Cher Ludi
L’astrophysique c’est en fait la nature, la physique, aussi l’image de ces dépilages que vous avez souligné représente le travail des Hommes (avec une majuscule) cherchant à la rejoindre en extrayant ses composés, ici c’est le spath fluor (CaF2) un minerai que l’on extrayait vers Langeac (c’est un matin d’eaux claires paru ici)il y avait aussi des petites exploitation charbonnières…
La référence à Zola n’est pas la première ici, curieux pour moi cette attirance vers les mines et le travail des hommes, moi qui ne suis pas du tout de ce milieu (la Bretagne n’est pas une terre industrielle et minière), sans doute la lecture de Germinal en vers 12 ans et qui régulièrement me hante. En particulier cette scène ou Souvarine tente de convaincre Maheux de ne pas redescendre dans le Voreux…
Le nouveau monde a double sens, car il existe un endroit où seule passe la ligne de chemin de fer aux gares abandonnées entre Langeac et Alès du côté de Chapeauroux, quand aux haldes ce sont celles de basalte au pied des orgues du côté de Chanteuges (annonçant peut être les préludes bien tempérés en particulier le N° BWV 881 dont je recommande l’écoute)
Le reste n’est qu’évocation d’amours adolescentes

Je sais qu’il n’est pas de bon ton d’expliquer un texte, et pourtant à mon sens cette démarche devrait être nécessaire en poésie où l’on pourrait alors mettre en abyme la sensibilité des lecteurs et de l’auteur, je trouve cela magique

Luz sans doute tout ce commentaire précédent brise t’il un peu la force que vous prêtez a ce texte, en ce cas j’en serai désolé, si cette poésie vous parle elle à vous…

Cher Meaban,

Je suis content d'avoir touché en vous cette référence à Zola.
Je suis content aussi que vous m'ayez éclairé sur un point ou deux. Et je vous rejoins tout à fait sur l'intérêt de cette démarche.

Savoir en effet que le "nouveau monde" est la limite tracée par cette voie de chemin de fer qui traverse des gares abandonnées, ne donne que plus de force à la métaphore.
Savoir que vos "gammes tempérées" sortent d'un prélude de Bach N° BWV 881 pour instruments à vent, où les coulées de basalte auraient fabriqué des orgues, donne tout à coup au texte une dimension presque impalpable.
Vers la fin je me doutais bien que dans les "semailles d'un amour" vous vous étiez élevé un peu au-dessus du sol.

Je ne peux que renouveler ma note d'excellence pour ce diamant brut sorti tout droit des entrailles de la terre.
Ludi