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1 Utilisateur(s) anonymes
À propos de "Ta tête dans un bocal" |
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Onirien Confirmé
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04/11/2010 03:01 Groupe :
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Merci aux commentateurs, commentatrices d'abord pris le temps de la lecture et de la critique. Je me permets donc de réagir mais tout d'abord je dois vous avouer que j'ai bien "souris" en les lisant.
Pich24 : -"Le titre sonne comme une injure. Peut-être en est-ce une ? En tout cas, il révèle dès le départ un style familier qui ne devrait pas, à mon sens, avoir sa place en poésie classique." Je tiens à signaler qu'il s'agit plus que d'une injure, mais d'un souhait morbide, un peu comme dans "L'héautontimorouménos" de Baudelaire (Je te frapperai sans colère/Et sans haine, comme un boucher...) Le style familier n'est pas ici présent. Si j'avais intitulé mon poème "Ta gueule dans un pichet", là oui, ok. Et pour le troisième point, ne peut-on pas être poète classique des choses non classiques ? -"En prosodie tout semble parfait, sauf l’inclassable « souris » du vers 3, bon de prosodie, mais dont on ne sait pas s’il s’agit d’une coquille, d’une faute ou d’un essai." Dans "Hymne à la Beauté", vers 23/24 : Si ton oeil, ton souris, ton pied m'ouvrent la porte/D'un ppa:ubuntu-desktop/ppaInfini que j'aime et n'ai jamais connu... Effectivement le mot souris (au masculin) existe bien, anciennement il signifie le sourire. Merci à Lunar-K de l'avoir signalé dans son commentaire. -"Je trouve une faute de sens (de goût ?) entre le vers 2 « tes beaux yeux » et le vers 4 « ton œil terne et bête »" À partir du mot "défaite", le protagoniste s'imagine déjà la tête de cette femme dans le formol. Je voulais accentuer le cynisme par ce contraste, entre "les beaux yeux" de la vivante, et l'oeil "terne et bête" de la morte, aussi par le pluriel/singulier qui laisse supposer qu'un des deux yeux est clos. -"Autrement, j’ai remarqué que les quatrains étaient plutôt au conditionnel tandis que les tercets se conjuguaient plutôt au présent. Et j’ai trouvé que ce présent donnait plus de vigueur au texte, comme si le souhait de l’auteur se voyait réellement accordé." Au fur et à mesure le conditionnel devient présent, le désir une réalité. Le premier quatrain est uniquement au conditionnel, tandis que le deuxième tercet, uniquement au présent. entre les deux, les deux temps se mélangent pour mieux concrétiser la folie. -"Au dernier vers, l’expression « serpent de mer » semble évoquer une rancune tenace... On ne sait absolument pas à qui s’adresse cette dédicace " Oui, la rancune est tenace quand le mal est profond. Je ne dédicace pas une pensée morbide, ce serait discourtois. Pour finir, merci pour votre long commentaire. Au revoir. Alexandre : Il me semble qu'en répondant au commentaire de Pich24 je réponds également à vos interrogations. Je vous remercie vivement. À bientôt. Lunastrelle : -"De l'ironie, de la musicalité... Un texte que j'apprécie beaucoup. Il y a quelques rimes "faciles" (comme alarme/larme, mer/amer), mais elle sont bien insérées dans un ensemble original et qui ne manque pas d'air! Je retiens ces deux vers là, qui je trouve me parlent beaucoup: "Je boirais, fier, à ta mémoire illustre, La lèvre sèche et rêveuse d'alcool." Je pense exactement comme vous, ni plus ni moins. Cela me réjouit que mon poème vous ai plu. Au plaisir de vous lire. Lunar-K : -"Je ne saisi pas bien les difficultés que semblent éprouver d'autres commentateurs par rapport au "souris" du troisième vers... Evidemment il s'agit d'un sourire, et d'une mot peut-être un peu désuet pour le signifier. En tout cas, ça ne me choque pas du tout. Voila pour ce qui était de rassurer l'auteur sur l'utilisation qu'il a fait de ce terme..." Je le trouve désuet aussi; mais il me plait franchement, et puis surtout, il est pratique pour la rime, et moins lourd, je trouve. Merci de me rassurer (là j'ai bien souris comme un Mickey !) -"Pour ce qui est du texte, j'ai beaucoup aimé ce cynisme et cette méchanceté glauque dans le ton ; ce sadisme qui se confond avec un amour malsain. Cela m'a fait penser, en plus trash, au "Madrigal triste" de Baudelaire." Le sadisme confondu avec l'amour, oui. N'en est-il pas toujours ainsi, je veux dire pour la volupté ? -"Petit bémol cependant : j'aurai bien aimé quelques indices supplémentaires sur l'identité de ce "vieux serpent de mer", savoir contre qui est dirigée toute cette cruauté." Décidément, beaucoup de commentateurs aimeraient savoir contre qui est dirigée cette cruauté. Baudelaire dédie-t-il "À une Madone" à Marie Daubrun ? À ses intimes le révèle-t-il certainement, mais de mon vivant je ne dirai, sur la toile, contre/pour qui mon poème est dédié. -"Le tout est assez bien écrit, sinon quelques vers un peu moins plaisants selon moi. Le troisième (et oui...) notamment. Mais le reste est vraiment bon, la seconde strophe en particulier." J'aime assez ses enjambements acrobatiques. Merci de votre temps passé à commenter ce poème dérisoire. À bientôt. Arielle : -"Il me semblait avoir commenté ce sonnet en lecture. Je ne sais pas quelles modifications il a subies depuis mais je le trouve, en l'état, excellent. L'ironie mêlée à l'élégance de la forme sont un coktail que j'apprécie particulièrement. Quel que soit ce serpent de mer je bois à sa santé, le souris aux lèvres et l'oeil allumé" Oui, j'ai pris compte en des premières critiques. Changer "s'allier" pour "s'unir" (la négligence de la diérèse était grossière), changer "faste" pour "lustre" (qui était ma première idée) ce qui arrangeait mieux la suite, me semblait-il. Enfin, l'idée du serpent de mer, dans un bocal fait appel à un vieux souvenir. Mon père possédait une de ces bouteilles étranges qui contenait une vipère imbibée d'alcool, et comme "figée" dans une posture menaçante. Merci, et trinquons ensemble ! Pascal31 : -"Je ne comprends pas trop les intentions de l'auteur. A qui s'adresse ce poème ? Quel est ce serpent de mer ? Des bizarreries comme cet étrange "esquisser un souris", ou bien cette "mère des alarmes"... Bref, un poème qui interroge plus qu'il ne ravit. Je suis perplexe et du coup, bien embêté pour apprécié. Navré." Le bizarre n'est-il pas un élément charmant ? Pour "mère de mes alarmes", il faut comprendre "alarmes" comme frayeurs. Je suis assez content, pour ne pas dire fier, que ce poème vous interroge plus qu'il ne vous ravi. Merci du passage, et ne soyez pas embêté pour apprécier, et encore moins navré. Je tâcherai d'être plus explicite dans mes prochains poèmes. À bientôt. Chene : -"En général quand on dispose, sur une étagère d'un bocal de formol avec un "objet animé" dedans, il y a une étiquette à coins rognés avec deux liserés bleus... et surtout le nom de l'espèce de "serpent de mer" écrit dessus à la plume sergent major avec des pleins et des déliés. Pas étonnant qu'il y ait des espèces de sonnets en voie de disparition." ATTENTION, CES IMAGES PEUVENT CHOQUER. Vous voyez trop de films ! Le réalité dépasse la fiction... allez voir dans les hôpitaux ce qu'ils conservent dans le formol Ceci ou cela. Je trouve là une pointe de méchanceté gratuite, saupoudré d'un compliment il faut dire. Sans rancune. À bientôt. Edité par PostBlue. (problème avec les liens + avertissement)
Contribution du : 01/03/2011 07:02
Edité par daphlanote le 1/3/2011 10:21:59
Edité par PostBlue le 1/3/2011 10:24:54 |
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Re : À propos de "Ta tête dans un bocal" |
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Expert Onirien
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Citation :
Point besoin d'étiquette, parfois, souvent... Je pense effectivement qu'il n'est pas besoin d'étiquette dans le cas de ce sonnet. Il suffit d'entrouvrir le bocal pour comprendre ce que le narrateur exprime de sa vision de la condition féminine. Cette vison-là, je ne la cautionne pas... d'ailleurs Google sait très bien soulever les couvercles pour chasser l'écran de fumée qui enveloppe cet écrit. Si vous n'aviez pas perçu dans mon commentaire le second degré, c'est dommage, me voilà plus explicite. A chacun de se faire son opinion. Chene
Contribution du : 01/03/2011 10:30
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Re : À propos de "Ta tête dans un bocal" |
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Onirien Confirmé
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La condition féminine décrit la position DES femmes dans l'organisation sociale. Je n'ai pas compris ce que vous vouliez dire par là... À moins que ce soit encore du second degré que je n'aurais pas saisi !
L'écran de fumée qui enveloppe mon écrit ? Bizarre, j'ai vraiment l'impression que vous ne parlez pas de mon poème. Peut-être d'un autre ?
Contribution du : 01/03/2011 10:58
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Re : À propos de "Ta tête dans un bocal" |
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Onirien Confirmé
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Larivière :
-"J'aime bien ce poème. Le titre est un peu déplaisant et tranche, selon moi, avec la qualité et le "raffinement" du texte. Les images sont exquises, la construction est assez classique mais fonctionne bien." Merci. Le titre est déplaisant, certes, mais n'est-il pas accrocheur ? -"J'ai été gêné par le fameux "souris" du troisième vers. Je ne connaissais pas cette expression en "vieux français" et je n'aime pas (surtout en poésie) interrompre ma lecture pour sortir mon dictionnaire." "Souris" est exclusivement employé en poésie, je crois, ainsi que "jusques à". Il faut parfois faire cet effort pénible (d'aller regarder dans le dictionnaire) et s'il ne s'agit que d'un mot, ouf, vous n'avez pas trop souffert. -"Au final, une poésie sans prétention stylistique particulière, mais au ton et la saveur très agréables dans une veine d'écriture très baudelairienne..." Touché ! Merci pour vos appréciations. À bientôt, et au plaisir de vous lire. David : -"Il y a une drôle de provocation qui m'a beaucoup plus dans ses vers. Si je devais le dédier, très cruellement et sans plus de raison que cela, je le vouerai à ma propre mère en ayant de plus l'impression de lui rendre la monnaie de sa pièce, d'imaginer la contempler ainsi dans un bocal comme elle contemplait jadis, sans doute, son ventre où je me préparais à naître. C'est un peu cela que je trouve "démoniaque" sans y voir de messe noire non plus." Je "souris" de plaisir à la lecture de votre commentaire. -"J'aurais bien vu une virgule à la fin du vers 6, il ne me semble pas qu'il s'agisse d'un enjambement cette fois-ci, mais le poème se tient très bien pour un sonnet, notamment pour les tercets par rapport aux quatrains, plus percutant, insinuant." Ne chipotons pas, allez, le point-virgule irait-il ? J'ai hésité, pour finalement lui préférer le point qui marque mieux la rupture insidieuse entre le désir et la fantasmagorie. Merci pour ce temps et votre appréciation qui sonne juste.
Contribution du : 01/03/2011 18:39
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