Quelques mots pour les lecteurs d’été de cette comédie. Fabienne, ah ! Fabienne… Je l’aime, ce personnage. Widjet a imaginé Dominique Lavanant dans Imogène, il n’était pas si loin, car, moi, c’est Catherine Frot que je voulais mettre en scène. Cette petite histoire, peut être encore davantage que mes autres nouvelles, je l’ai « vue », comédie d’été filmée par un réalisateur joyeux, (ambiance Jeunet) dont l’ironie et le mauvais esprit serait tempérés par la douceur de vivre de vacances heureuses.

J’aime ces personnages « border line », si lisses et si évidents au premier abord, mais qui révèlent en eux une force, une indépendance, une folie qui va les entrainer dans un monde juste légèrement différent, décalé. Fabienne n’a pas la conscience morale habituellement attendue, elle transgresse et agit à son idée, avec une bonne volonté et une innocence flagrante. Oui, Animal, on en croise, des Fabienne, parfois, et certains d’entre nous les taxent de « dangereuses », mais dangereuses pour qui, pour quoi ?

Donc, pour répondre à Jaimme sur sa volonté de partir sur davantage de délire, tel n’était pas mon propos ici. Je voulais au contraire coller à la réalité, être « juste » à côté de la ligne, mais « de l’autre » côté, ainsi que le relève Selenim, rester « plausible », comme l’a dit Alexandre.

Le rapport à internet et à notre monde télévisuel me paraissait un vecteur évident : internet est une telle aubaine pour une imagination débridée, sans garde-fou… Et les inventions et autres bobards volontaires des hommes qui ne peuvent se passer de lumière ne sont-elles pas bien plus perverses que les histoires de Fabienne, comme l’a justement relevé DoianM ?

Le rapport à la mort est un thème qui m’attire également. J’imaginais une approche décalée. Ici, il s’agissait de rendre les morts juste « vivants », de se placer sur un autre axe. Fabienne a apprivoisé la mort depuis son enfance, elle connait le monstre, le côtoie dans un quotidien banal, d’où ces rappels - l’évocation de ses parents ou l’urne de Mémée Jacqueline- ainsi que son activité, dont l’approche différente, sans tabou, a pu être surprenante pour certains lecteurs (merci Florilange de m’accorder cette imagination).

Silène : Je rougis de tant de compliments, ma foi… Pour ce qui est de Russon et Ardiquier, j’aime assez ancrer mes écrits dans le réel. Franchement, dans trente ans… qui me lira encore ?

Jaimme : alors, elle est assez féminine pour toi, Fabienne, sacripant ?

Selenim : merci. Ce commentaire, déposé en espace lecture, m’a tout de même scotchée ! Les phrases un peu lourdes, oui, tu as raison. J’ai parfois du mal à doser, entre un style descriptif que tu trouves généralement plat (accompagné dans ton opinion par sieur Widjet), et un emportement lyrique un peu too much… Oniris m’aide vraiment dans ce travail. Pour le titre, ben zut, moi qui étais toute fière de moi… (lol). Je suis heureuse, en tout cas, que nous nous soyons compris sur ce texte.

Marite : une pause, légère, oui, exactement. Merci de ta lecture.

Brabant : ah, vos commentaires sont toujours si… si… enfin, une vraie nouvelle à eux seuls ! Merci. J’espère simplement ne pas vous décevoir dans d’autres registres, moins légers. Oniris me permet aussi cela, m’essayer à des thèmes moins simples pour moi que l’histoire de Fabienne. Prendre le risque de décevoir en étant plus maladroite, mais explorer d’autres sentiments, d’autres histoires, d’autres écritures, c’est aussi ce que je souhaite aussi faire.

Corbac : pas originale, mon accroche… pff ! Je plaisante, merci pour ces compliments, vraiment.

DoianM : J’adore enchaîner les gens… heu, pardon, je n’enchaîne que les lecteurs, généralement pour qu’ils aillent au bout ! Merci !

Animal : l’aspect moral, je ne l’avais pas vraiment prévu. Fabienne se fait rattraper par la réalité du monde, mais lequel est le plus sain ? Oui, évidemment, ce n’est pas bien d’imaginer des histoires, du moins lorsqu’on est journaliste… (ouf ! nous ne sommes ici qu’une bande de rêveurs, aucun journaleux en vue !). Merci pour cette lecture.

Florilange : Merci pour cette lecture attentive et amicale.

Widjet : merci pour ton com, et pour ton message. Bon, ok, mon écriture ne te séduit pas plus que ça, mais voilà, avec le temps, je le sais et le lire est une évidence sous ta plume. Ceci dit, sur cette nouvelle, tu as compris mon intention, et comme dirait Souchon… Donc, Fabienne n’est pas tant revancharde, juste une pointe vis-à-vis de Virginie, plus Catherine Frot que Lavanand. Bébel, oui, mais provincial, feutré. Tu l’as bien vu, mon intention première était de rester dans le divertissement : pas de rire cynique, ni jaune, pas d’acidité dans le propos : je ne suis pas d’humeur féroce, l’été est doux…

Dunkelheit : je comprends très bien que ce texte puisse paraître fade. A vrai dire, un autre lecteur me l’a déjà dit… Je n’ai pas grand-chose pour le défendre, ce n’est effectivement qu’une comédie estivale, après tout. J’ai expliqué plus haut mon parti-pris, celui, justement, de rester en demi-teinte. Ce choix peut paraitre erroné, j’en conviens. Merci en tout cas pour cette lecture et le temps passé à ce commentaire.

Alexandre : un plaisir pour moi de lire ton commentaire ! Merci !

Alvinabec : tout pareil qu’Alexandre : quand on fait plaisir à un lecteur c’est une vraie récompense !

Alpy : même reproche que Dunkelheit, même absence de justification… La fin est peut être un peu rapide, oui. Mais, dans mon esprit, elle ne pouvait être différente. Merci pour cette lecture et ce commentaire.

PS : je m’excuse de ne pas avoir fait paraître vos pseudos en gras, je suis une buse en balises (et j’ai un poil dans la main…) !

PostBlue : C'est pas difficile pourtant.

dvb : merci pour l’appréciation, je suis flattée, ainsi que pour la remarque sur la scène d’entrée : a priori, je suis crédible dans mon petit tribunal, donc ?

solidane[/b) : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? merci. Moi aussi, j’aime les histoires. Et lorsque les raconter touche un lecteur… c’est vraiment magique.

Et merci à [b]Post blue pour son intervention ! Du coup, j’ai cherché…

pour les balises, essaie les crochets, Perle...

Rogntud'ju !
et tu te moques, toi !!!!!

m'en fous, je laisse comme ça, na !

Grâce à mes nouveaux commentateurs, je m’entraine à la manip des balises…

Merci, donc, à Coquillette, Jagger et à Blanchette pour leur passage sur cette nouvelle. J’ai aimé raconter cette petite histoire, il faut croire que mon plaisir était communicatif: c’est là mon but, le partage d’un bon moment. Pas de suite prévue, je ne sais pas encore ce que sera le prochain thème, mais fort différent, je pense…