Salut amis de l'écrit,

merci pour vos commentaires.

Ce n'est finalement jamais simple d'exposer son travail, et une sournoise appréhension bourgeonne à mesure que la date de publication approche car on s'interroge sur l'accueil réservé à sa future publication. C'est la première fois que je soumet un texte ici, et pour l'instant les réactions sont justes et toujours constructives. Encore merci pour cela.

Je me permet quand même d'apporter quelques précisions sur ce petit texte qui date un peu maintenant, mais que j'affectionne malgré tout.

Certains d'entre vous ont remarqué les changements de rythmes le début un peu étonnant, voire un peu à coté du sujet principal, ainsi que la fin un peu abrupte. Ceci s'explique par le fait que cette nouvelle est extraite d'un roman que j'ai abandonné après avoir noirci une centaine de pages. Pourquoi? Parceque écrire un roman est un exercice compliqué pour un "débutant". J'ai donc revu mes exigences à la baisse, et j'ai décidé de faire mes armes d'abord sur des formes courtes.
J'ai trouvé, néanmoins, que cet extrait pouvait se lire comme une nouvelle, et j'ai décidé de le soumettre dans cette catégorie pour cette raison.

Conscient des maladresses et autres "erreurs" évoquées dans vos commentaires, il y a entre ses lignes une certaine tendresse, que certain auront noté, et qui résiste pourtant à mon sens à ses imperfections. C'est ce qui m'a poussé à soumettre ce texte plutot qu'un autre. Je suis opposé à la réecriture partielle qui selon moi rompt le "flow" du récit, je l'ai donc laissé en état faute de le réécrire entièrement.

Autre précision, comme tout ce que j'écris en général, ce récit est ancré dans le réel, et raconte une vraie scène. Je connais ces petits Indiens, et je les cotoie souvent lors de mes pauses déjeuner. Je ne me serais pas collé à un tel sujet sans un minimum de vécu. J'ai essayé de transcrire au mieux mes émotions, tout en évitant de sombrer dans le pathos, car ils sont tout sauf pathétiques. Sur bien des points leur envie de vivre surpasse celle des gens bien portant (qui eux s'empoisonnent "volontairement" à grand coup de plat cuisinés et autres substances nocives comme le tabac).

Ce n'est pas une leçon de morale, non, juste une tentative sinçère de retranscription de leur quotidien et de leur rêves. J'ai hésité sur les dialogues. Fallait il essayer de coller au mieux a leur manière de parler, ou bien en faire abstraction? J'ai du trancher, peut être ai je eu tort. En tout cas j'ai fait de mon mieux pour que leur manière de s'exprimer soit honnetement retranscrite quitte à virer au burlesque.

Voila, un peu en vrac, pour ces précisions.

Merci au comité de lecture d'avoir permis cette publication, ainsi qu'aux commentateurs avisés pour leur remarques pertinentes et à l'attention qu'ils auront bien voulu porter à ce modeste récit. D'autres suivront sans aucun doute.


PS: quelques fautes se sont probablement glissées dans ce message, et je m'en excuse par avance. Je suis parfois un peu faché avec le français.

Citation :

Heu Beckett...C'est le CE (comité Editorial), pas le comité de lecture. Le GL ne fait que lire et commenter, on ne peut pas faire publier un texte

Monlo, qui rectifie un peu.

Merci pour cette précision... ; )

Salut Becket.
J'ai lu le texte et je te mettrai un com dès que possible. Globalement, disons que j'ai pas mal apprécié, même si j'ai eu l'impression de lire deux (très bon) textes, mal imbriqués ensemble.

En fait, j'écris parce que j'ai du mal à comprendre la structure d'accueil de ces gosses handicapés, ces "bungalows". Ils vivent là-dedans ? Où sont les familles ?

Je vis en Espagne depuis 13 ans maintenant, et j'ai un neveu dans cette situation, et une cousine de ma femme, décédée il y a peu par ce type d'affliction. c'est la première fois que je lis qu'il existe des centres de ce type (ou alors j'ai mal compris cete histoire de bungalow) . Chez nous, c'est la famille qui gère, il y a bien des écoles spécialisées, et des centres de rééducation, mais les patients ne font absolument leur vie là-dedans, ou alors c'est que la famille les a abandonnés.

Il semble que le texte ne soit pas très clair sur ce point : ce ne sont pas des enfants, mais bel et bien de jeunes adultes, tous sont majeurs et handicapés. J'ai noté cette confusion aussi dans les commentaires et il est vrai que je ne l'ai pas relevé, à tort semble t il. Peut être est ce du au fait que je les désigne comme des "Indiens à roulettes", ou des "petits Peaux rouges". Ceci n'étant que la vision du narrateur. La course, fait aussi penser à un jeu d'enfant. A vous de me dire d'ou provient cette méprise sur l'age des patients...

Concernant les détails de l'accueil de ses personnes dans ce centre spécialisé, j'avoue que je ne les connait pas (même si je fais intervenir l'infirmière dans mon récit, je ne lui ai jamais vraiment parlé, il y a biensur une part de fiction ici, même si,dans les grandes lignes, le texte est le fruit de mon observation et de mes "entretiens" avec Patrick). Tout ce que je sais, c'est que cette résidence est en partie financée par les deniers publiques. Les locataires payent ils un loyer minimum pour y habiter? C'est possible.

Ils ont pour la plupart un entourage familial, puisque le fameux Patrick, reçoit régulièrement la visite de sa soeur.
En résumé, c'est un endroit charmant ou ils évoluent librement sous un encadrement médical. Une curieuse enclave verte et paisible, à deux pas de mon boulot, avec en son centre un joli parc libre d'accès (à condition de ne pas rater l'entrée, plutot discrète) .

Voila, j'éspère avoir répondu à votre question. Merci pour votre interêt.

Ce que raconte Beckett, moi je l'ai vu dans les centres d'accueil pour enfants ayant ces types de difficultés sévères. Dans un jumelage avec une de mes classes il y a quelques années et c'était comme il l'écrit, c'était cette ambiance. Moi je sais qu'il écrit quelque chose de vrai.

Quand j'étais adolescent, j'ai été plusieurs fois à Lourdes en qualité de brancardier, avec ma famille qui compte pas mal de médecins. L'ambiance des Indiens à Roulette m'a fait replongé dans cette expérience fondatrice pour moi. Je n'ai rien lu que je n'ai vu, et c'est justement la force de cette nouvelle: elle est incroyable, totalement crédible et quasi-naturaliste... Par contre les tabous de tous bords qui entourent le handicap sont très lourds dans notre société et plein de bienpensants vont préférer un texte plus aseptisé, avec plein de pathos étalé par de belles âmes dévouées à dégouliner de fauteuils tristes...

Je continue à dire que j'aime beaucoup ce texte, malgré quelques imperfections qui ne sont ni assez nombreuses ni assez graves pour gêner la lecture.

C'est très gentil, merci.

Effectivement, l'idée était que ça ne ressemble surtout pas à un épisode de "plus belle la vie "ou de "Joséphine ange gardien".

Merci encore pour ses encouragements.

B.

Je me doutais un peu que vous n'étiez pas un soignant, mais votre regard sur ces jeunes me plaît beaucoup. À tel point que j'ai une faveur à vous demander :

Je dois faire une intervention sur la communication avec des personnes handicapées prochainement pour un public de soignants en formation. Pourrais-je utiliser une partie de votre texte comme support de discussion ? (je mettrai, bien sûr, votre nom et la provenance).

Comme je l'ai dit en commentaire, je côtoie des jeunes dans la même situation que ceux que vous décrivez (ce sont des étudiants handicapés accueillis en foyer durant leurs études, donc, ils doivent avoir le même âge : entre 18 et 29 ans).

Je me tiens à votre disposition, si vous avez des questions.

Bien entendu, j'en serais très flatté. Je vous envoie mes coordonnées par MP.