Piètre disciple, je n'ai pas su attendre les quinze jours règlementaires que vous préconisez, Maistre Braban, pour enfiler ma dépouille d'hermine et vendre ma peau d'ours en tâchant d'éviter de faire l'âne et les boulettres de mon précédent plaidoyer (son, ce, préservant -> c fé !).



Politesses

Merci à ceux qui ont apprivoisé mon rat (je galipette), ceux qui lui ont chatouillé le museau (j'en roucoule), ceux qui lui ont lissé un poil d'humour (j'me trémousse) et ceux qui lui ont trouvé des puces (ça m'gratouille).
Merci à vous.



Un thème simpliste

D'une impudente fatuité j'ai imaginé ce que donnerait, en me gardant du plagiat, la réincarnation du grand La Fontaine (qui aurait laissé son talent aux vestiaires de l'Empyrée ésopique, bien sûr !) et quel serait le sujet contemporain qui se prêterait à ses railleries. Alors j'ai pensé que le pillage de la planète par une humanité cupide l'aurait peut-être branché… pour aboutir au final sur une fabulette sans prétentions dont l'alternance de deux vers longs et quatre vers courts aurait généré un rythme sautillant, opportunément muridéen.

Certes, le thème n'est pas d'une rare éminence, mais depuis quand une fable doit-elle éthérifier un concept quintessenciel, ou mâchouiller une thématique hachis-cérébrale ? Quoi de transcendant dans : " Rien ne sert de courir ; il faut partir à point"," La raison du plus fort est toujours la meilleure", " il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre, Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi.", et Jean passe ? Je pensais, bêtement, qu'une fable devait se contenter de délivrer un message simple, si possible cocasse, en tout cas ironique sinon dérisoire. En contrepartie, la moindre des choses eût été d'en soigner l'écriture.


En filigrane

J'avoue, Lunar-k, que je ne sais pas résister à une occasion d'égratigner la religion, Dieu et son engeance mais cette référence à une démiurge descendance qui s'assoit sur les grands principes religieux (et autres) que je voulais subliminale et de peu d'importance (juste un clin d'œil) s'est vue montée en épingle, ce que je regrette, Charivari, puisque ce n'était pas le but de l'exercice.

D'ailleurs je définirais mon mécréant (je tenais au départ un scélérat que je présumais coupable de jeu de mot à deux balles) plutôt comme : "une brute sans foi ni loi", sans plus de connotation.

"Ou alors mécréant ne servait qu'à faire une rime ?" (la cible vaut-elle le trait ?) : eh oui, ça parait cul, mais compte aussi la rime quand on versifie …même si pour le coup, "néant" m'est venu après le "mécréant".


"Qui rêve d'entrechats, perclus d'ample misère."

Que je traduis par : paralysé par une grande misère, il rêve de danser (futilité qui, vu d'un crève-la -dalle, ne se conçoit que dans l'opulence). D'ailleurs il ira dansoyer sitôt la panse bien remplie.
Cette avidité effrénée, apanage humain, n'est elle pas la résultante d'une soif inextinguible de satisfaction des sens ?


Anthropomorphisme végétal-hic

Navré, Socque : navré -> blessé (Le Littré). Rien d'anthropomorphique là dedans quand tout jardinier sait qu'une plante qu'on néglige où qu'on blesse finit par dépérir (paraitrait même qu'il est des yuccas qui "écoutent" Mozart !) et puis "navré" me semblait plus parlant que "souillé", par exemple…
Couac qu'il en soit, je vous rassure, mon arbre, pas plus que la cigale ayant chanté tout l'été, n'aura versé la moindre larme !

Navré aussi que la morale en soit lourdaude (ça plombe l'égo… bien que je continue ici sur ma fruste lancée)


Fin de jeun esse

Est-il invraisemblable d'envisager l'extinction de l'espèce humaine, laissant en témoignage ses moaï nucléaires sur un caillou stérile, après avoir dépouillé sans vergogne son îlot cosmique? Croyez bien Pich24 que je suis loin d'être cruel mais la mort du rat était indispensable : si je m'étais contenté de lui casser une patte je pense que j'aurais eu l'air plus con encore avec ma morale !


Dernier soupir

Jusque là, je n'ai cité que "les dents dures" contre qui j'avais une dent (de/je souris), alors merci aussi à Alexandre, Braban, Funambule, MichelMartinez à qui je dois une p'tite plume sur l'croupion.


Merci à tous sincèrement,



Lagomys rat mort… ou presque !

Toutes mes excuses, Lagomys, c'est vrai que j'avais occulté ce sens un peu vieillot de "navré" !

C'est tout à votre honneur, Socque.

Je les accepte avec soulagement car j'avoue que ce lourdaud m'avait un tantinet hérissé le poil.

Je sais que je le suis bien souvent, hélas ! Mais sur ce point j'estimais que la qualification n'était pas vraiment justifiée.

Merci de cette rare reconnaissance,

Lagomys balourd

Ah, je vous demande bien pardon, Lagomys, et je suis désolée de m'être mal exprimée : je ne présentais pas mes excuses pour le qualificatif "lourdaude", que je ne récuse pas vraiment, mais pour l'anthropomorphisme que j'attachais au terme "navré", terme qui, je le reconnais volontiers, ne correspond pas forcément à un sentiment humain.

Ce qui me chagrine, en fait, et qui me fait considérer votre morale comme trop appuyée (je retire "lourdaude" si vous trouvez le mot trop vigoureux), c'est cela :
"l'impatient glouton de prudence fait fi,
Grimpant sur son sauveur
D'une féroce ardeur,
Gauchi de convoitise
Engloutit les cerises.

Le charitable ami navré de cet outrage
N'offrira plus jamais ses mannes en partage."

Le rat est qualifié d'impatient glouton (jugement de valeur), son ardeur est féroce, il est gauchi de convoitise. Enfin l'arbre est qualifié de "charitable ami", et là, pour moi, il y a bien anthropormophisme... C'est cet aspect qui ne me convient guère, mais c'est mon goût. Vous, l'auteur, écrivez bien sûr comme vous le jugez bon.

Imparable, socque !

Doublement cueilli -> doublement lourdaud !
1) D'avoir mal interprété votre dernière intervention.
2) D'avoir, au final, humanisé mon cerisier.

Autant pour moi !

Alors merci de cette précision qui me ratatine de nouveau après que j'eus biché insolemment.

Penaude gratitude,

Lagomys sur un arbre perché

Ne vous sentez pas "ratatiné", ce serait fort exagéré ! Je vous donne mon avis de lectrice et vous, auteur, en faites ce que bon vous semble.

Je suis désolé que vous ayez pris trop au sérieux ce qui n'était en fait qu'un peu d'autodérision, commode artifice pour se sortir de l'embarras et détendre l'ambiance.

Ainsi je vous laissais le dernier mot, estimant que le sujet ne valait pas polémique.

Je cherche dans ces pages un oasis paisible dans l'inepte désert du net belliqueux, c'est pourquoi, si vous voulez le fond de ma pensée, je regrette parfois ici l'usage superflu de qualificatifs qui sont quand même, à mon sens, un chouïa péjoratifs et désagréables.

Lourdaud(e) fait partie de ceux-là.


Sans plus d'importance,

Amicalement,

Lagomys susceptible ronchon

C'est le problème avec l'humour employé entre personnes qui ne se connaissent pas : je n'ai toujours pas compris si oui ou non vous étiez fâché. Quant au qualificatif de "lourdaude", je vous ai proposé de le retirer s'il vous chagrinait. Je vous réitère cette proposition, et l'ôterai de mon commentaire si vous voulez, parce que je ne souhaite pas vous blesser.
Vous n'avez qu'à dire, sachant que je prendrai au premier degré ce que vous dites ; c'est plus simple pour moi.

Bonjour, cher Lagomys, pourriez-vous me donner des précisions sur votre avatar que je trouve particulièrement impressionnant.


Sachez que j'adore les rats, animaux méconnus, très intelligents, j'ai lu jadis un livre (spirituel) qui leur est consacré (on n'en est plus à leur en vouloir pour les épidémies/pandémies de peste des temps passés, du moins dans nos contrées) et qui reste une des curiosité de ma bibliothèque. Il y a à l'intérieur une photo de "roi des rats", étonnante !


Cet avatar est-il à mettre en relation avec votre fable et dans ce cas n'est-il qu'une illustration transitoire ou bien s'agit-il de quelque chose de plus profond ?

J'espère ne pas vous ennuyer avec ce questionnement qui vous paraîtra peut-être bizarre ; si vous le souhaitez n'hésitez à l'ignorer... Mais ce rat-là, malgré son oeil ouvert, est-il mort ou vivant ou truque-t-il ? Il est bien hirsute et j'aurais peur de le caresser ? Est-il à proximité de son "terrier" ?

Bonsoir Socque

Non, surtout ne changez rien, je confirme que tout cela est sans importance. Je voulais juste justifier ma première réaction à ce qui me paraissait d'une forme méprisante. Depuis, j'ai compris que votre intervention n'était pas inspirée par une mauvaise intention.

En tout cas, je vous remercie (sincèrement, je vous l'assure) d'avoir pris la peine de répondre à mes jérémiades (humour).


Bien amicalement,

Lagomys guignol