encore inconnu pour elle. Joseph plante un pieu tous les six à huit mètres ; Émile le suit en positionnant à son tour un piquet entre ceux de son ami. Il prend ses mesures au pas et utilise une cordelette pour déterminer l’alignement. Dans les courbes, Joseph lui indique le décalage approximatif à respecter. La calèche dispose de deux places assises — trois en se serrant bien —, ainsi chacun peut en profiter ; il suffit d’atteler Flanette qui piaffe alors d’impatience avant le départ. Joseph emprunte souvent la « calèche à tout faire » pour ses transports de bois ou de petits meubles. Marie, la femme de Joseph, et leurs enfants, Ginette et Baptiste — ce dernier sur les genoux de sa mère ou de sa sœur —, se promènent parfois aux côtés d’Émile, fier comme Artaban. Celui-ci conduit un jour Ginette et Baptiste à son moulin du Masgalier, situé en bordure de la Briance. Les enfants sont alors très impressionnés par l’énorme meule et la roue qui brasse l’eau bouillonnante. Il leur montre même son passage secret, à l’arrière d’un bric-à-brac de planches, d’engrenages et de courroies, menant, par une trappe discrète, vers un galetas du silo à grains. Il s’y est aménagé, pour sa sieste, un nid douillet à base de paille et d’anciens sacs à blé. Cadeau de Joseph, une huche contenant en permanence une tourte de pain, un fromage de montagne et un couteau complète sa cache. Flanette, évidemment, connaît le trajet vers le moulin par cœur ; à l’arrivée, elle a droit à un quignon de pain et une croûte de fourme. Joseph utilise également la calèche, certains dimanches, et entraîne Marie, son éternelle amoureuse, en promenade au long des rivières ou par les chemins des collines gonflées de bruyères. Mais Flanette, quand le trajet lui paraît trop long, tire sur sa bride, se cabre. Ses hennissements signifient qu’elle demande à bien vite retrouver Émile, son éternel amoureux… Marie et Joseph ont beau parler doucement à la jument, la caresser, celle-ci ne veut rien entendre, des larmes coulent même parfois sur ses joues de velours. Il leur faut donc faire demi-tour, se disant que le prochain dimanche leurs vélos feront sans doute mieux l’affaire.
Contribution du : 28/10/2022 21:12
Edité par Vincente le 7/4/2023 21:32:34
Edité par Vincente le 8/4/2023 21:25:12 |
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Re : Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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La cavale de Neige-Rouge
(Inspiré des romans de Finistère par C J Cherryh) Jacob n’arrive pas à dormir en cette nuit d’hiver. Son cheval Neige-Rouge ne cesse de lui transmettre des pensées télépathiques. Des angoisses palpables à propos de ce cheval étranger qui rode non loin des remparts du village. C’est une bête meurtrie et rendue folle par la mort de son cavalier. Toute la planète est peuplée d’êtres télépathes, des plus petits, des rongeurs, aux plus gros, les chevaux. Enfin, un être qui ressemble beaucoup au cheval selon les anciens colons. Depuis bientôt quatre générations, les habitants de Finistère n’ont aucune nouvelle de la Terre. Les humains ont réussi à survivre sur cette planète grâce à leur lien avec les chevaux. Autrement, les animaux voraces et télépathes les auraient tous dévorés en quelques jours. Heureusement, la curiosité insatiable des chevaux pour l’esprit humain a permis une alliance qui assure leur survie. Mais ces chevaux sont des êtres capricieux qui adoptent eux-mêmes leur humain pour cette union psychique particulière. Ces humains sont appelés Choisis et ce sont eux qui assurent la protection des villages et des villes sur Finistère. Par ce lien, les pensées du cavalier et de sa monture sont liées à jamais. Lorsque la mort les sépare, c’est la folie, un déséquilibre mental s'installe chez le survivant, ayant comme conséquence un comportement destructeur. Chez le cavalier, la raison prend parfois le dessus sur le désespoir et le suicide. Chez le cheval, rare est la rémission, la seule solution est de tuer la bête meurtrie. Cependant, celle-ci ne perd pas sa ruse, par déception télépathique, elle déjoue les chasses les plus élaborées en envoyant des images psychiques. Elles déroutent les poursuivants qui croient savoir sa position alors qu’elle se trouve ailleurs. Jacob est inquiet, Neige-Rouge lui transmet ses soucis, de possibles présences du cheval en deuil près du village. L’expédition d’aujourd’hui a été un fiasco, Carlos, chef des Choisis du village, s'est blessé dans le piège tendu par l’endeuillé. Jacob n’est qu’un apprenti, son avis n'a pas l'oreille des autres. Son cheval est jeune et fringant, difficile à maîtriser, il veut partir à l’aventure et découvrir le monde. Et pourtant, c’est cette fougue qui le décide : l’un d’eux doit aller au prochain village pour amener des renforts. Il ne reste que trois Choisis afin de protéger ce village des créatures affamées qui longent les remparts. Jacob est du nombre, mais son inexpérience ne fait pas le poids dans la balance contre les forces qui s’accumulent à l’extérieur. L’endeuillé rallie des bêtes aux portes du village, diminuant les chances de survie de jour en jour. L’expédition visait à le chasser des terres ou à le tuer pour interrompre cette escalade. Jacob est persuadé qu’ils ne disposent que de quelques jours avant que les bêtes n’en viennent à ronger les remparts de bois et à s’infiltrer au sein du village pour les dévorer. Silencieusement, Jacob se lève et s’habille tout en calmant par pensée Neige-Rouge qui s’excite à l’écurie, ravi que son cavalier se décide enfin de partir. Il traverse la salle commune, évitant les planches qui craquent, et rejoint les cuisines pour y prendre quelques victuailles. Alors qu’il met son sac en bandoulière, il aperçoit une silhouette près du feu. Il se pétrifie en la reconnaissant, c’est Carlos affalé sur un tabouret, des pansements lui couvrant la tête et son bras droit en écharpe. Celui-ci regarde fixement les flammes, sans avoir remarqué la présence de Jacob. Après de longues secondes sans faire un geste, il pose sa main sur la poignée de la porte et la tourne, le regard fixé sur Carlos. Ce dernier ne bouge pas, il semble transi par la danse hypnotique dans le foyer, inconscient de son entourage. Jacob se détourne et ouvre la porte, l’air frais de la nuit lui frappe le visage. Par le lien, il sent Neige-Rouge qui s’attise davantage, il est impatient d’aller à l’aventure. – Prend soin de toi, lui dit Carlos d’une voix sombre. Jacob se retourne, Carlos n’a pas bougé, son regard toujours vers le feu. – Nous ne pourrons pas tenir bien longtemps, poursuit-il. Je l’ai nié auparavant, trop confiant en nos forces. Tu as raison, Jacob, il faut amener ici les Choisis des autres villages. Je n’ai pas voulu faire ce choix, je suis désolé que tu doives faire ce voyage toi-même. Sois prudent, que ton cheval soit preste. Aller va ! s’exclame-t-il. Sans attendre, Jacob traverse le seuil et se dirige vers l’écurie. Une légère neige tombe en cette nuit, réduisant la pénombre. Alors qu’il s’approche, il reçoit l’image de Neige-Rouge qui saute la porte de son box pour le rejoindre. La pensée j’arrive, j’arrive, j’arrive envahi sa tête en suivant la mesure du trot qu’il entend venir vers lui. Neige-Rouge apparaît au-devant, la tête haute, poussant de petits hennissements. Jacob entreprend la routine de pensées d’un paysage de montagnes qui se mire dans un lac paisible, du vent qui bruisse tendrement les feuilles des arbres, le doux clapotis d’une fine pluie sur le toit d’un abri et la chaleur réconfortante d’un foyer. Neige-Rouge se prend au jeu, se calme aussitôt et s’arrête pour l’attendre paisiblement. Jacob approche sa tête de la sienne, lui flatte le chanfrein et y dépose un léger baiser. – Il est temps de partir, lui transmet-il par la pensée de façon sévère. Cette manière insuffle un tempérament plus sérieux à sa monture qui ne peut malgré tout s’empêcher de lui transmettre son triomphe. Jacob lui prend l’encolure et arrive à le cajoler pour le mener vers le support des selles et harnais. Il prend soin de bien fixer le tout pendant que sa monture le presse de partir, partir, partir, une pensée qui se répète avec urgence. Elle l’empêche de suivre son raisonnement pour quitter le village. Comment sortir par la porte dérobée et la refermer sans l’aide d’une personne du côté intérieur ? se demande-t-il pendant qu’il mène Neige-Rouge. Sa question trouve réponse par l’apparition d’une silhouette près des portes du village. – Cavalier Jacob, c’est le cavalier Carlos qui m’envoie, lui dit l’autre d’un murmure. Suivez-moi et je refermerai derrière vous. Jacob y reconnaît la voix de Paul, le garçon d’écurie, un des rares du village qui n’est pas effrayé par les chevaux. Carlos a tout prévu, réalise-t-il. Son cheval lui avait sans doute transmis les échanges qu’il avait eus avec Neige-Rouge, chose pourtant interdite entre cavaliers. Les communications entre le cavalier et sa monture sont personnelles et ne doivent pas se partager entre eux tous, c’est l’étiquette de base entre cavaliers afin d’éviter les querelles et les ragots. L’urgence de la situation le décide à lui pardonner cet impair, même à remercier Carlos de lui fournir la solution pour sortir sans mettre en danger tout le village. Ils arrivent près du portail et se dirigent vers sa gauche, où se trouve une petite porte. Il demande à Neige-Rouge de cacher leur présence en faisant croire qu’ils sont à l’écurie, Jacob le brossant. Sa monture s'exécute avec joie, trouvant l’idée merveilleuse, il aime tant se faire brosser le dos. – Je vous trouvais bien hautain, cavalier, lui murmure Paul en ouvrant la porte. Mais j’avais tort, vous êtes bien brave et dévoué. Je vous souhaite bonne chance. Jacob le remercie en lui serrant le bras alors qu’il traverse le seuil, menant Neige-Rouge par la bride. À l’extérieur des remparts, tout semble calme dans la pénombre. La neige a cessé de tomber, le ciel s’est éclairci, les arbres nus se contrastent sur la neige et le ciel étoilé. La petite porte grince derrière eux et se referme avec le bruit du loquet remis en place. Jacob réalise toute l’ampleur de sa décision, il est maintenant laissé à lui-même. Mais non, ensemble, enfin seul, ensemble, ensemble, ensemble, lui répète en pensée son cheval, ravi de la situation, ayant oublié le danger qui les guette. Cheval fou, endeuillé, menace, protection par la pensée, lui transmet avec urgence Jacob pour le calmer. Il répète cette litanie pendant qu’il grimpe sur la selle, puis en replaçant le sac en bandoulière. Allons, en route. La feuille qui vole dans le vent, preste et en silence, lui dicte Jacob. Il a appris que Neige-Rouge répond plus facilement lorsqu’il lui présente ses ordres par des images qu’il affectionne. Après un léger ébrouement, sa monture acquiesce et enjambe allégrement l’épaisse neige dans un geste puissant qui semble sans effort. Jacob ressent la fierté de l’animal, lui transmet sa confiance en ses capacités qui lui revient avec une image de bacon dans une poêle bien chaude. Plus tard, lui répond-il, lorsque nous aurons rejoint le premier abri du parcours, en lui envoyant une image du petit cabanon. Alors là, il y aura du bacon bien juteux pour toi, mon beau et fougueux Neige-Rouge, image d’une monture traversant plusieurs fois la neige, terminé par celle du bacon frétillant. Il envoie à répétition ces images pour l’encourager tout en lui rappelant d’envoyer des messages de déception afin qu’ils soient invisibles face aux prédateurs qui rôdent. Le voyage s’est fait sans problème, avec un Neige-Rouge gavé de bacons et un Jacob très prudent. Ils ont rejoint le prochain village et une équipe est en préparatif. Jacob a proposé de les accompagner afin de les guider. Malheureusement, son offre n’est pas retenue, cette mission étant trop dangereuse pour lui. On a sitôt balayé de côté son exploit d’être arrivé sain et sauf malgré cette même menace. Il est tout de même un peu soulagé, il aurait eu bien des difficultés à convaincre Neige-Rouge de quitter cette écurie. Ce dernier vient de s’enticher d’une jolie jeune jument et, d’après les pensées qu’il reçoit, une nuit d’amour équestre l’attend. La nuit sera longue à tenter de chasser ces images.
Contribution du : 28/10/2022 21:15
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Re : Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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Contribution du : 30/10/2022 21:36
Edité par Vincente le 7/4/2023 21:32:53
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Re : Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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Contribution du : 30/10/2022 21:38
Edité par Vincente le 7/4/2023 21:45:14
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Re : Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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LA PRINCESSE DE L'ESPACE
Une Princesse de l'espace aimais se promener à cheval dans les prairies en forêt sur les berges de l'océans sur terre plate... Mais une blonde en veston voudrais retrouver son mari qui lui se trouve peut-être dans une grotte avec des filles en cardigan ou en uniforme scolaire... Son mari il n'est pas ici avec nous dans cette grotte mademoiselle à cheval... Et il porte quoi son mari... Est-ce qu'il porte un imperméable, une canadienne, un veston... Est-ce qu'il est professeur de classe... Les filles retourner en classe pour poursuivre vos études dans le château... Et vous Princesse ou allez-vous... Je vais essayer de retrouver ma fusée lunaire qui se trouve dans une autre grotte ou près d'un restaurant ou la fusée s'est poser parce ce que je viens d'une autre planète les filles en train de causer en uniforme scolaire ou cardigan... Mais dites les blondes êtes vous en train de faire un défilé de mode ou bien en train de lire des feuilles des fêtes de noel des dessins avec textes, ou bien vous êtes en train d'écrire une autre histoire sur des animaux de la préhistoire dans vos cahier à dessin ou de peinture. Princesse avez-vous fait une peinture d'une écurie... Et dis-nous as-tu volé ce cheval avec lequel que tu nous as trouver ici dans cette grotte avec ma copine toi qui viens d'une autre galaxie... Non je l'ai acheter ce cheval et la robe que je porte aussi mesdemoiselles. Et pour la peinture j'ai acheter une peinture de neige et de cheval sur ma planète d’où je viens ou il y avait une femme vétérinaire qui soigne les animaux sur ma planète et c'est elle qui m'a envoyez ici sur votre planète... Et ou as-tu trouver de l'argent pour acheter ce cheval et les tableaux que vous avez dis Princesse. Dans la cabane ou ils tombent des tas de pièces d'or que j'ai ramasser pour avoir ce cheval sur ma planète... Princesse dites-nous est-ce que la blonde de Francise étais-là dans la cabane sur ta planète. Non les filles elle n'était pas là cette femme. Non je suis au musée pour causer avec ce monsieur en coat d'automne.. Ou es Laurel. Elle se promène à cheval en robe de marier dans les paysage de neige... Tu sais mon beau phénix on devrais trouver une cabane et y rester avec des sapins de Noël et peut-être que le père noel va m'apporter un coat de cuir ou une canadienne et avec ça on va pouvoir allez se promener dans la neige. Et la blonde poursuivais sa promenade dans les champs et elle croisa une blonde en coat d'hiver pas attacher... Et la blonde étais Tessa la gardienne des Fontaines d'eau de jouvence... Tessa que fais-tu ici dans ce champs. Je suis ici c'est pour me promener Laurel mais dis-moi ou vas-tu en robe de marier. Je me promène pour retrouver la fille qui est un dessin et qui s'est sauvée de son château ou habite une gardienne détraquer avec seringue... Et si tu la retrouve cette fugueuse que vas-tu faire de cette fille... Je vais la ramener au palais parce ce que la Princesse est une fugueuse et elle dois retourner dans son palais pour nettoyez les écuries et brosser les autres chevaux, Tessa. Et elle retrouva la Princesse du château ou elle habitais avec son père et sa marâtre de gardienne qui la drogua avec sa seringue. Princesse arrëtez-vous. Oui madame en robe de marier que voulez-vous... Que faites-vous ici... Je suis en fugue de ma gardienne qui me donne des claques ses fesses pour avoir fais des fugues... Si vous arrêtiez de fuguer elle cessera de vous donner des fesser cette femme... Oui je sais je ne l'aime pas cette femme. Et ton père.., Mon père est amoureux de cette femme et il a épouser... Vous devez retourner chez vous Princesse... Très bien mais avec vous. Allons-y. Le cheval, la Princesse de la galaxie et la blonde en robe de marier embarquèrent dans la fusée et se posa près des écurie s du château... Et au château dans les écuries... Ou étiez-vous Princesse et qui est cette femme en robe de marier... Je me trouvais en promenade sur une autre planète ou j'ai croisée cette femme en robe de marier et c'est elle qui m'a ramener au château en fusée lunaire... Et son nom est Laurel... Je devrais t’envoyer dans le donjon pour avoir fais des fugues et te donner des fesser et embarquer dans une fusée lunaire... Et pour la femme en robe de marier son nom est Karine la Princesse d'une autre planète... Elle a raison mon nom est Karine et je suis une princesse d'une autre planète... Si tu es Karine qui est-ce Laurel... Laurel c'est la blonde en coat de pluie et qui as épouser mon ex mari qui est détective et l'un des auteurs des Tableaux de Laurel... J'ai lu des bouts de cette histoire Karine et vous avez droguer votre amoureux pour l'envoyez dans un corps d'un étudiant en uniforme avec une pilule que vous avez fais en classe... Et ou est-il ton ex mari la blonde en robe de mariée... Il est dans un musée en train de faire des feuilles sur les Tableaux de Laurel, faire du coloriage, écrire des bout de textes dans les dessins sur papiers Princesse... Non Karine, il se promène avec son fugueux de chien dans la neige pour retrouver une femme qui est le sosie de Valérie qui est un docteure... Francise que fais-tu ici sur cette planète... Je me trouvais coucher dans la fusée lunaire parce ce que la cabane les policiers de terre plate l'ont pris et ils ont transporter la cabane près du poste de police pour l'étudier et moi je suis allez au musée pour retrouver mon mari mais il n'était plus là et je suis allez près de la piste cyclable ou il y avais la fusée lunaire et je suis montée à bord et la fusée a décoller et se poser près des écuries du château et je vous ai entendu et je voudrais savoir ou es mon chum parce ce que les batteries de mon cellulaire ne fonctionne plus... Tiens en voilà d'autres batteries pour ton cellulaire. Et que fait-il ton chum la blonde en cardigan. Ils lis c'est feuilles de Noël, de sports, vortex à déchets et de noel...
Contribution du : 01/11/2022 22:29
Edité par Vincente le 7/4/2023 21:33:21
Edité par Vincente le 8/4/2023 21:33:38 |
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Re : Défi No9 - Les récits : Mon royaume pour un cheval ! |
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Expert Onirien
Inscrit:
16/09/2017 05:16 De Québec, Canada
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[Suite à notre demande de ne poster qu'un texte par auteur dans les défis, ce texte a été effacé en accord avec l'auteur.
Vincente pour l'équipe modératrice]
Contribution du : 01/11/2022 22:33
Edité par Vincente le 7/4/2023 21:34:00
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