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A propos de ma nouvelle Le chercheur d'or |
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Après environ un mois et demi d'attente, j'ai eu le plaisir de voir ma nouvelle Le chercheur d'or publié. Je remercie les lecteurs et les commentateurs d'avoir fait en sorte que cette publication se réalise.
Je veux aussi répondre aux remarques qui ont été formulées : Socque – Merci pour votre lecture et votre commentaire. En effet, l’exposition générale de la situation peut apparaître «un peu gauche », je vous l’accorde bien volontiers. Pour ma gouverne et mes progrès en matière d’écriture, pourriez-vous me suggérer d’autres façons de procéder ? Je vous en remercie d’avance. Margone Muse – Merci aussi à vous d’avoir lu et commenté mon travail. Je prends note de votre première remarque : « Je trouve l’écriture un peu scolaire ». J’accepte la remarque en toute humilité. Ma seule défense est que, dans ma participation à Oniris et au Groupe de Lecture, au vu de ce que je lis parfois de style boursouflé, prétentieux, ronflant, hermétique, abscon ou de style journalistique, voire télégraphique, je préfère encore écrire simplement, « un peu scolaire » donc. Ainsi, je suis compris par le plus grand nombre, mes lecteurs n’ont pas besoin de « clés » pour saisir ce que je veux exprimer. Je laisse le soin aux grands talents de notre époque de pondre des best-sellers et des traités de haute philosophie. Vous me signalerez, si vous voulez bien, les virgules surnuméraires, afin que je corrige mon texte dans ma sauvegarde. C’est toujours utile. Les guillemets à maritime et à terrestre. Oui, vous avez raison. Dans le texte original, ces mots sont en italiques. Je ne sais pas si c’est mieux, pour l’esthétique. Mais il fallait bien les singulariser en tant que néologismes en quelque sorte. Auriez-vous une solution ? Merci d’avance. La description de la façon dont plonge Alan la première fois vous a semblé longue et, j’en ai l’impression, inutile par rapport à la seconde fois où c’est bien plus simple. Pourtant, ça s’explique. Le mode de plongée d’Alan est toujours celui décrit la première fois. Ce afin que personne ne le voie faire et se pose des questions. Il met son navire sous alerte maximum depuis son carré. La seconde fois, il change de formule pour ne pas que les Bizzi connaissent son installation. On n’est jamais assez prudent, l’un d’entre eux pourrait s’en sortir en connaissant le secret. Tout à fait d’accord, par contre, pour la répétition de la scène d’amarrage. Elle est inutile.
Contribution du : 16/10/2011 00:09
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Re : A propos de ma nouvelle Le chercheur d'or |
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Bonjour, Pol-Henri. Le problème, quand on écrit une histoire se déroulant dans un univers "autre", est bien sûr d'amener le lecteur à comprendre de quel univers il s'agit et d'admettre son existence grâce à la fameuse "suspension d'incrédulité". La tentation, parce que comme ça on est débarrassé, on a posé le décor, est de placer au début du texte une explication contextuelle. En l'occurrence, vous le faites bien, elle n'est pas trop lourde, mais je crois préférable de distiller au cours du texte des phrases révélatrices de ce que voient, ressentent, entendent etc. les personnages, phrases qui donnent des indications sur la manière dont fonctionne le monde dans le récit et font adhérer le lecteur à ce fonctionnement.
L'intérêt est double : surprendre le lecteur, le stimuler d'une part, d'autre part rendre son immersion naturelle. Quand naît un enfant, il découvre le monde par ses sens et accessoirement par le commentaire qu'en fait son entourage ; de même, dans l'idéal, je crois qu'un récit donne à voir au lecteur le monde où il évolue, et présente ce qu'en pensent ses protagonistes. Si je me rappelle bien, c'est le narrateur omniscient, dans Le chercheur d'or, qui donne l'historique. Il aurait je pense été préférable que cet historique fût dévoilé (de manière sans doute moins complète, tant pis) au cours des dialogues entre personnages, ou de remarques comme accessoires du narrateur. En espérant avoir été à peu près claire, bonne journée.
Contribution du : 16/10/2011 08:23
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Re : A propos de ma nouvelle Le chercheur d'or |
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Chevalier d'Oniris
Inscrit:
19/03/2010 14:03 De la chocolaterie
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Bonjour Pol-Henri,
Citation : Ma seule défense est que, dans ma participation à Oniris et au Groupe de Lecture, au vu de ce que je lis parfois de style boursouflé, prétentieux, ronflant, hermétique, abscon ou de style journalistique, voire télégraphique, je préfère encore écrire simplement, « un peu scolaire » donc. Ainsi, je suis compris par le plus grand nombre, mes lecteurs n’ont pas besoin de « clés » pour saisir ce que je veux exprimer. Je pense qu'on peut ne pas produire une écriture scolaire et à la fois ne pas écrire du boursouflé, prétentieux et tous les adjectifs que vous avez formulé plus haut. Par la même, pas besoin toujours de clé pour comprendre un texte qui n'a pas une écriture scolaire. Je pense en fait que vous m'avez mal comprise. Quand je parlais de "scolaire", c'est que vos phrases étaient globalement toutes construites de la même manière. Un adverbe, un sujet, un verbe, un complément, pas vraiment d'alternance entre courtes et longues (ou alors c'est brouillé par les virgules que moi je trouve en surnombre, j'y viens plus bas). Une forme qui ne varie pas au cours du texte. C'était plus un constat qu'un reproche à vrai dire. Ca peut plaire et il est vrai qu'en ne sortant pas des sentiers battus vous ne risquez pas de perdre le lecteur ou de lui déplaire avec des trucs indigestes (ça arrive, selon les lecteurs, faut de la compatibilité). Juste que moi, ça m'endort un petit peu. C'est en lien avec ma remarque de fin où je dis que la nouvelle manque un peu de relief. J'en viens au virgules. Là aussi, j'ai une impression de "scolarité". Il y en a partout où il peut y en avoir. En soi, votre texte n'est pas "pas juste" dans le placement des virgules, mais s'il y en a des obligatoires, il y en a dont on peut se passer et même dont il faut se passer (dans ma propre vision de lectrice j'entends, et je suis une grosse buse pour ce qui est de mes virgules à moi donc bon, mes conseils seront à prendre avec des pincettes), au risque de rendre les phrases menues-hachées. Je ne vais pas reprendre tout le texte, j'illustre avec ce passage : Aujourd’hui, Alberto avait là, sous les yeux, un petit port artificiel, fait de trois quais flottants arrimés au fond de l’eau. Depuis son enfance, c’était ce petit port discret qu’il avait vu[,] en venant ici. Mais cette fois, les photographies du livre le poussaient à former, dans sa tête, une autre vision de ce lieu. Une vision de ce qu’il avait dû être[,] trois cents ans auparavant. Pour pousser le vice et vous faire comprendre ce que j'entends pas "il y en a partout où on peut en mettre", je m'étonnerais presque qu'il n'y en ai pas entre "Mais" et "cette fois". J'ai mis entre crochets celles qui peuvent largement, à mon sens, sauter. Et pour la première phrase, elle pourrait devenir, par exemple : "Aujourd’hui, Alberto avait sous les yeux un petit port artificiel fait de trois quais flottants arrimés au fond de l’eau." Tout simplement. Ici, mes yeux de lectrice ne sont pas constamment arrêtés. Les petits bouts de phrases deviennent une phrase unique qui glisse. Mais une fois encore, je vous parle avec ma sensibilité propre, à vous de prendre et de laisser dans ce que je dis. Citation : Les guillemets à maritime et à terrestre. Oui, vous avez raison. Dans le texte original, ces mots sont en italiques. Je ne sais pas si c’est mieux, pour l’esthétique. Mais il fallait bien les singulariser en tant que néologismes en quelque sorte. Auriez-vous une solution ? L'italique, c'est déjà beaucoup moins moche. Mais pour ma part, j'aurais carrément laissé les mots tel quels avec éventuellement une majuscule. Je le redis, l'apparition de ces deux mots est très claire, avec des premières guillemets ou italiques évidemment, et je suis en désaccord avec vous en ce qui concerne leur singularisation pour la suite. Ca n'aurait pas été nécessaire pour ma lecture en tout cas, comme je l'ai dit dans le comm. Après, j'ignore si ça se fait réellement. Si vous aviez laissé les mots tel quels, sans PTS, peut être que les correcteurs vous les auraient mis en italique, par exemple, pour les distinguer. Pour ce qui est des description, j'ajouterais juste quelque chose. Je crois que c'est le vocabulaire de marin que je ne maîtrise pas, ni les manoeuvres, et ces passages m'ont ennuyée, dans les deux sens du terme : "pas passionnant" et surtout "gêne car pas aisément compréhensible de a à z". Voilà, je crois que je suis revenue sur à peu près tout. Merci pour ce retour en tout cas. C'est toujours agréable. Margone
Contribution du : 16/10/2011 12:36
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Re : A propos de ma nouvelle Le chercheur d'or |
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@ Socque. Oui, j’ai lu attentivement votre solution au problème d’amener le lecteur dans l’univers créé par l’auteur. Et vous avez tout à fait raison. Le problème auquel je me trouve confronté, pour appliquer cette formule, se trouve dans la nécessaire compacité de l’histoire pour répondre aux critères de la Nouvelle. C’est du moins la difficulté que je vois, moi. D’autres seront capables, je suppose, d’y parvenir. Quant à moi, distiller ces informations pendant la narration, par petites touches, me fait craindre de disperser l’attention du lecteur. Cependant, votre suggestion ne sera pas perdue pour mes prochaines tentatives d’écriture. Je vous en remercie.
@ Margone Muse. Ah, je suis heureux qu’il y ait eu mauvaise compréhension de ma part. En réalité donc, votre remarque veut dire, au bout du compte, que mes phrases sont trop correctement construites, grammaticalement parlant, et que ma syntaxe est trop léchée. Ça rassure le défenseur acharné de la langue française que je suis. En ce qui concerne les virgules, j’ai remarqué que, de nos jours, dès le collège, les élèves sont fâchés avec. Je ne parle même pas du point et virgule, signe de ponctuation en voie de disparition ! Mais c’est toujours ce défenseur de la langue française qui me téléguide et me transforme en semeur de virgules, parce qu’elles permettent la mise en valeur de certaines parties de la phrase. Ainsi, les virgules entre crochets, que vous me signalez en exemple, me permettent de mettre en relief « en venant ici » (Alberto n’aurait pu que passer. Mais non, il est venu ici, souvent même) et « trois cents ans auparavant » (c’est une grande coulée de temps, elle explique l’état de la planète qui ne s’est pas modifiée en quelques jours). Accessoirement, elles permettent au lecteur de « respirer » dans une longue envolée. Et elles permettent également de bien établir la grammaticalité, dans la phrase. Les juristes savent bien la valeur des virgules et de leur place dans un texte. @ Alexandre. Cher poète, je suis navré d’avoir participé à démolir vos idéaux en matière d’humain. Je sais bien que les poètes font des rêves, roses, bleus, rarement noirs. Mais je suis moins poète que réaliste et je vois l’homme comme il est, comme il a toujours été depuis celui de Neandertal, et comme il sera toujours dans l’avenir. Merci de ne pas m’en tenir rigueur, d’avoir eu la gentillesse de lire ma petite histoire et d’y avoir mis un commentaire hautement sympathique.
Contribution du : 16/10/2011 20:52
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Re : A propos de ma nouvelle Le chercheur d'or |
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Chevalier d'Oniris
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19/03/2010 14:03 De la chocolaterie
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Je comprends très bien vos intentions dans le placement des virgules : appuyer les informations prises en sandwich. Mais c'est justement parce que je lis le texte de la manière dont vous l'avez écrit, avec des temps, des pauses, des appuis, que je n'aime pas.
A trop respirer, on peut étouffer de ne pas prendre son envol dans une phrase. Il peut être bon d'équilibrer : du long et du haché-menu, en alternance. Pour moi, vous êtes dans l'excès. Trop de tue le. Mais elles restent justement placées, comme vous le dites et comme je le dis aussi. C'est donc simplement une question de sensibilité :) Merci pour vos réactions/explications.
Contribution du : 16/10/2011 23:19
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Re : A propos de ma nouvelle Le chercheur d'or |
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@ Margone Muse : ne voulant absolument pas avoir votre étouffement sur la conscience, je vous promet d'essayer de tempérer mes ardeurs virgulaires.
Je vous avoue que ce sera difficile, parce que dès qu'il manque une virgule je suis malade. Mais c'est promis, je vais essayer de me freiner.
Contribution du : 17/10/2011 13:39
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