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1 Utilisateur(s) anonymes
Remorque |
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Visiteur
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Bonjour à toutes et tous et merci aux lecteurs, commentateurs, ainsi qu’au C.E, qui se sont penchés sur Remorque.
Pourquoi ce poème ? Parce que je vis à Portsall et que chaque jour j’ai devant les yeux, à deux milles de la côte, l’endroit où, depuis trente-cinq ans, git par le fond l’Amoco Cadiz. Pour les gens de mon âge cette catastrophe est gravée, non pas dans le marbre, mais dans le granit. On a beaucoup écrit sur ce naufrage et je n’y reviendrai pas si ce n’est pour rendre hommage au Pacific, à son équipage et à son commandant qui ont trop longtemps servi de bouc-émissaires à la presse déchainée. En réalité ce remorqueur allemand remontait la Manche quand il a été sollicité pour porter assistance au tanker. Le commandant italien de l’Amoco a tout fait pour faire porter la faute au Pacific, bien trop faible avec ses dix mille chevaux pour éviter l’échouage. Un autre remorqueur allemand, plus puissant, arrivera trop tard sur les lieux. Depuis cette époque, un remorqueur Abeille veille au grain sur le Rail. Pour ce qui est de ce texte, très loin de la perfection, je me devais de répondre à vos critiques que je trouve justifiées pour la plupart. -l’océan « vengeur » c’est un peu n’importe quoi et je m’en bats la coulpe -« Cloués au pilori », expression d’une autre époque bien que couramment employée de nos jours… On doit trouver plus contemporain, je m’y emploierai… Par contre les « furieux assauts »… de l’océan ainsi « qu’épique » pour la bataille livrée par le remorqueur ne me semblent pas déplacés tout comme « pas de taille » (ici au sens propre du terme) ou la « nuit d’enfer » quand on sait ce qu’est une tempête dans ces parages. Socque me fait remarquer qu’elle aurait souhaité autre chose que cette amarre qui se brise ! Le problème c’est que le dilemme se situe à ce niveau, ça passe ou ça casse ! Fugu compare un sonnet à une grille de mots croisés et il n’a pas tout à fait tort bien que dans un sonnet classique, même si le choix est restreint compte tenu des rimes, il faut tout de même trouver les mots qui collent à la réalité et, cerise sur le gâteau, amènent également l’émotion. Il semble qu’ici j’ai failli à cette ultime demande… Pieralun, je comprends que ce « par deux fois » te chagrine mais pour moi ça voulait dire que le Pacific n’a pas abdiqué au premier échec… Ce n’était sans doute pas indispensable. Encore une fois merci ! Les commentaires sont d’autant plus bénéfiques quand l’auteur sait par intuition, ou sixième sens, qu’il pouvait mieux faire ce qui est le cas de ce sonnet !
Contribution du : 09/05/2013 14:04
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Re : Remorque |
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Expert Onirien
Inscrit:
23/03/2011 21:54 De France
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7565
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Ne t'excuse pas Alexandre, on peut toujours mieux faire et perfectionner ce qui, hier, nous semblait sans défaut. Il suffit qu'un doigt se pointe sur une petite maladresse et nous découvrons qu'en effet... mais l'art est difficile, dit-on, et ton sonnet ainsi construit m'a rappelé, de façon efficace, ce temps lointain mais encore bien présent à nos mémoires.
Contribution du : 09/05/2013 21:41
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Re : Remorque |
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Maître Onirien
Inscrit:
11/05/2009 17:20 Groupe :
Évaluateurs Groupe de Lecture Auteurs Primé concours Membres Oniris Post(s):
17520
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Mona à raison Alex! Tu n'as pas à auto flageller ce qui est réellement un bon texte.
En réalité, je reste admiratif d'une telle mise en vers. Nous sommes censés écrire de la poésie, c'est exactement le thème de nos publications. Or, il est beaucoup plus simple, lorsque l'on veut émouvoir le lecteur, d'aborder un thème émouvant à l'origine, ou de l'aborder par son coté émouvant: l'amour, l'amitié, la solitude, la trahison, la souffrance, la maladie, la vieillesse, la mort et les cimetières: les prés, les forêts, les montagnes, les lacs et les rivières, le ciel et les nuages, la lune et les étoiles, le soleil dans sa course.....e.t.c. Ici, en l’occurrence, tu aurais pu t'appuyer sur l'océan mazouté, les plages souillées et les oiseaux agonisants. Mais la performance est là! tu traites du fait divers qui raconte l'échec tragique du remorquage: c'est beaucoup plus difficile! et finalement, le résultat est bon. J'ai été pris dans la seconde strophe, ému par le mouvement, la peur de l'échec déjà établi pourtant. Et toi, tu as du te battre entre la narration des faits indispensables au texte, et la poésie qui doit nécessairement en ressortir.... Bravo l'ami!
Contribution du : 11/05/2013 11:25
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Alexandre |
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Expert Onirien
Inscrit:
23/06/2011 17:15 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
6611
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Bonjour,
Toute la difficulté du sonnet réside dans la gageure de faire tenir dans l'espace exigu de 14 vers, des propos qui aient suffisamment de "puissance" et de force d'émotion pour retenir l'attention du lecteur et imprégner sa mémoire... et ce n'est pas une mince affaire.
Contribution du : 11/05/2013 15:57
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Re : Remorque |
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Visiteur
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Merci chers amis, mais je n'en suis quand même pas à l'auto flagellation ! Bien que connaissant les contraintes de l'exercice, les ingrédients qui composent la recette, je "sens" quand un sonnet n'est pas vraiment au top... sans bien souvent savoir exactement pourquoi.
Ici c'était le cas ! Les commentaires sont là pour corriger les imperfections en mettant le doigt, où plutôt l'oeil, sur ce que l'auteur n'a pas vu et c'est très bien ainsi... Merci Oniris !
Contribution du : 11/05/2013 19:23
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