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1 Utilisateur(s) anonymes
Construction d'une déconstruction |
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Maître Onirien
Inscrit:
28/04/2010 15:29 Groupe :
Comité Editorial Groupe de Lecture Auteurs Membres Oniris Évaluateurs Post(s):
11151
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Bonjour à tous,
Le texte déconstruction a été présenté en Laboniris, et le choix de la catégorie impose à l'auteur une explication de la démarche d'écriture. Au départ, il y eut un texte, votre amour. Ce texte mettait en scène une sorte de non déclaration d'amour et quelques commentateurs ont mis en évidence que le texte était basé sur une sorte de déconstruction du langage mais que celle-ci n'était sans doute pas poussée assez loin. Je crois bien qu'ils avaient raison, et j'ai décidé de pousser le bouchon un peu plus loin... Par ailleurs, j'avais également un premier jet mettant en scène un sans abri, premier jet dont je n'étais pas satisfait. L'idée s'est donc imposée à moi de chercher comment une déconstruction volontaire et contrôlée de la parole pouvait ou non susciter une image ou un langage poétique, engendrer ou non une émotion. Le premier texte a été abordé sous cet angle : une contrainte physique forte empêche une parole fluide (ici le froid) et la déconstruction devrait donc avoir pour résultat un langage haché, non totalement maîtrisé, allant à l'essentiel en sautant les liants de phrase. Au final, le but était de recréer une sorte de bégaiement créée par une sensation physique. Le second texte aborde la perte de construction de la langue par le biais d'une contrainte émotionnelle trop forte. D'où l'utilisation des nombreuses répétitions, de mots parasites dans les phrases et la longueur fort irrégulières de celles-ci. Je suis bien conscient que cet aspect "bordélique" peut donner l'impression d'un manque de travail ou d'un texte écrit à la va vite, mais il n'en est rien. J'ai travaillé ces deux textes près de deux mois, tant il est difficile de déconstruire ce que l'on a mis presque un demi siècle à construire : une langue correcte... Je remercie d'avance les lecteurs et commentateurs de ces textes... Je remercie aussi un onirien en particulier pour ses relectures attentives et constructives (un comble pour une telle démarche !). Il se reconnaîtra, je lui garde son anonymat. Framato, auteur malade dans sa tête
Contribution du : 18/04/2012 18:10
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Dans une poignée de sable de la route, j'ai mis un rayon de soleil qui brille, un murmure du vent qui se lève, une goutte du ruisseau qui passe et un frisson de mon âme, pour pétrir les choses dont on fait les histoires. Jean Ray - Les derniers contes... |
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Re : Construction d'une déconstruction |
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Maître Onirien
Inscrit:
15/01/2011 18:02 De Al Andalus
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Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Primé concours Groupe de Lecture Post(s):
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Citation :
ouais, ben cherche pas les médocs, ou alors allume un peu plus le chauffage dehors, histoire que ce soit le monde extérieur qui ait la fièvre. J'ai commenté ton texte avant de lire le topic, et en fait, ton explication n'était vraiment pas nécessaire, tout ce que tu nous explique, on le sent parfaitement bien en lisant le texte. excellent. à plus et bonne continuation ! (PS : il faut allumer le chauffage dehors, c'est vraiment une trouvaille)
Contribution du : 19/04/2012 10:33
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Re : Construction d'une déconstruction |
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Maître Onirien
Inscrit:
28/04/2010 15:29 Groupe :
Comité Editorial Groupe de Lecture Auteurs Membres Oniris Évaluateurs Post(s):
11151
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@ nombrilic : merci d'entendre, c'était bien le but rechercher d'introduire des hachures pour suggérer l'impact du froid...
@ MichelMartinez : je suis heureux d'avoir pu intéresser un amateur de poésie classique à mes prises de liberté. C'est cool de garder un esprit ouvert aux autres écritures, vraiment j'en suis heureux pour vous. @ Charivari : je ne sais pas si mes recherches sont ou non intéressantes. Ce qui est sûr c'est qu'elles ne suscitent guère les passions. Elles semblent plutôt indifférer la majorité des lecteurs. Je regrette de ne pas avoir de retour plus nombreux sur le texte, je crois que c'est pourtant important d'explorer des pistes. Ce qui est certain, c'est que c'est extrêmement formateur de sortir de son confort d'écriture... Il faut regarder les mots avec un autre œil, et j'ai trouvé cela passionnant à faire. Ce qui semble manifeste, c'est que le résultat n'engendre pas la même passion... ce qui ne m'empêchera cependant pas de continuer. Un grand merci à vous trois, c'est encourageant de savoir qu'une minorité ne reste ni insensible ni silencieuse quand on la sort de son confort de lecture. Framato, auteur persévérant
Contribution du : 21/04/2012 07:50
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Dans une poignée de sable de la route, j'ai mis un rayon de soleil qui brille, un murmure du vent qui se lève, une goutte du ruisseau qui passe et un frisson de mon âme, pour pétrir les choses dont on fait les histoires. Jean Ray - Les derniers contes... |
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Re : Construction d'une déconstruction |
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Maître Onirien
Inscrit:
15/01/2011 18:02 De Al Andalus
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Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Primé concours Groupe de Lecture Post(s):
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Citation :
Nan, mais ça, faut s'en foutre, hein... C'est sûr qu'un film d'art et d'essai fera moins d'entrée qu'Avatar, mais tu sais bien que ça ne veut pas dire qu'Avatar est mieux. Sinon, le summum de la littérature contemporaine, ce serait la saga Twilight et le da Vinci code
Contribution du : 21/04/2012 11:09
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Re : Construction d'une déconstruction |
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Maître Onirien
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28/04/2010 15:29 Groupe :
Comité Editorial Groupe de Lecture Auteurs Membres Oniris Évaluateurs Post(s):
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Charivari a écrit :
Citation : C'est sûr qu'un film d'art et d'essai fera moins d'entrée qu'Avatar, mais tu sais bien que ça ne veut pas dire qu'Avatar est mieux C'est clair, cependant, "les critiques" s'intéressent plus au ciné d'auteur (pas toujours pour encenser, hein ?). J'en conclus que la majorité des lecteurs oniriens se profile comme un public de consommateur. Il y a là une sorte de schizophrénie étrange entre l'onirien auteur et l'onirien lecteur (puisque la plupart des lecteurs est auteur). Framato, auteur préschizophrénique et paranoïaque avéré qui se demande si ça vaut encore la peine de faire lire ses bafouilles...
Contribution du : 21/04/2012 12:11
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Dans une poignée de sable de la route, j'ai mis un rayon de soleil qui brille, un murmure du vent qui se lève, une goutte du ruisseau qui passe et un frisson de mon âme, pour pétrir les choses dont on fait les histoires. Jean Ray - Les derniers contes... |
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