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Où mettre « Lendemain d'excès » ...
Expert Onirien
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12/01/2010 00:51
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Bonjour,
On m'a conseillé d'ouvrir un forum à la parution de cette nouvelle pour justifier le choix de la catégorie dans laquelle elle est publiée.
Et comme c'est complètement d'actualité (avec la refonte des catégories qui se profile, voir http://www.oniris.be/modules/newbb/viewforum.php?forum=11), je trouve intéressant de témoigner de la difficulté qu'on peut avoir à rentrer dans des catégorie – ou pas.

[NB1: je suis plutôt pour un système avec quelques catégories très larges que pour une taxonomie trop atomisante ...]
[NB2: pour ceux qui auraient envie de lire la nouvelle en question, vu que ses rouages sont pas mal démontés dans ce qui suit, et au risque d'avoir l'air de faire de la pub, je conseillerais de la lire d'abord, histoire de lui garder un peu de sel ...]

Le problème de mon texte (« Lendemain d'excès ») est que je l'ai soumis en Réalisme/historique », alors qu'il contient des éléments d'anticipation, ce qui a poussé le CE à me suggérer qu'il serait plus à sa place en « Science-fiction ». Ce qui suit est l'essentiel de l'argumentaire que j'ai fourni pour qu'il reste en RH et ne soit pas mis en SF:

Citation :
1- je pense que le lectorat SF est un lectorat spécialisé, et qu'il y a peu de circulation entre la catégorie SF (+, éventuellement, « Fantastique/merveilleux » ou « Horreur/épouvante ») et les autres catégories. En décodé: je ne lis pas les nouvelles de la catégorie SF, j'ai sûrement tort, mais il me semble qu'elles ne contiendraient pas ce qui m'intéresse, à savoir un fort ancrage dans le réel. Ca serait paradoxal de publier un texte dans une catégorie que son auteur ne visite pas en lecture, non ? Bien sûr, ça a l'air d'une position de principe, mais c'est un peu plus profond que ça (après tout, LE lecteur numéro 1, celui pour lequel on écrit, c'est soi-même), voir suite.

2 - le côté anticipation de cette nouvelle est loin d'être fondamental. Il consiste juste en quelques petites touches, dont j'ai eu besoin [pour des raisons qui devraient être claires à la fin du texte]. En outre, il y a de grandes chances pour que cette couleur « anticipation » soit très insuffisante pour de vrais amateurs de SF, qui seraient forcément déçus par cette nouvelle. Bon, peut-être quelqu'un aurait-il envie de me dire: "Ben si tu ne veux pas que ton texte soit publié en SF, faut pas mettre de SF dedans." J'aurais l'impression d'enfoncer des portes ouvertes en répondant à cette très hypothétique personne que, de la même façon qu'on peut mettre une scène d'amour dans un texte sans se faire expédier automatiquement en sentimental/romanesque, quelques éléments d'anticipation ne sont pas forcément incompatibles avec une catégorie autre que SF.

Alors, où serait sa place ?
J'ai spontanément pensé à Réalisme/Historique, pas tant à cause de la genèse de cette nouvelle (qui pour des raisons qu'il serait inutile de relater ici devait faire intervenir Bartholomeo de las Casas, défendeur des droits des indiens au XVIe siècle) qu'à cause de mon souci constant de coller au réel, même dans des situations où sont mises en scène des techniques dépassant les avancées actuelles de la science. On m'a déjà reproché de donner des fins « décevantes » ou « plates » ou « banales » à mes nouvelles, c'est justement ça qui m'intéresse: réjouir des lecteurs non pas par une fin flamboyante ou excessivement romanesque ou une pirouette amenée par une accumulation de coïncidences, mais par l'empathie, par le côté moi-aussi-j'aurais-réagi-comme-ça, bref par le miroir de l'ordinaire. La vie de tous les jours en tant que sujet de roman m'intéresse. Ou la façon dont quelqu'un de très moyen peut réagir à une situation exceptionnelle – jusqu'à la banaliser complètement.
Dans cette nouvelle, le héros (si on se place au niveau 1 où l'on ne sait pas encore que toute l'histoire est un rêve) est un type ordinaire, avec ses échecs et ses frustrations, chez qui une situation inédite (se retrouver tout à coup avec un physique charismatique) va faire doucement fleurir des aptitudes à l'absolutisme. Même si la greffe d'âme ne correspond pas à une réalité technologique actuelle, j'ai essayé de peindre ce personnage de façon psychologiquement et sociologiquement réaliste, c'est-à-dire apte à générer des réactions du type « il me fait vraiment penser à Machin » ou « oui, c'est tout à fait comme ça que ça se passe là-bas ».

Bon, maintenant, si l'idée de publier cette nouvelle en réalisme/historique est vraiment trop hérissante, où est-ce qu'elle pourrait aller ? (ça fait plusieurs fois que je regrette l'absence d'une catégorie « tranche de vie » sur Oniris, genre « réalisme » mais avec plus de latitude).
Je ne me reconnais pas du tout dans « Aventure/épopée », qui me semble (au moins pour l'épopée) totalement antinomique avec le souci du réel.
Mes héros ne sont pas des héros.

Comme toi, j'aurais bien vu « réflexion »[...]:
En fait, le fil rouge de cette nouvelle c'est le poids du contexte (=des idées reçues, des jugements préconçus, de la culture avec tout ce qu'elle a de relatif) sur le raisonnement « intelligent » = décodage de situations:
* Subitement pourvu d'un physique attractif alors qu'il a des années d'habitudes de « mouton » derrière lui, Etienne peine à comprendre les champs de force qui sous-tendent ses nouvelles relations avec autrui – surtout les femmes.
* Les scientifiques partis pour étudier des créatures à l'intelligence indéniable puisqu'ils ont pu voyager jusqu'à nous (les ET du Tadjikistan) se cassent le bec sur des êtres qu'ils ne parviennent pas à percer à jour – beaucoup plus enfantins, peut-être, que ce qu'ils imaginaient.
* Et enfin, un homme du XVIe siècle réinterprète les éléments de son rêve à l'aune de sa pensée religieuse, le conduisant systématiquement à prendre le contre-pied des conclusions auxquelles arriverait, dans la même situation, un être du début du XXIe siècle. Cette fin sous-tend tout le reste du texte, et c'est elle qui a poussé aux éléments de SF, nécessaires pour outrer certains éléments du futur fantasmé de BdlC – et donc le mener à des conclusions a priori erronées.

[...] et sentimental/romanesque ? [Pourquoi pas ?] Après tout, il y a du désir (bien refoulé), dans cette histoire ...

Contribution du : 27/06/2010 16:56
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Re : Où mettre « Lendemain d'excès » ...
Organiris Animodérateur
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D'actualité, d'actualité... Faut pas oublier qu'on est Turtle power inside, nous, un peu comme Treebeard dans le seigneur des anneaux, on discute, mais on met looooongtemps pour prendre une décision, même si on ne parle pas en vieil ent (à part Leo, peut être, mais j'aime pas balancer).

Contribution du : 27/06/2010 17:06
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Re : Où mettre « Lendemain d'excès » ...
Expert Onirien
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C'est quoi "vieil ent" ? (j'adore les tournures dialectales exotiques ...)

Contribution du : 27/06/2010 17:13
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Re : Où mettre « Lendemain d'excès » ...
Organiris Animodérateur
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De mon hamac
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C'est la langue des "arbres" (les Ents en fait) dans le seigneur des anneaux.

Contribution du : 27/06/2010 17:16
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Re : Où mettre « Lendemain d'excès » ...
Visiteur 
Maintenant que je l'ai lu, je dirais "science-fiction".
Pour avoir lu quand même pas mal de science-fiction, ce n'est pas seulement l'histoire de gens dans un vaisseau partant à la conquête de galaxies. Il y a souvent de la philosophie dans les bons romans de science-fiction. C'est un genre tout à fait noble, avec de grands auteurs.

Contribution du : 29/06/2010 11:53
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