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À propos d'Aller simple pour l'inconnu
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Bonjour,

Je souhaiterais remercier tous les lecteurs de ce long texte, et plus particulièrement Artexflow, Brabant, Matcauth et Socque pour leurs commentaires et critiques pertinentes sur certains aspects du récit. Je vous réponds par MP prochainement.

Bonnes pistes littéraires à tous !

Jérémie Cassiopée

Contribution du : 02/12/2012 21:59
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Re : À propos d'Aller simple pour l'inconnu
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Merci Jérémie mais répondez plutôt sur ce fil, vous gagnerez des lecteurs et probablement des commentateurs.

Faites vivre votre texte, c'est fait pour ça un topic. Si on veut être lu il faut aussi assurer le service après vente, Amélie Nothomb elle-même va au charbon et combien, et c'est pourquoi c'est une des meilleures gagneuses. "gagneuse" j'ai dit "gagneuse" ? Oups ! VENDEUSE ! Quoi ça revient au même ? Ben alors, faut se prostituer pour être lu ! Et non ça n'est pas une honte ! Seul Gracq... Quoi Gracq ? il faisait de la prostitution à l'envers... Oh ! Que ceux qui lisent ça n'aient pas mauvais esprit hein ! Tout le monde a bien compris ce que j'ai voulu dire.

Alors Jérémie ! Au turbin ! Vous ferez turbiner dans les chaumières... :)



lol :D

Contribution du : 02/12/2012 23:27
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"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête."

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Re : À propos d'Aller simple pour l'inconnu
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Merci Jérémie, et je me joins à brabant, répondez ici ! Ca fera du mouvement !

Monsieur brabant, au passage, vous êtes complètement frapadingue, c'est un plaisir !

Contribution du : 03/12/2012 14:49
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"Dans le silence et la solitude, on n'entend plus que l'essentiel" Camille Belguise
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Re : À propos d'Aller simple pour l'inconnu
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Bonjour Soque, Matcauth, Brabant, Artexflow ainsi que tous ceux qui auront bien voulu (ré)ouvrir ce post.

Voici (c’est pas trop tôt) mes réponses à vos commentaires, postées ici plutôt que par MP, comme demandé (si gentiment) par Brabant et Artexflow.

Je vous souhaite à tous de bonnes surprises, tant en lecture qu’en écriture, pour cette nouvelle année.

Jérémie Cassiopée

Socque

(...)Je suis moins enthousiaste sur l'écriture qui me paraît plutôt destinée à un public jeune (avec ces adresses constantes au lecteur qui la marquent) (...)

Ce texte, comme les trois précédents proposés dans cette catégorie, est destiné pour tout public, avec une préférence pour un lectorat jeune. Le style utilisé tient donc compte de cela. Il y a des adresses aux lecteurs, c’est vrai, mais c’est l’une des « marques de fabrique » de ce cycle de récits fantastiques. J’assume donc ce choix, mais je reconnais qu’il y en a peut-être trop, et que cela peut parasiter la lecture. Il va falloir que j’y réfléchisse... Pour la petite histoire, une première mouture du récit de Victor le faisait tutoyer son lectorat, car je tenais mordicus à ce détail. Puis je me suis rappelé que sur Oniris, ce « tu » systématique avait agacé certains lecteurs de mes précédents récits (et certains relecteurs de mon cercle « privé » également), et plusieurs points formant une ligne, j’ai finalement jugé plus efficace d’opter pour le vouvoiement collectif. J Les versions ultérieures des trois autres récits connaîtront cette même transformation.


(...) (L’)ensemble (...) a, c'est vrai, un côté tragique avec le Baptiste de l'avenir qui rend en quelque sorte son univers nul et non avenu (c'est une possibilité, me semble-t-il, autre que celle où l'univers de Baptiste continue : après tout le "flux" de ce temps-ci n'est plus alimenté par le passé, puisque l'histoire suit un autre cours).

La possibilité d’anéantissement que vous mentionnez se retrouve par exemple – c’est le premier texte qui me vienne à l’esprit, même si c’est une soupe très refroidie – dans « Les Seigneurs de la guerre » de G. Klein, ou l’un des protagonistes du futur renvoie le héros dans le passé en sachant que son geste signifiera son effacement pur et simple de la réalité, si ledit héros parvient, dans le passé, à s’acquitter de sa mission. Bel esprit de sacrifice...

Cette hypothèse, Victor aurait bien voulu y adhérer, car dans ce cas la douleur de ses parents disparaît également dans le néant. Malheureusement, contrairement à ce que vous proposez (peut-être à juste titre !), il en vient finalement à penser que « l’histoire » ne peut jamais suivre un autre cours ; un autre cours appelle simplement une nouvelle histoire, qui n’implique pas la suppression de la ligne du temps « mère »...

Avez-vous remarqué ? Quand on en vient à tracer une ligne temporelle, on la trace quasiment tout le temps sous forme d’une ligne pleine, passé d’un côté, futur de l’autre, sous entendant par là que le futur a nécessairement, bien évidemment, autant de réalité que le passé ou le présent, qu’il flotte là, quelque part, qu’il fait partie de « l’histoire ». Victor en revanche finit par croire que seul son passé est fixé. Son futur n’est jamais déterminé. Il le construit dans le présent, seconde après seconde. C’est pour cela que la ligne du temps qui a sa faveur - celle du schéma B - comporte des pointillés.

Personnellement, je suis assez confortable avec cette dernière hypothèse, car elle autorise le libre arbitre, et m’évite l’angoisse de penser que notre univers, et donc mon existence, est potentiellement à la merci de n’importe quel voyageur du temps imprudent J

"Après tout, nous partageons non seulement le même ADN, mais aussi les mêmes empreintes digitales." : non, cela c'est faux. Les vrais jumeaux ont des empreintes digitales différentes ! (Les empreintes digitales sont affectées par les micro-événements survenus pendant la gestation de l'embryon ; même s'ils sont très semblables pour deux vrais jumeaux, ils ne sont pas exactement similaires.) Bonne nouvelle pour votre histoire !

Merci Socque. Je tiendrai compte de cela dans une prochaine mouture de ce texte.

Matcauth

L'inversion de la causalité, qui fait que la cause succède à l'effet, comme dans la colle qui est posée au robot, manque d'explication. La cause précède l'effet, cela explique pourquoi la vitesse de la lumière est finie. Dans votre texte, la vitesse de la lumière devient t-elle infinie ?

Bon, vous avez l’air d’avoir vous-même réfléchi au sujet, donc je vais essayer de ne pas dire trop de bêtises (c’est pas gagné). Alors voilà, concentration, respiration, c’est parti :

Pour pouvoir voyager dans le passé, une possibilité serait, selon les scientifiques, d’aller en effet plus vite que la lumière. Cela ne veut pas dire que la vitesse de la lumière doit être infinie, remarquez bien. Simplement, il faut pouvoir la dépasser :-)
Dans l’espace temps tel que nous le connaissons, atteindre la vitesse de la lumière, pour un corps possédant une masse semble une impossibilité, sans parler de la dépasser.

Une possibilité serait les « trous de vers », qui sont souvent cités comme capables – si on parvenait à les trouver/créer/maîtriser, hein - de ramener des voyageurs dans leur propre passé. Ces fameux trous constitueraient une altération de l’espace-temps habituel, comme des espèces de sculptures, ou mieux encore de« raccourcis ».

Baptiste cite Ronald Mallett, scientifique qui existe véritablement. Selon Mallett, l’utilisation d’un réseau de faisceau de lasers entrecroisés permettrait d’influencer le champ gravitationnel et de créer des lignes temporelles fermées autorisant le voyage dans le passé.

A l’instar des trous de vers, ces lignes temporelles générées par la machine de Mallett fonctionneraient en dehors du cadre spatio-temporel de référence. Il n’y aurait nul besoin pour le voyageur de se déplacer « objectivement » à une vitesse supérieur à celle de la lumière pour retourner dans le passé.

Je parle de voyageurs, mais en fait, ce que Mallett a en tête, c’est plutôt – de façon plus réaliste – des particules élémentaires genre neutrons... A noter aussi que, de toute façon, sa théorie possède de nombreux détracteurs dans le monde scientifique. Dans le récit, cela n’empêche bien sûr pas Baptiste de s’inspirer de Mallett et de construire une machine qui fonctionne !

(Puis-je vous recommander, si vous ne l’avez pas lu, le numéro HS de S&V Junior paru en 2010 et consacrés aux mystères du temps ? Il y a une illustration de la machine de Mallett à l’intérieur. Malheureusement, je ne peux pour l’instant reproduire cette illustration. J’attends l’autorisation de S&VJ...)

Les mini trous-noirs, cela s'explique par la relativité générale, la gravité et cette théorie s'applique aux planètes et aux étoiles, comment peut-on reconstituer ça de façon microscopique sans aller contre la relativité ?

La théorie de la relativité générale prend effectivement en compte la gravité et ses effets. Les fameux « trous noirs » sont dus pour certains à l’effet de cette gravité sur les étoiles très massives, une fois qu’elles ont brûlé leur carburant.

Cela dit, on peut envisager l’existence de micro trous noirs qui eux, ne seraient pas dus à l’effondrement d’étoiles.

Si l’on parvenait à comprimer suffisamment la chaîne himalayenne pour la faire entrer dans une tête d’épingle, sans doute en obtiendrait-on un. (Bon, faut pouvoir le faire, hein...)

De façon plus « réaliste », les astrophysiciens avancent aujourd’hui l’idée de l’existence de « branes », ou membranes, dans le cadre d’une version améliorée de la théorie des cordes. Cette théorie, qu’on appelle aussi la M-théorie, implique l’existence d’autres dimensions. L’existence de ces dimensions pourrait générer la création de mini trous noirs dans notre univers. Ces derniers s’évaporant aussitôt.

(Lors de la mise en place de l’accélérateur de particules LHC (Large Hadron Collider) à la frontière suisse, certains se sont inquiétés de la possibilité d’une création de ces fameux micro trous noirs conduisant à l’engloutissement de la Terre. Les scientifiques ont balayé leurs craintes d’un revers de main.)

Précisons à ce stade que la M-théorie est une théorie passablement compliquée :-(, qui vise à réconcilier la mécanique quantique avec la théorie de la relativité. Elle défit le sens commun, en tout cas le mien, et c’est difficile pour un néophyte d’y retrouver ses poussins...

Cela dit, c’est quand même cette idée que Tubercule a repris pour sa machine : grâce aux branes, il parvient à générer une création spontanée de mini trous noirs sans avoir à comprimer l’Himalaya dans une tête d’épingle. De plus, comme c’est un petit malin, il parvient à rendre lesdits trous noirs stables et durables...

Bien sûr, pour ralentir le temps, générer des micro trous noirs stables en utilisant les branes – à supposer que cela soit possible - pose un certain nombre de problèmes délicats, et notamment :

1 - Où trouver la masse pour créer une gravité suffisante ?
2 - Si gravité suffisante il y a, comment se fait-il que Victor ne soit pas écrasé par cette gravité ?
Et enfin :
3 - comment se fait-il qu’elle n’affecte rien à l’extérieur du caisson ?

Voici les réponses que j’ai imaginées. Elles n’ont aucun fondement scientifique avéré, bien sûr, mais pourquoi ne pas se faire plaisir ? 

Tubercule répond à la question 1 en puisant la masse nécessaire... dans l’univers des dimensions voisines, connecté au notre par l’intermédiaire des trous noirs. (D’accord, cela semble contredire le principe de Lavoisiers, mais je n’y peux rien.). Comme sa machine génère par ailleurs beaucoup de micro trous noirs, les masses s’additionnent et les effets de la gravité sont rendus suffisants pour ralentir le temps à l’extrême. (OK, il faudrait vraiment beaucoup de masse : la gravité à la surface d’une étoile à neutrons, par exemple, ne ralentirait le temps que par un facteur de 1,3 tandis que dans la machine de Tubercule, le temps est ralenti 6 millions de fois... Mais bon ! enfin ! alors ! on est dans une fiction, oui ou non ?)

Pour la question 2, Victor n’est pas écrasé par la gravité car les trous noirs étant judicieusement disposés tout autour de lui, les effets d’attraction s’annulent, permettant au voyageur temporel de rester en un seul morceau. J’espère que cette réponse vous conviendra. C’est, en tout cas, ce qui figure dans les notes de Tubercule ;-)

Pour la question 3, Tubercule s’est arrangé pour que, les trous noirs étant le résultat de l’interaction de notre univers avec d’autres dimensions, seul le côté « pile » de ces trous nous soit accessible. La gravité ne courbe donc l’espace temps de notre univers que vers l’intérieur de la cabine.

Voilà pour ces tentatives d’explication. Je vous les ai données avec grand plaisir, mais elles sont terriblement indigestes. C’est la raison pour laquelle elles ne figurent pas dans le récit de Victor : les lecteurs auraient tous décroché au chapitre 25 et moi, j’aurais perdu mon pari. J’aurais l’air fin...

Brabant

Quelques remarques taquines ou flatteuses dont vous ferez ce que vous voudrez :
(8) - comment peut-on fixer quelqu'un avec une expression vide même si l'on est un androïde ?
- Ne faut-il pas qu'il y ait une file pour faire la queue ?


Je ne suis pas sûr d’avoir compris ce qui clochait dans ces expressions, mais je vous soupçonne quand même d’avoir raison. Il va falloir que j’y regarde de plus près...

(25) - Renault vous remerciera sûrement de lui voir un avenir aussi radieux. Faudra lui faire lire ce texte :)

Vous croyez ? C’est que, je voudrais pas que la direction me traîne devant les tribunaux pour espionnage, moi...

(43) - un mouchoir pour Baptiste ?... pour lui parler sans rien lui dire et puis il va franchir l'océan. Pardon, Jérémie, j'ai pas pu m'empêcher :)

Ben oui, c’est le passage sentimental obligé de tout récit d’aventure qui se respecte. Je ne savais pas où le placer, alors je l’ai mis là...

Concernant l’allusion, j’imagine que vous ne voulez pas parler de Jean-Baptiste Charcot... Fine allusion à un film peut-être ?

(54) - Baptiste et le mouchoir de l'illusionniste ! J'y reviens, j'avais eu une intuition en voulant faire une blague. Je me dis que les noms ne sont pas innocents même si ça n'est pas voulu au départ.

Ah, ok ! Vous voulez parler du film « l’Illusionniste », c’est ça ? C’est ça ? (Désolé, je peux être particulièrement obtus quand je m’y mets.) Si c’est le cas, le truc, c’est que moi, je l’ai pas vu, ce film (lacune à compléter d’ailleurs).

Dernier point : le kiki ? Vous l'avez piqué à Gotainer ? lol

Mais oui ! Ça, par contre, j’assume ! C’est le premier nom qui me soit venu à l’esprit et je pense que je le dois au Youki J

Pourquoi ne pas avoir choisi le mode "Roman" pour publier ce texte ?

ASPI fera partie d’un ensemble de cinq récits destinés à soumission auprès d’un éditeur jeunesse. (Trois autres aventures fantastiques étant déjà présentes sur Oniris). Ces cinq récits constitueront (je l’espère) un tout homogène proposé sans doute en un seul volume. Je poste ces histoires sur Oniris pour les faire tester « en grandeur réelle » par un public de lecteurs avertis et non complaisants et procéder à d’ultimes révisions. Pour cette nouvelle, mon objectif était de savoir si elle demeurait lisible et attractive malgré sa longueur. La proposer en catégorie roman, c'est-à-dire en petits morceaux, aurait détruit cet objectif.


Artexflow

En revanche je trouve que vous vous égarez trop sur certaines descriptions de technologies : androïdes, écrans muraux, chien robot. Le problème selon moi ne vient pas du fait que vous imaginiez ces technologies, mais plus que le ton du texte change subitement lors de ces descriptions, ne servant plus le récit. Si je ne suis pas tout à fait clair, j'espère que cet exemple me rendra plus compréhensible : à un moment donné dans votre texte, vous parlez des tapis roulants et vous ajoutez que certaines personnes ne l'empruntent pas mais marchent rapidement sur le côté. Ici, en ajoutant ce détail des marcheurs, votre description s'ancre bien dans le récit, en revanche l'idée des vêtements fluo ou des androïdes ressemblent plus à des idées "lancées comme ça".

Trop de descriptions ? Pourquoi pas ? Vous êtes le premier à me le dire, mais si d’autres lecteurs avertis – ici ou ailleurs - faisaient le même constat, je n’hésiterais pas à procéder à des coupes sombres. Pour moi, un récit d’aventure, c’est comme un tabouret : s’il est bancal, il faut le raboter...

Dernier reproche, le dialogue avec le robot que je ne trouve pas crédible du tout. Sans vouloir engager un débat sur le sujet, l'idée que le robot s'intéresse aux paradoxes auxquels Victor pense me semble inimaginable. J'avoue avoir été gêné dans ma lecture, dommage...

Alors là, vous me vexez, Artexflow : moi qui étais tout fier d’avoir pu caser quelque part le paradoxe de Newcomb ;-)

Bon :

ASPI est un produit formaté, destiné à plaire (à priori !) à un public spécifique : un lectorat jeune d’esprit amateur de fantastique et d’étrange. Pour ce faire, il intègre les archétypes et les structures bien connus des amateurs de contes et de récits d’aventures.
Parmi lesdits éléments, il y a notamment la nécessité pour le héros d’affronter le superboss dans sa tanière, en général dans le dernier tiers du récit. A l’issue de la confrontation, une fois le super vilain dominé ou détruit, notre héros peut regagner son monde d’origine en rapportant l’élixir... (Pour plus d’info sur le sujet, je me permets de recommander : The Writer’s Journey – Mythic structure par Christopher Vogler)
Dans ASPI, cette confrontation cruciale est représentée par la descente dans le sous sol : c’est là qu’il fera face à la machine qui l’a emmené ici. C’est là qu’il devra dominer ses doutes, ses hésitations, ses peurs aussi. Pour réussir, ses seuls atouts sont son intelligence et les explications au compte-gouttes de Baptiste (qui, on le verra plus tard, endosse deux archétypes à lui tout seul : celui de sage/mentor bien sûr, mais aussi celui de dissimulateur).
Dans tout récit d’aventure qui se respecte, l’accès à cette fameuse tanière (Vogler appelle cela the Innermost Cave) est jalousement gardée : n’accède pas au superboss qui veut, surtout quand il s’agit de l’annihiler...
Dans ce récit, c’est Tête-de-plastique qui joue le rôle de cerbère : il garde l’entrée du sous-sol.
En tant que héros de l’histoire, c’est Victor (et non Baptiste) qui doit se défaire de ce cerbère pour gagner le droit d’accéder à l’Innermost Cave. Il doit d’autant plus le faire, que jusque là, il a surtout subi les événements. Quel genre de héros serait-il s’il attendait que son ticket retour lui tombe du ciel ?
Pour ces raisons, on pourra penser nécessaire – pour la satisfaction du lecteur à qui ce type de texte s’adresse - que Victor affronte effectivement Tête de plastique.
(Mais peut-être que ce n’est pas l’existence en soi de cette étape que vous remettez en cause ? Peut-être que c’est sur la forme qu’elle prend dans ce récit ?)

Voilà ci-dessus ce que j’aurais pu dire si j’avais voulu défendre mon texte, mais je ne le dirai pas (hum) car j’estime qu’au bout du compte, un texte doit se défendre tout seul. Une fois qu’on l’a écrit, il appartient autant au lecteur qu’à son auteur, et il est vain de croiser le fer. Si plusieurs critiques sont concordantes, ce que l’auteur peut faire, tout au plus, c’est les prendre en compte pour une révision future.

J’essaie de ne pas avoir une approche trop affective de mes textes (c’est parfois dur, mais j’essaie). Pour moi, ce sont d’abord des objets qui doivent remplir une certaine fonction. Encore une fois, si d’autres que vous me faisaient la même remarque sur ce passage, eh bien, je reverrais ma copie. (Ce qui me ferait bien suer, d’ailleurs, car ce texte, j’en ai déjà une indigestion, et je préférerais m’attaquer au cinquième récit aussi vite que possible...)

La reflexion générale sur le voyage dans le temps (correspond) apparemment totalement au paradigme que j'ai moi-même construit sur le sujet lorsque j'y réfléchis, en mangeant mes pâtes ou en allant aux toilettes je veux dire ! :D

Ah les toilettes ! Lieu idéal pour la réflexion métaphysique, surtout si elle est alimentée par une bonne petite pile de magazines titillant la réflexion, genre Playboy ou Penthouse, hé hé ... ;-)

Voilà, ultime remarque d'un ordre scénaristique, pour moi, l'ultime intervention du Victor du futur (enfin, donc, de Baptiste), à quelques secondes du voyage temporel est clairement en trop. Si j'avais des doutes sur l'identité du vieux Victor, cette petite phrase a tout de suite emboîté les pièces du puzzle, et il n'est donc pas vraiment crédible que votre personnage (bien plus malin que moi !) n'y pense pas lui-même. Le majeur problème étant donc que le twist final m'a quelque peu été gâché.

Bon sang mais c’est bien sûr ! La possibilité que cette phrase – telle qu’elle était formulée - puisse servir d’indice au lecteur m’avait échappé. Rectification opérée dans la mouture actualisée du texte... Merci Artexflow :))

Contribution du : 05/01/2013 19:04
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Re : À propos d'Aller simple pour l'inconnu
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Bonjour Jérémie,


Ben... j'ai joué sur l'homophonie Baptiste/Batiste :) : un mouchoir de batiste pour Baptiste. :)D

Oui, je sais, m'en vais ! lol


Merci Jérémie, pour vos développements ! Et bravo à vous !

Contribution du : 07/01/2013 14:52
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Re : À propos d'Aller simple pour l'inconnu
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Oui, merci Jérémie ! Bravo pour vos approfondissements, j'en voulais j'en voulais !

Pour le paradoxe de Newcomb oui c'est juste la situation qui selon moi manque de crédibilité par rapport à l'ensemble du récit qui est particulièrement cohérent ! Mais vous avez raison c'est une broutille.

Qu'elle fierté d'avoir pu vous aider (réellement) à la réalisation de cette nouvelle ! Tenez-nous au courant pour la publication j'en achèterai un !

Merci merci et à plus tard ;);)

Contribution du : 07/01/2013 23:21
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Re : À propos d'Aller simple pour l'inconnu
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Bonjour Jérémie,

merci pour ces explications, sachez que je ne vous mettais pas au défi !!! mais que le texte posait des questions, plutôt intéressantes. Je comprend seulement à quel point vous avez pris du recul avec le "simple" univers où nous vivons, pour aller voir plus loin, dans d'autres dimensions. Vous avez pris une perspective plus large afin d'apporter des solutions aux questions que votre texte posait.

c'est intéressant. Merci.

Contribution du : 14/01/2013 10:24
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