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1 Utilisateur(s) anonymes
A propos de "l'Aigle blanc" |
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Chevalier d'Oniris
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27/04/2010 19:11 Groupe :
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Merci d'avoir accepté mon texte et merci aussi pour vos commentaires.
N'ayant pas la prétention d'écrire des oeuvres immortelles, je me contente de constater que vous n'avez pas relevé de fautes au niveau de la prosodie.
Sujet souvent traité ?
Je vais vous raconter l'histoire de Jeannot et Jeannette, vous comprendrez mieux.
Jeannot et Jeannette sont mariés depuis bien longtemps.
Un jour, on découvre que Jeannette est atteinte d'une démence à corps de Lewy, c'est-à-dire que son cerveau arrête de fonctionner. Peu à peu, elle oublie comment on fait pour marcher, comment on fait pour parler, comment on fait pour manger, etc. C'est une lente agonie : elle dure depuis neuf ans.
Jeannot ne peut pas se résoudre à l'abandonner et décide de la soigner 24h/24.
Il faut un endroit calme (une maison isolée pour ne pas incommoder les voisins pendant les crises), le silence absolu (pas de radio, pas de télévision).
Ce n'est donc pas Jeannot qui va mourir, mais il est prisonnier de la Mort d'une autre façon.
Parfois il fait des rêves (nunuches, oui Alexandre; c'est tout ce qui lui reste) mais brutalement il est rappelé à la réalité... alors n'est-il pas possible qu'il pense au "suicide" de son couple ?
Est-ce un sujet souvent traité ?
Je crois qu'il est difficile de comprendre ce qu'un auteur a voulu exprimer quand on ne sait rien de lui.
Encore merci à tous,
A bientôt,
Nemo.
Contribution du : 14/05/2010 21:38
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Re : A propos de "l'Aigle blanc" |
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Chevalier d'Oniris
Inscrit:
26/04/2010 13:05 Groupe :
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Bonsoir Nemo.
Je comprends votre réaction et à ma petite connaissance, ce beau sujet n'a pas été traité dans notre littérature. Je comprends donc mieux les allusions voilées du premier tercet. Cependant, ce n'est pas du tout un texte sur le thème que vous signalez que j'ai pu lire. Pour moi, comme pour beaucoup, il s'agissait d'un texte sur la mort et la délivrance que celle-ci peut apporter. Il n'était pas si évident que le texte fût sur cette histoire, encore une fois émouvante. J'ai envi de dire avec un peu d'audace que ce n'est pas du tout ce sujet-là que vous avez traité, et cela accroit ma frustration. Le poème, tel qu'il est écrit, me renvoie, peut-être à tort, à certains sonnets des "Regrets". Le deuxième quatrain est assez baudelairien, ainsi que le deuxième tercet (voir "Elévation"). On peut y trouver d'autres références, d'autres styles. Je tiens à dire tout de suite que ce n'est pas une tare. Comme le disait Aragon, "tout le monde imite, mais tout le monde ne le dit pas". Et même si vous n'avez pas imité consciemment, votre culture fait que... Au demeurant, le poème est vraiment de qualité. Bravo pour votre maitrise de la versification classique. Vous dites "qu'il est difficile de comprendre un auteur quand on ne sait rien de lui". C'est vrai. Mais il faut ajouter que c'est à l'auteur de se bien faire comprendre. Ceci dit en toute amabilité. Bonne continuation poétique.
Contribution du : 14/05/2010 22:09
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Re : A propos de "l'Aigle blanc" |
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Visiteur
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Nemo. Je respecte votre douleur qui doit être immense.
Mais ce n'est pas elle que nous avions à commenter, mais un sonnet, par ailleurs d'excellente facture. Vous n'en êtes manifestement pas à vos premiers alexandrins. Vous avez cité le grand humoriste Alphonse Allais pour présenter votre poème. L'humour étant la politesse du désespoir, j'y ai vu comme une pointe d'auto-dérision, qu'il fallait lire au second de gré l'abondance de clichés. J'ai d'ailleurs souligné "l'élégance de l'attitude" et dans un premier temps évalué votre texte Très Bien. Vos explications m'ont conduit à une lecture différente et j'ai supprimé l'évaluation. Bon courage dans votre épreuve.
Contribution du : 15/05/2010 07:30
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