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1 Utilisateur(s) anonymes
Un mot de plus pour "Un mot de trop" |
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Bonjour à tous.
Tout d’abord merci d’avoir lu et commenté cette nouvelle. Je ne vais pas revenir sur chaque commentaire mais plutôt en reprendre les principaux points qui ont plus ou moins déplus. À la base, il y avait l’idée de « montrer» façon caméra à l’épaule, une soirée au Confessionnal, bistrot de quartier plutôt miteux, avec toute sa faune habituelle. J’aimais l’idée du narrateur témoin et forcément personnage régulier des lieux qui, disons, serait plus à même de rédiger une dissertation que la plupart des gens présents ici. Mais avec son parler direct et sans nuances. Attention ! Il n’a jamais été question de présenter les autres comme des analphabètes ou des abrutis notoires, je tiens à le préciser. Il n’y a jamais de condescendance dans ce regard et je pense même lui avoir rendu un petit coté affectif. Widjet, tu trouves par ex qu’il y a trop de personnages. Moi je trouvais au contraire qu’il n’y en avait peut-être pas assez. Grégoire et Marcus ont été rajouté pour justement diversifier cette faune et ajouter des caractères différents. Même si il est vrai que l’on a pas le temps de s’y attacher car on passe rapidement d’un personnage à un autre. Tino est un régulier mais plutôt quelqu’un d’effacé. Marcus semblerait être quelqu’un qui bouge un peu à droite à gauche pour aller draguer les minettes. En fait, je voulais que les plus « grandes gueules » soient d’avantage mises en évidence. Bon après, il y a toujours ce coté caméra à l’épaule. Je voulais que ça bouge dans tous les sens, créer un rythme « endiablé » et un coté « Tarantinesque » qui a eu l’air de convenir à Estelle. Ce qui justifierait le manque de « liant » , ou le coté « décousu » qu’a relevé également Lunar-K. Mais, j’admet volontiers (maintenant que ça a été perçu) qu’il faudrait structurer un peu tout ça en faisant peut-être communiquer d’avantage les personnages entre eux (qui se connaissent tous finalement) et dont certains ont l’air plus isolés que les autres il est vrai. Un peu à la façon de Bert et Samy, je ne sais pas… En ce qui concerne le coté grossier, vulgaire (Jano), il est vrai que le langage est fleuri, tout aussi bien du coté de la narration que du coté des dialogues. J’avoue que pour ce qui est du coté narratif, il y avait moyen d’atténuer. J’ai pas mal lu W. Burroughs et C. Bukowski à une époque, qui je l’avoue sont les principaux auteurs qui m’ont influencés durant l’écriture de cette nouvelle. Il est vrai (et je ne m’en rends compte qu’ après coup) que eux, savaient doser leur langage outrancier. Ce que je n’ai pas su faire. Je me suis aperçu (trop tard) que le mot « cul » (par ex) figurait cinq ou six fois. J’ai donc franchement merdé la dessus (oups pardon !) Une chose est certaine toutefois et que j’assume pleinement, c’est ce coté bouffon et grotesque qui ressort principalement de ce texte. Le singe était présent en ce sens (Socque), tout comme cette scène (qui enfonce le clou) avec la bourgeoise. Encore une influence Burroughs. Et pour ce qui concerne la fin, dès le début, je savais que ça devait se terminer comme ça. Sauf qu’à l’origine, le type devait revenir balancer un cocktail Molotov déguisé en diable ridicule façon La bande à Basile (si si je vous assure) mais je me suis dis que là quand même fallait pas déconner : ) Donc, cette fin se voulait quelque part tragique mais possédant quand même un caractère pathétique. Cette conclusion était de toute façon, et ce depuis le début vouée à la dédramatisation. Pour ce qui est du pistolet à grenaille (Jano, Palimpseste), il me fallait une arme, disons, plus facile à acquérir. Un Beretta 92 n’aurait pas été crédible. Le coup est ici porté quasiment à bout portant, puisque Pyro croise le type armé au moment de partir alors que lui vient d’entrer, et donc j’ai imaginé qu’il était possible que ce genre d’arme puisse faire de sérieux dégâts à distance proche. Je ne sais pas, je n’ai jamais testé. Peut-être qu’un fusil de chasse aurait été plus approprié. Brabant, Lostpatrol et Estelle je ne peux que vous dire merci d’avoir apprécié cette nouvelle tout comme je remercie une fois encore l’ensemble des commentateurs. Benway.
Contribution du : 14/10/2011 18:36
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Re : Un mot de plus pour "Un mot de trop" |
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Je pense vraiment que ce genre de texte, comme les films de Tarantino, Rodriguez ou Lynch sont véritablement question de goût.
Naturellement vous me qualifieriez de Lapalisseuse je ne pourrais qu'acquiesser. Mais moi je retrouve toutes mes références, musicales, cinématographiques, l'expérience de ce genre de lieux, de ce genre de grotesque de situation et de tout le drame qui en découle dans ton texte Ben. J'ai une tranche de vie de tous les jours poussés à l'extrême. Citation :
C'est exactement ça. Les personnages, comme toi, je pense qu'il y aurait pu en avoir plus. Mais W il aime pas quand il doit prendre un stylo et faire des connections complexes dans ses lectures, ça fait fouilli j'exagère à peine... Moi je trouve justement qu'il ajoute à l'authenticité du moment. On est comme en live, mis devant des gens habitués, d'autres qu'on fait que frôler du regard, d'autres qu'on remarque, qui se font remarquer... etc. Là j'ai vraiment l'ambiance Amérique profonde, King et Tarantino, profusion de réel et j'aime. Je pense pas du tout que ça manque de liant, perso. Mais je me répète c'est question de goût! Et à mon goût, ces explications collent tout à fait à ma lecture... (na)
Contribution du : 14/10/2011 21:22
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Re : Un mot de plus pour "Un mot de trop" |
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Maître W
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19/01/2008 01:44 Groupe :
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Citation :
Pas beaucoup de points commun entre les deux premiers et le troisième.... Citation :
???? Comprends pas. Merci expliquer a moa W
Contribution du : 14/10/2011 21:25
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Re : Un mot de plus pour "Un mot de trop" |
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Visiteur
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T'es naze
1 : les mecs sont pas du même genre effectivement, et me dis pas que tu vois pas le rapport? Je veux dire que ce sont tous trois des réalisateurs qui ont leur patte, leur ambiance, leur vision bien abstraite de la réalité, chacun à sa manière...:> on aime ou on aime pas et souvent plus épidermiquement que Spielberg ou Cameron... 2- Je veux juste dire que tu aimes pas trop les textes où il faut faire trop de recoupements pour lier soi-même les personnages (je te vois pas lire Cortazar sans une boite d'Advil ou deux) et je me base sur tes coms sur ce genre de textes (entre autres mes anciens textes défunts ici bas, 7tables, Coups du sort par exemple, mais pas que) C'était pas une critique c'est juste une remarque...
Contribution du : 14/10/2011 22:29
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Re : Un mot de plus pour "Un mot de trop" |
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Maître Onirien
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05/06/2009 23:42 De La Thébaïde
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Salut Benway,
Pour le pistolet à grenaille et les dégâts qu'il peut causer : Je pense que tout le monde a vu le film "Police Python 357" avec Yves Montand, d'Alain Corneau (1976) dont le héros est le Colt Python qui fut le revolver le plus puissant du monde à son époque (capable d'exploser le moteur d'une voiture, eh oui !). Eh bien, alors que la législation sur les armes de toutes catégories et de tout calibre n'était pas aussi rigoureuse qu'aujourd'hui, je m'étais offert sa réplique calibrée grenaille, à 60 cm il explosait une planche de sapin de 2 cm d'épaisseur. L'arme que tu utilises dans ton récit n'est donc pas forcément une incongruité. A bout portant un revolver à grenailles peut faire de sacrés dégâts. Ben oui ! J'ai pu l'engin, je l'ai cassé en voulant le trafiquer, alors je l'ai aplati dans mon étau et avec un gros marteau et je l'ai jeté en plusieurs morceaux pour pas donner d'idées à personne. bien fait pour moi, c'est interdit. Un de mes gros regrets tout de même...
Contribution du : 14/10/2011 23:19
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"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête." Blaise Pascal |
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Re : Un mot de plus pour "Un mot de trop" |
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Maître W
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Citation :
Pas (du tout) d'accord, mais pas bien grave, ma belle. Tout dépend de la mise en scène. Ici, j'ai la sensation de mini scenettes, de sketchs et pas d'un ensemble dense qui interagit véritablement. Beaucoup de gens cités, mais ça me donne plus l'impression qu'il faut remplir ce bar (et mettre du monde ne fait pas "plus animé" pour autant) qu'autre chose. Les personnages secondaires font globalement banquette ou alors leurs action est résumée en une ligne histoire qu'on les oublie pas trop. Comme je l'ai dis le texte est trop court et forcément des sacrifices sont faits. W
Contribution du : 14/10/2011 23:58
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Re : Un mot de plus pour "Un mot de trop" |
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Mais c'est logique, c'est la vie ça Widj, y a des gens qu'on remarque d'autres pas, si on s'arrêtait sur chaque personnage, c'est que le narrateur est un habitué qui nous fait découvrir ses proches (amis de comptoir?).. or là c'est pas le cas. Ce n'est pas l'intention de l'auteur, ou alors j'ai mal lu.
Tu aurais aimé lire ceci ou celà mais à un moment faut accepter juste ce que l'auteur a voulu montrer... et Ben en l'occurrence là (Ben, désolée je parle pas pour toi, je donne mon point de vue sur ce que tu as écrit hein) il semble vouloir "entrer caméra sur l'épaule et montrer son quotidien en instantané"... enfin je pense... après c'est moi, je suis chiante.
Contribution du : 15/10/2011 00:08
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Re : Un mot de plus pour "Un mot de trop" |
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Bonsoir , ou plutôt bonjour.
Tu sais Estelle qu'à la base de cette nouvelle en ce qui concerne les références musicales (car il y en a qu'une ici), j'avais entrecoupé le texte justement par des titres de morceaux avec leurs auteurs, du genre : - Search and destroy - Iggy Pop - en guise d'intro avant l'engueulade de comptoir. Je comptais ensuite entrecouper diverses séquences par des références musicales de cette façon. Par ex après la scène de la bourgeoise sortant du bar il y avait cette réf : - Monkey on your back - Turbonegro. (Bien qu'il s'agisse d'une expression anglo-saxonne ayant rapport au fait d'être accro à une drogue, je préfère préciser, mais le titre convenait bien.) Enfin voilà, j'avais un titre pour chaque séquence. C'était peut-être une autre manière de créer une transition. C'est d'ailleurs pour ça qu'à un moment le narrateur précise : "il y avait toujours un morceau choisi avec soin" qui n'avait finalement pas lieu d'être mais surement posé là en mémoire de ce qui aurait dû/pû être écrit. Pour ce que sont les références cinématographiques, j'avais juste l'idée (une fois encore) de caméra à l'épaule sans aucune réf cinématographique particulière (mise à par la coupe de cheveu de Lynch.) Mais le coté Tarantino m'a plu quelque part. En écrivant ceci je repense un peu à Jackie Brown ou Pulp Fiction sans que ce soit la volonté d'écriture de départ. Bon après, certains semblent apprécier (ou que ça n'a pas eu l'air de déranger) le coté "bordélique" Bien que j'admette que quelques transitions auraient pu être mieux travaillées et d'autres non. je me demande du coup comment je dois faire dans ce cas de figure ? Sinon, j'ai quand même entre temps "affiné" le langage narratif pour info
Contribution du : 16/10/2011 04:30
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Re : Un mot de plus pour "Un mot de trop" |
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Je trouve que ces correspondances musique - évènements sont juste une très bonne idée.
Le liant y est, il suffit, comme je dis plus haut d'accepter de se laisser mener dans le délire de l'auteur (bordélique ou non) et pour moi, tu dois rien forcément changer ou faire dans ce cas de figure. Une nouvelle c'est comme un mot qu'on écrirait à quelqu'un... on peut le réécrire, le paraphraser tant qu'on peut à un moment y a un truc à dire, et s'il est dit et que la manière de le dire est celle qui semble la plus "réelle" à l'auteur, ce ne peut être que la bonne. Si le lecteur prend pas, y a surement plein de raisons. Mais pour un lecteur qui prend pas, t'en as un qui prend. ça dépend ce que tu cherches. Moi j'ai pas trouvé ça bordélique, j'ai trouvé ça concis. T'aurais pu ajouter des persos, des musiques, des anecdotes, à mon idée tu peux remplir 100 pages si tu veux. Mais c'est surement pas le but. J'l'aime bien moi ta nouvelle.
Contribution du : 16/10/2011 14:03
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