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2 Utilisateur(s) anonymes
La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Visiteur
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Merci aux premiers commentateurs et mes excuses à tous.
Citation :
Entre autres raisons, la suppression des anciens textes permettait de me débarrasser de l'historique. Ma manière d'écrire évolue. Sans aller jusqu'à renier, je ne pourrais plus défendre bon nombre de choix passés. Ça fait plusieurs mois maintenant que je suis en train d'écrire une nouvelle. Extrêmement lentement, donc. Parfois trois ou quatre phrases seulement par journée, et parfois rien du tout. Dans ce texte, j'essaie de resserrer le style, de construire réellement une intrigue qui puisse passer pour une nouvelle et non un recueil d'expériences pseudo-littéraires. Si j'avoue à quelqu'un que j'écris et que je cherche un texte à lui montrer, il n'y en a guère qu'un seul qui puisse convenir. Je voudrais en avoir au moins un autre : celui que je suis en train d'écrire. Pour ce texte là, j'ai de l'ambition. Mais ce n'est pas celui dont il est question aujourd'hui. Trop de temps a passé à ne pas être lu et j'ai craqué. Le recours à la mauvaise foi est fréquent pour se trouver des excuses et je ne dérogerai pas cette règle. Outre l'envie pressente d'être lu, deux choses m'ont essentiellement mené à précipiter la proposition de "La dernière chance de Swann" : la sortie du film "Black Swan" et la parution sur Oniris de la nouvelle "Bémol" de Victhis0. Merci, Socque, pour votre appréciation sur l'épisode final du "Lac des Cygnes" au Bolchoï. Elle me fait énormément plaisir et atténue le regret d'avoir proposé ce texte. C'est précisément ce petit extrait que je voulais exhumer. Je me le réservais pour plus tard, mais la lecture de la nouvelle "Bémol" de Victhis0 (salaud !) m'a bien trop énergiquement titillé. J'aurais dû me contenter de cet épisode et d'étoffer une intrigue qui puisse le justifier, mais le souvenir encore très frais du film "Black Swan" a réveillé ma gourmandise et la frustration d'avoir interrompu l'écriture d'un roman à l'époque de mon inscription sur Oniris. Celui-ci porte encore provisoirement (?) le titre de "La dernière chance de Swann" (après s'être appelé "Retour à toi", "Magie sans lapin ni chapeau" et… "Black Swann"… ben oui !). Le livret du "Lac des Cygnes" y sert de toile de fond, ou de fil rouge, ou d'allégorie pour l'histoire qu'il raconte, et le titre contient un clin d'œil à l'esprit qui l'habite (la recherche du temps perdu : d'où le doublement du "n" dans "Swann"). Trop d'herbe ainsi coupée sous mes pieds m'a poussé à dévoiler une pelouse à peine semée. Ce texte est donc un patchwork (terme que ma coquetterie et ma mauvaise foi poussent à la substitution de "salmigondis") de textes anciens issus de cette ébauche de roman. Ils sont collés entre eux par un bien faible ciment, aussi mal gâché que l'ensemble l'est bien. Ce patchwork révèle une carence coupable : je reste à ce jour encore incapable de reprendre sérieusement un texte mal écrit. Lorsqu'il est raté, il l'est magistralement, et pour de bon ! Marite note à se sujet l'effet désagréable des élisions de négation fréquentes dans une bonne partie du texte. Je ne suis pas, mais alors pas du tout résolu à me débarrasser de cette habitude. Je leur trouve un charme inouï que je ne veux quitter. Cependant, ce n'est pas pour autant qu'il faut en user partout et n'importe comment. Une majorité de celles présentes dans ce texte sonne désagréablement à mes oreilles actuelles et relève plus d'un systématisme aveugle que d'une entreprise réfléchie éprouvée par ma propre critique. Ces élisions sont anciennes et n'emportent plus mon adhésion. Je n'écris plus comme ça, mais suis incapable de reprendre ces parties sans en modifier profondément leur structure syntaxique et, partant, partiellement le vocabulaire, c'est-à-dire en jetant l'existant et réécrivant tout. Pourtant, c'était bien parti. Je m'étais limité dans le propos, mais me suis rapidement laissé déborder : - Tiens ! Cet élément là me donne bien envie d'ajouter ce paragraphe qui s'y rapporte. - Ah oui, mais alors il faudrait aussi ajouter ce chapitre ! - Certes, mon vieux, certes, mais tu ne vas tout de même faire ça en te passant de celui-là ? (Veuillez pardonner l'occasion trop belle de tenter un dialogue à une personne !) Bref, j'ai gonflé inutilement le bazar, jusqu'à y inclure un paragraphe à la limite de l'hermétisme (celui suivant immédiatement l'illustration par la photo de Man Ray), et qui tombe tel du vinaigre dans une mayonnaise qui commençait à prendre, comme le souligne très justement Socque. Cela dit, parvenir à faire d'un nom germanique (le sorcier Von Rothbart du Lac des Cygnes) un nom portugais crédible (Vona Robarte) n'était pas exercice aisé. C'est dommage, il y a pourtant quelques passages dont je suis très content, mais je les ai galvaudés en les noyant dans une sauce trop riche et sans liant, dans laquelle pataugent quelques ingrédients rancis. A ce titre, le paragraphe commençant par "Marie avait raison […]", écrit très récemment celui-là, me satisfait pleinement. Sur le fond, il est la préfiguration du ballai du "Lac des Cygnes" et peut laisser présager une fin tragique, toutefois laissée à la discrétion du lecteur. Au final, c'est un texte sans risque, plus exactement sans autre risque que ceux que j'avais déjà pris. Il n'y a finalement rien de pire que de lire un commentaire mitigé sans même l'envie de s'en trouver attristé, parce qu'on sait bien qu'il dit juste, et surtout qu'on le savait avant même de l'avoir lu. Quelle joie, pourtant, que d'insulter un commentateur ! Il me faudra hélas différer ce plaisir (je plaisante, hein !) Je suis déçu, mais c'est moi qui me déçois. Bon, je suis pas en train de me flageller en public, hein! Je vais m'en remettre. C'est une bonne leçon, et il m'en faut beaucoup pour apprendre. Enfin, comme dans toute déconvenue il est bon de trouver du positif : je sens que je progresse à ceci que, malgré le trop d'excitation qu'engendre encore l'impatience d'une publication possible mais longuement attendue, je ne ressens même plus l'envie immédiate de me taillader les veines. Je vous promets que le texte que je suis actuellement en train d'écrire n'est plus une compilation de tentatives et que j'y joue enfin le jeu de l'écriture d'une véritable nouvelle. Mes excuses pour celui qui vient de vous être soumis.
Contribution du : 12/05/2011 16:30
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Visiteur
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Hum... vous aurez bien entendu rectifié par vous-même :
"Le Lac des Cygnes" n'est pas un ballai, mais un ballet (et déroger à une règle, bien sûr... enfin, bon, tant pis pour les fautes)
Contribution du : 12/05/2011 16:52
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Visiteur
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Bonjour Caillouq :
Je ne veux pas laisser passer la chance qui m'est offerte de bénéficier des conseils d'un éminent grammairien pour éclairer ma lanterne obstinée. « Elle aussi est reconnaissante de pas interrompre » Entièrement d'accord avec toi, et ça m'emmerde vachement de te le concéder (je pourrais même dire que ça me chier, mais j'ai décidé de me modérer, question grossièretés) « Il ne me restait plus qu'à faire un brin de toilette avant de nous habiller. » Entièrement d'accord (ça va déjà mieux : la deuxième fois coûte toujours moins que la première, mais faut pas croire que je vais vendre à chaque fois ma peau en la bradant; la bête traquée, presque à terre, est plus dangereuse que jamais). "Vu comme ça d'un angle profane, ce petit coin de la berge, semblable à n'importe lequel de ceux qui bordent l'étang, a rien pour s'attarder" Nous y voilà ! Faudra-t-il que je morde ? Je ne suis pas du tout d'accord avec toi ! Sucrons les éléments non significatifs et l'élision de la négation, pour simplifier : "Ce petit coin de la berge n'a rien pour s'attarder" "n'a rien pour s'attarder" est pour moi, ici, une variation sur l'expression "n'a rien pour lui". Tu vois ce que je veux dire ? : Le type est moche, il est con, etc.. il n'a vraiment rien pour lui. (c'est pas un belgicisme, ça, quand même ?) Et ça va, hein ! Je te vois venir : tu vas me dire que la formulation correcte serait "Ce petit coin de la berge n'a rien pour que l'on s'attarde sur lui". Bon... ok... c'est très amusant, je le reconnais, mais redevenons sérieux, veux-tu ? Oh, et puis, ne viens pas m'assommer en me lançant à la tête le bescherelle de Marimay, avec des histoires de transitif, direct, pas direct... je capte que dalle à ces termes de sauvages. (joke, Marimay ) Ne pourrait-on, aussi, considérer la contingence grammaticale insolite d'un verbe comme un néologisme, ou une néogrammairisation ? (j'en connais qui ont fait bien pire que ça) Cela dit, je ne suis pas contre le fait de me laisser convaincre par tes arguments. Bon, sérieusement : merci pour cette lecture précise et exigeante, j'apprécie.
Contribution du : 13/05/2011 11:55
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Expert Onirien
Inscrit:
12/01/2010 00:51 Groupe :
Groupe de Lecture Primé concours Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
5308
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Citation :
Ce petit coin de la berge n'a rien pour s'attarder Tu veux dire qu'ayant DEJA acheté le pain, fait son loto et dit bonjour à Loulou le boucher, il n'a vraiment plus aucune raison de s'attarder et va rentrer direct chez lui, près de sa copine la rivière ? Plutôt crever que d'accepter une autre acception. Je le dis et le redis bien fort, Inco: C'EST UNE FAUTE GRAMMATICALE !!! Une tournure zeugmoïde des plus déviantes. Bon, celà dit, jouer avec la grammaire, quelque part c'est jouer avec la langue et on va pas s'insurger systématiquement contre ce type de pratiques. En toute honnêteté, comme ça toute seule, ta "Vu comme ça d'un angle profane, ce petit coin de la berge, semblable à n'importe lequel de ceux qui bordent l'étang, a rien pour s'attarder", je l'aurais bien prise telle quelle, comme un clin d'oeil, au même niveau que tes absences de négation. Mais pour accepter une petite entorse comme ça, il faut que je sois SUR que c'est effectivement un clin d'oeil, maîtrisé et tout (genre l'utilisation biaisée du "quoi" par Echenoz, je n'ai plus d'exemple en tête là tout de suite), et pas juste un relâchement (parce que sinon, le lecteur psycho-rigide se rebiffe). Et là, comme juste avant tu nous avais balancé deux-trois fois le même type de tournure (non conforme à notre bonne vieille grammaire française, je le rappelle), et qu'elles sonnaient clairement pas du tout comme un clin d'oeil, ben ça obère l'aspect "néogrammairisation", comme tu dis. Sinon, certes, yen a plein qui ont pire que ça, including me. No comment. Allez, bisous, Inco (tu sais bien que j'aime comment que tu tords le cou à la syntaxe. Mais c'est pas une raison pour tout te passer) PS: tiens, juste pour être vulgaire, je propose une autre correction à ta PHRASE INCORRECTE : "Vu comme ça d'un angle profane, ce petit coin de la berge, semblable à n'importe lequel de ceux qui bordent l'étang, a rien pour qu'on s'y attarde." OK, c'est plat. Va mourir.
Contribution du : 13/05/2011 13:04
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Visiteur
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"Vu comme ça d'un angle profane, ce petit coin de la berge, semblable à n'importe lequel de ceux qui bordent l'étang, a rien pour qu'on s'y attarde."
Oh, que c'est bas ! Vraiment, c'est extrêmement bas ! Et en effet, d'une vulgarité que je ne pourrais qualifier d'un vocabulaire adapté à un site accessible à de jeunes têtes blondes. Bon, je retiens quand même de ceci qu'on est d'accord. A la bonne heure ! Mais tout de même : Marimay est bien plus polie. Y a rien à faire, ça reste quand même plus agréable de négocier avec une fée qu'avec un affreux. Oui, je floode, et alors ? C'est MON forum ! Non, mais quoi !
Contribution du : 13/05/2011 13:18
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Visiteur
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Non je viens juste flooder, parce que si on peut parce que c'est ton forum alors je viens apporter ma modeste contribution... ... modeste majoritairement dû au fait absolument inqualifiable de la réduction de smiley... sujet éminemment grave de société qu'il serait bon d'aborder mais, comme je floode, c'est pas le bon endroit pour ça. LIBEREZ LES SMILEYS! UN BON SMILEY EST UN SMILEY LIBRE... ligue de défense du Tructicône en plus j'ai pas lu le texte... hum... mais je me dis que les smileys ont aussi droit à une dernière chance... (se flagelle, aime ça, est pas sûre que ce soit le but de la sanction punitive... sort!)
Contribution du : 13/05/2011 14:39
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Visiteur
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Je suis pas bénévole dans les restos du cœur, mais j'accueille sans souci les carencés de l'émoticmuch.
Venez les amis, c'est gratos ! Et c'est moi qui régale. Enfin, quand même, je vous le fais au droit de 3 smiley's par paragraphe lu. C'est quand même pas exagéré comme tarif, si ?
Contribution du : 13/05/2011 15:04
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Apprenti Onirien
Inscrit:
08/04/2011 12:39 Groupe :
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164
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*a lu 3paragraphes*
Contribution du : 13/05/2011 17:44
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Visiteur
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Les trois premiers avant de laisser tomber, c'est ça ?
Ah, les chiennes !
Contribution du : 13/05/2011 17:46
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique) |
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Apprenti Onirien
Inscrit:
08/04/2011 12:39 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Post(s):
164
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C'est un peu ça, oui.
Désolée, j'ai trouvé le rythme très très bancal, je butais sur quasi toutes les phrases, j'ai pas réussi à poursuivre ... J'attendrai un vrai texte pas tout recousu collé puzzlé extirpé des archives pour commenter, na !
Contribution du : 13/05/2011 17:50
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