bonjour à tous,

merci à ceux qui ont lu et, pour certains, commenté ce texte. Je leur dois une explication et, d'une certaine façon, mes excuses. Ce texte a des résonances particulières pour moi et je crois, je peux me tromper, que je n'ai écrit d'autres récits que pour arriver à celui-là. Je ne dis pas qu'il est meilleur ou pire, mais il a le mérite d'exister et c'était en fait le but de tout ce temps passé à écrire.

Je n'ai pas vraiment écrit ce texte pour les membres d'oniris, et de cela je m'excuse, mais je l'ai écrit pour des morts et pour des absents. Je sais que c'est impudique et j'en suis désolé mais j'y tenais. Ce sera donc mon dernier texte avant longtemps et j'en suis très content (même si on ne peut jamais savoir).

je vous remercie sincèrement de votre patience et je serai très heureux de vous lire désormais.

bonne continuation à tous.

Du coup, je suis allée lire le texte (et non, je ne l'avais même pas corrigé...). Je ne peux plus avoir une lecture neutre après ces lignes. Si c'est autobio, je trouve ça très touchant. Mais ennuyeux de l'avoir proposé à la publication. Les commentaires peuvent tomber à côté, non pas dans le sens où les lecteurs auraient tort, mais plutôt parce qu'ils vont s'attacher à des éléments qui peuvent n'avoir aucun écho. Je trouve très difficile d'avoir un vrai recul avec l'autobio et de pouvoir retravailler ce type de texte (j'en avais envoyé un dans les temps immémoriaux d'Oniris).

Donc, en ayant en tête cette hypothèse, j'ai bien aimé le texte. Il reste des non-dits qui ne me dérangent pas (le format "nouvelle" ne permet pas de s'étendre sur le pourquoi du comment) et effectivement, quelques redondances sur les réactions/les sentiments du narrateur. Sans doute le souci d'être vraiment compris... J'ai beaucoup aimé le début et surtout la fin que je trouve très réussie (j'avoue : si on me parle de chats, je ne résiste pas...). C'est intéressant de donner un coup de projecteur décalé, à la manière de Raimu dans la femme du boulanger.
Oui, le pathos est présent. Mais avec ce point de vue énonciatif, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement (si en plus, c'est autobio).

Bonjour Toc-art,

J'ai lu votre nouvelle "La voiture" après avoir lu ce message. Je tenais à vous dire que je la trouve émouvante, et les raisons qui vous ont poussées à l'écrire ne sont pas stupides, ne vous en excusez pas. Au contraire, je trouve ça bien qu'une personne s'arrête sur ce genre de cas tragiques, qu'on ne commente jamais vraiment parce qu'on préfère se dire que ça ne nous arrivera pas. Or si, on peut tous être sujet à ce genre de situation, un proche, ou même un ami... Et on a parfois besoin de personne comme vous pour nous le rappeler, pour nous dire "Regardez, vous avez encore vos proches. Alors qu'est-ce que vous attendez pour leur dire à quel point vous tenez à eux... ?"

Je pense que les nouvelles publiées sur Oniris (où ailleurs) doivent nous apprendre quelque chose, où nous faire redécouvrir une sensation oubliée. C'est sans doute ce qui fait la valeur d'un écrit : ce dont on se souvient une fois la lecture terminée. Votre texte en fait partie. C'est pourquoi je dis que vous excusez de ça serait "l'hôpital qui se moquerait de la charité".

Ne cessez pas d'écrire à cause de ça. Et même si certains n'approuvent pas ce texte, sachez que vous avez au moins une personne qui vous soutient.

Bonne continuation.

Edelweiss

Salut toc-art,
je suis tombé sur ce forum comme ça, en jetant un coup d'oeil rapide.
Je n'ai pas lu votre nouvelle ( vous m'avez antérieurement déclaré aimer les histoires de famille et je ne suis pas fou de la famille en général. J'aurais même tendance à penser que tout individu sain devrait s'entraîner au marathon pour échapper à son enfance )
Me permettez-vous, cependant, de la commenter ?
Drôle de demande, je sais, mais je voudrais tenir compte de votre réalité et, pour cela, j'ai besoin de votre "autorisation"
micdec

dommage, je crois, de ne plus écrire pour un bout de temps. Bien au contraire me semble t'il puisque vous conservez le goût des mots ; ils sont utiles malgré tout, non ?

Je précise une ou deux choses pour éviter tout malentendu. Ma décision d'arrêter d'écrire (pour l'instant, peut-être que je changerai d'avis dans quelque temps) n'est absolument pas due à la façon dont pourrait être reçu ce texte. Vraiment pas. C'est simplement l'impression d'être arrivé au bout d'une démarche personnelle, voilà tout.

Sur le côté autobio, je sais les problèmes que ça peut poser mais ne soyons pas hypocrites, je ne suis tout de même pas le seul à "me servir" de certains épisodes de ma vie pour écrire. Je l'ai toujours fait, on peut y voir et me reprocher un côté nombriliste, narcissique ou autre, je l'accepte tout à fait, c'est un choix, là encore personnel mais j'ai toujours travaillé mes textes d'une manière que je voulais littéraire, par respect pour le site. Après, on peut tout à fait me dire que c'est raté. C'est le jeu et, à partir du moment, où je propose à la publication, je n'ai rien à dire à ça (ça répond à votre question, micdec, mais en même temps, à quoi bon vous infliger de lire ce qui ne vous plait pas ?).

Enfin, là où je m'excusais, c'est qu'oniris se veut un site d'échanges où chacun, par son commentaire et ses impressions, tente peu ou prou d'aider l'auteur à améliorer son écriture (même si certains avouent que ce n'est pas leur considération première et ils en ont tout à fait le droit). Or, soyons très clairs, je ne vais pas tenter d'améliorer quoi que ce soit ici, non que je trouve ce récit parfait (je suis pas idiot quand même), mais simplement parce que là, en l'occurrence, ça n'aurait aucun sens. Je voulais que ce texte existe. C'est le cas. Et je n'en demande pas plus.

Si j'ai trahi quelque peu l'esprit d'Oniris, je m'en excuse encore.

Je me permets également de réagir suite à ce texte et à mon commentaire...

Je trouve effectivement qu'il est très délicat de proposer un texte aussi personnel sans en avertir le lecteur au préalable. Cela aurait permis, je pense, d'éviter certains propos dans les remarques laissées.

Je pense notamment à quelques traits d'humour que je me suis permis dans mon commentaire et que, à la lumière de ce forum, je trouve à présent totalement déplacés.

Quoi qu'il en soit, l'émotion qui regorge dans ce texte (parfois en excès comme l'ont signalés certains commentateurs) est tout à fait compréhensible et je l'ai reçue en pleine tronche, comme une claque.

Ce n'est d'ailleurs pas le premier de tes textes qui m'émeut ainsi, même si ça n'avait jamais eu cette intensité. Si tu penses avoir tout donné en te livrant dans cette nouvelle, alors je comprends que tu aies besoin de faire une pause dans l'écriture, de te "ressourcer".

Dans le cas contraire, il serait bien dommage d'arrêter ainsi. Mais bien entendu, tu es le seul à le savoir et ça ne regarde que toi...

Quoi qu'il en soit, merci encore pour ce texte qui résonne d'une manière particulière en moi... et au plaisir de te (re)lire bientôt.

je ne m'inflige rien, n'étant pas le moins du monde masochiste.
Je me demandais simplement s'il était possible de commenter ( donc de lire ) un texte "selon l'auteur" et non pas "selon le lecteur" forcément doté d'une autre vision, d'un autre vécu, d'une autre "philosophie". Rien de plus.
C'était pourquoi je demandais votre autorisation.
L'identification du lecteur à l'auteur n'est pas une évidence. Je n'ai jamais pu apprécier ni même respecter certains des auteurs "grandissimes" régulièrement encensés sur ce site. Manque de talent de la part de l'auteur ou manque de talent de la part du lecteur, c'est ce que j'aimerais savoir.
Nos goûts et appétences sont tellement éloignés que c'était intéressant, c'est tout. Une autre façon de "voir", peut-être.
Mais comprenez, je vous en prie, que je ne m'imposerai jamais un pensum, j'ai passé l'âge de cette sottise, la bonne volonté.

Salut.
Je viens de lire. C'est très bien écrit. Ce qui est surprenant, ce qui m'a gêné, c'est le manque de finesse dans la psychologie de chaque personnage, le manque d'interaction aussi entre eux, le manichéisme qui se dégage de l'ensemble.

C'est surprenant, parce que je lis ici que c'est un texte autobiographique. Je suis persuadé que si tu grattes au fond des choses, tu trouveras des émotions bien plus contradictoires, des reflexions bien plus profondes et ambigües. On a l'impression ici que tu dévoiles, mais à moitié, et du coup, au niveau strictement littéraire, ça sonne faux, alors qu'on ne peut faire plus vrai.

J'aimerais rajouter des mots personnels. Ce genre d'épisode, ça doit être vraiment dur à gérer émotionnellement. En plus de la perte d'un proche, il s'agit d'une tragédie où chacun garde au fond une rancoeur, un regret. Difficile à avaler, de faire table rase. Ecrire un texte là-dessus a dû te faire le plus grand bien (ou pas, tout dépend si tu as vraiment lâché quelque chose d'important). Je ne sais pas si tu l'as déjà montré à ton cercle d'intimes, ça peut être intéressant de le faire dans le cas où la gêne, le tabou empêcherait d'en parler.

Il y a peu, j'ai écrit un texte similaire, qui ne décrit pas la même scène bien entendu, mais c'est aussi un gros morceau, et je l'ai balancé sur un site littéraire, avec pour mention "auto-fiction". Ça m'a particulièrement touché de voir que d'autres personnes ont vécu des choses similaires et les ont perçues de la même manière. Je l'ai montré aussi à certains proches, ça a plutôt aidé.

Bon, sinon, moi j'aimerais bien lire d'autres trucs de toi. Même si la boucle est bouclée, tu peux toujours commencer d'autres boucles : si t'en as quatre, ça fait des roues pour une nouvelle bagnole, qui te permettra de rouler jusque loin, et même au-delà.

Pour moi, il n'y a pas de pathos dans cette histoire : juste une sensibilité assumée. Le pathos, c'est quand on en rajoute des louches pour émouvoir ou se faire plaindre, ce qui n'est pas le cas ici.
Je comprends qu'après avoir bouclé ce genre de récit, tu éprouves le besoin de prendre un temps. L'accouchement n'a pas dû en être facile.
Mais voilà, tu l'as fait : une nécessité accomplie, je pense.
Je souhaite que cette démarche t'apporte ce que tu en attendais.