Chers Oniriens,

Je voulais simplement vous remercier de vos réactions, pour la plupart négatives, sur ce texte.
Car comme son titre et la petite note en début d'oeuvre l'indiquent, ce "poème" est un écrit témoin, un test.

Je m'explique.
Suite à la publication de mes précédents essais littéraires (au nombre de trois), j'avais eu le déplaisir de recevoir plusieurs commentaires critiquant (et je cite) "l'étrangeté" de la forme, les "décalages" entre la gravité des sujets et la légèreté du ton... La "non-poésie" de ces textes !
J'avais alors eu peur d'avoir voulu m'intégrer, et l'erreur m'en incomberait, à un groupe de personnes dont les idées et les principes à propos de la poésie, des mots et de la sensibilité "artistique" (immenses guillemets) d'un auteur, ne coïncident pas avec les miens. J'avais peur que seuls quelques uns acceptent les libertés que l'on peut prendre avec les mots.

C'est pourquoi j'ai décidé de pondre rapidement un texte fade, faussement classique. Et c'est donc s'il avait plu que j'eût été déçu.

Mes excuses pour la supercherie, c'était "juste pour en avoir le coeur net".

Claus.

C'est une démarche que je trouve assez dommage, le coup du piège, et du "Ah ben c'est cool que vous n'ayez pas aimé, parce que j'avais écrit du nul exprès pour vous tester".

Déjà, on ne teste pas les gens quand on est poli, vilain garnement.

Surtout si on ne sait pas faire un test correct. Sur un site aussi éclectique qu'Oniris, vous trouverez des gens qui apprécient pile ce qui insupportent d'autres personnes. On a dans nos publications une ode aux chiens d'aveugles et ceci http://www.oniris.be/poesie/karminator-chaos-4651.html
Les amateurs de l'un ne sont pas forcément les amateurs de l'autre. Encore qu'il y a sur le net des gens suffisamment éclectiques eux-mêmes pour trouver un intérêt aux deux.

Les "notes" et les avis, c'est intéressant d'un point de vue sociologique. Mais ce qui compte, en vrai, pour soi-même dans le secret de son esprit, dans la mesure où la gloire onirienne est très relative, à l'échelle planétaire, et où le bénéfice financier est nul, c'est de développer un univers personnel, d'une part, et d'explorer aussi ce qui est moins familier. Après, c'est publié ou pas, c'est bien accueilli ou pas... L'important, c'est d'écrire en accord avec soi-même.

Quand je marque "Faible", comme sur "Burton, Derbyshire", ça n'est pas forcément "Beurk, quelle horreur, je ne veux plus jamais lire un texte pareil". Mon commentaire est beaucoup plus nuancé et paradoxal : ce qui ne m'a pas plu est justement ce qui m'a plu. Que je trouve le texte faible ne m'empêche pas d'y trouver un fort intérêt.

C'est dommage de se prendre la tête avec des critiques négatives, surtout quand je vois qu'une de ces critiques est la mienne. Parce qu'en vrai, ce texte, j'ai encore présente à l'esprit l'impression d'étrangeté hermétique qu'il m'a provoquée, et ça, pour moi, c'est ce qui compte.

Enfin, bon, en tous cas, le coup du "test", c'est assez décevant, par rapport au mythe de l'auteur enveloppé de mystère qui écrit de l'hermétique intrigant.
Ca fait trop humain, tss tss

Burton derbyshire, j'avais hésité entre "très faible" et "très bien", tout en sachant que "moyen" était un très mauvais compromis.

Claus, vos textes ont un vrai intérêt, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le CE a décidé de vous les publier, après, c'est sûr qu'il s'agit d'une écriture tout à fait particulière qui plait ou qui ne plait pas, ce qui se voit d'ailleurs dans les commentaires que vous avez reçus, et qui explique en outre le fait que personnellement je me suis abstenu de vous commenter. mon humble avis est le suivant: sur vos 3 textes précédents, j'ai trouvé la démarche très intéressante, mais le concept pas forcément assez clair pour le lecteur, du coup on se demande parfois si c'est du lard ou du cochon. Je pense qu'il y a moyen de polir encore ces textes pour que l'on saisisse mieux l'intention, pour que la communication entre l'auteur et le lecteur soit plus fluide... Sans non plus briser le charme de l'hermétisme. Chose qui n'est pas forcément facile, c'est comme le caramel, il faut trouver le point exact de cuisson, sinon ça fait des grumeaux ou ça accroche à la casserole.

Personnellement, je ne trouve pas que l'idée d'un "test" soit mauvaise en soi, pourquoi pas, si ça vous a permis d'avoir "le coeur net", mais je crois que c'est plus enrichissant de diversifier les lecteurs, en postant sur plusieurs sites littéraires par exemple, ou en faisant lire à des gens très différents, plutôt que de jouer a ce genre de jeu, parce que ça peut ne pas plaire à d'autres lecteurs commentateurs.

Sinon, faut pas oublier non plus de commenter de temps à autre, hein.

Je crois que vous vous trompez Claus, il y a ici autant de groupes que de personnes et il n'y a pas d'école sur Oniris. Chaque personne est un groupe même si un groupe comprend parfois plusieurs personnes. Et les groupes sont faits pour être fluctuants tout comme les personnes sont fluctuantes.

Je trouve d'ailleurs que dans l'ensemble vos textes sont plutôt favorablement accueillis ; vous semblez vous être focalisé sur un petit nombre de commentaires. Prétendriez-vous à l'unanimité ? Parfois l'on tranche, c'est la dure loi du milieu ! Faut-il pour autant que le poète se pende ou se noie ?

Je ne crois pas aux textes bâclés... Le génie, quand il y a du génie, nous échappe. Et quand on travaille un texte génial on détruit tout le génie qu'il peut y avoir dedans. Je ne crois que ce soit à vous de décider si votre texte est raté même si vous avez voulu le rater.

J'ajoute aussi que même dans un poème raté il y a encore de la poésie (j'emprunte grosso modo cette idée à Simon Leys).


Attention je n'ai pas dit que vous ni moi ni les autres soyons géniaux... Mais ça n'est pas un ou une série de coms qui doivent nous empêcher de vivre au-dessus de nos moyens.

Seul un poète tel que Nerval a le droit de se pendre ; quant à nous rêvons au pilon de la dinde puisqu'une dinde n'a pas de pied. Rien ne nous interdit de fêter Noël encore et toujours à l'heure de nos poèmes !


:)

Merci à vous de vos réponses, je me rends tout à fait compte que cette manière de faire n'était pas des plus louables, ni des plus judicieuses, et je crois tout de même avoir compris certaines choses.

Par contre pour répondre à Charivari, je ne compte vraiment pas polir mes textes... J'aimerais même plutôt les radicaliser plus, pour qu'ils expriment mieux sur le coup ma pensée même si la compréhension en est moins évidente.

Je compte poster rapidement d'autres créations sur Oniris, en espérant lire vos réactions et critiques !

(Et pardon, j'essaierai de prendre le temps de commenter, au passage, les nombreux textes que je lis sur le site)

Claus.

Citation :

je comprends tout à fait cette démarche aucun problème, c'est un choix qui se respecte. Par contre, automatiquement, cela signifie que vous ne serez pas forcément apprécié par le plus grand nombre, ce qui implique que les critiques formulées par les commentateurs de ce site seront très disparates chaque fois. Prenez-les comme vous le voulez, même si elles ne vous semblent pas très pertinentes, elles vous aideront au moins à cibler votrre lectorat, ce qui à mon avis est essentiel en écriture ou pour n'importe quel projet créatif. Bonne continuation à vous

C'est tout à fait exact, et c'est ce vers quoi je tente de me diriger. Merci !