Plus tardivement que je ne l'avais souhaité au départ, je présente mes remerciements à tous les lecteurs de « Un juste », pour leur accueil enthousiaste et leurs remarques judicieuses.
Merci donc à socque, alvinabec, placebo, palimpseste, stony, Ludi, acratopège, brabant, Lobia, Pepito, aldenor, srakeeb, ioledane, David.

Cette nouvelle a été écrite il y a quelques années, bien avant mon inscription à Oniris. Elle présente quelques erreurs de jeunesse, que j'ai quelquefois choisi de ne pas corriger (je m'en explique plus loin), ou... que je n'ai pas vues ! Je pense à la très intéressante critique de Pepito. Au sujet de votre commentaire, Pepito, le tableau n'a pas été donné mais bien volé par le grand-père de la narratrice, et tout le monde sort tranquillement avant que la maison se consume, tout de même. En ce qui concerne l'achat de la maison... Dans ma petite tête écervelée, l'achat se faisait au bénéfice de la mairie. Mais votre remarque a déclenché chez moi une fièvre dallozienne, et oui, mea culpa, les choses sont un peu plus complexes que ce que j'ai écrit.

A propos du dernier paragraphe, je suis assez d'accord avec la remarque d'alvinabec. L'idée de départ était de montrer l'ambivalence des sentiments de la narratrice vis-à-vis de son grand-père. Son envie de l'excuser, alors qu'elle sait qu'il est inexcusable. J'avoue avoir été tentée de supprimer le paragraphe, mais on me reproche souvent mes ellipses... Un autre argument a pesé dans la balance : j'ai envoyé cette nouvelle a un concours... et j'avoue l'avoir un peu formatée en fonction de ce que je pensais être les attentes du jury... je sais c'est mal... et la littérature dans tout ça ? Bref.

Pourquoi brûler la maison ? Parce que. Mais je ne peux pas vous l'expliquer, car cette nouvelle est tirée d'un projet un peu plus vaste que je garde sous la main. Désolée. Pourquoi aucune protestation ne s'élève-t-elle ? Je reconnais que c'est peu crédible. Mais je voulais laisser l'impression d'une chape qui s'abatte sur tout le monde, comme un pendant à l'histoire des Juifs pendant la guerre, et souhaitais également une fin brutale, en pendant à la mort du grand-père.

David, vous avez en digne poète que vous êtes, relevé un point que je n'avais pas du tout voulu : l'homophonie entre "un juste" et "injuste". Mes titres ne sont bons que quand je ne le fais pas exprès, c'est terrible.

Dernière remarque, spécialement pour stony : vous avez mis le doigt sur le point de départ de mon histoire. Je démarre souvent sur une phrase, une idée, une sensation. Au tout début, j'ai commencé à rédiger un paragraphe sur les réminiscences liées au toucher. Je m'amuse souvent à me projeter dans mes souvenirs, et à retrouver le grain du linoleum de ma chambre d'enfant, les imperfections d'une main courante, les aspérités d'un mur. Ces souvenirs sont très vivaces - les mains ont une mémoire. Petit à petit, l'histoire s'est organisée autour de cette scène initiale, que j'ai malgré tout raccourcie dans cette version. Merci, donc, d'avoir relevé ce qui m'importait le plus dans ce texte.

Misumena

Bonjour Misumena ! Je viens d'aller revoir les commentaires de cette nouvelle car il me semblait bien l'avoir commentée.
Je suis sincèrement désolée si mes propos vous ont déplu (je le suppose puisque mon nom ne figure pas dans la liste des remerciements).
ça ne me dérange pas outre-mesure car j'ai choisi de penser que c'est un oubli de votre part d-autant plus que vous reprenez la question que j'avais posée "pourquoi brûler la maison ?" C'est vrai que ce n'était peut-être pas une remarque judicieuse )

Non, non, Marite, vos propos ne m'ont pas déplu du tout ! Et l'auraient-ils fait que je n'aurais certes pas eu la mesquinerie de ne pas vous inclure dans mes remerciements. Du reste, pour me fâcher, il en faut beaucoup.
C'est un oubli de ma part : j'ai recopié les noms des commentateurs sur traitement de texte, en faisant défiler les commentaires en dessous de la page où j'écrivais, et... ben je vous ai zappée ! Vous m'en voyez navrée.

Misumena

Le jeu de mots dans le titre, ça me paraissait tellement évident que je n'avais même jugé utile de le mentionner.
A qui vous allez faire croire que vous ne l'avez pas fait exprès ?
Quoi ? C'est vrai ? Vous ne l'avez pas fait exprès ?
Oh, vous alors, vous pourriez vraiment me faire croire n'importe quoi !

Bon, et alors, quoi ? A-t-elle gagné le concours, cette nouvelle ?
Histoire de savoir si ça vaut vraiment le coup de formater en fonction de cet objectif ?

Stony, je jure sur la tête de ma mère que j'adore bien qu'elle se maquille très mal, que je ne l'ai pas fait exprès. Ce qui revient à me faire passer pour une imbécile, mais je revendique mes défaillances. Je suis un être humain comme les autres, malgré les apparences.

Ben non, la nouvelle n'a pas remporté le concours. Je suis l'équivalent de Poulidor. Mais Poulidor, on l'aimait bien, et la deuxième place était en l'occurrence honorable et honorablement récompensée. Si votre objectif est aussi vénal que le mien, je vous conseille donc de formater vos écrits, ce qui est intéressant intellectuellement, mais très frustrant dans la mesure où on a un peu l'impression d'être à l'école, devant un exercice aussi peu propice à l'expression personnelle que ceux du Bled. On peut aussi s'emparer de la chose en se fixant le challenge de la singularité dans un cadre imposé, mais ça reste tout de même bien loin de l'improvisation débridée sur un thème. Si je devais comparer certaines de mes participations à des concours littéraires à de la musique, je dirais que certains concours sont réellement de l'ordre du jazz, et d'autres de la variété : l'attente du lecteur/auditeur n'est pas la même.

Citation :

Comment, comme ça ?
Pauvre enfant !
Je comprends pourquoi vous écrivez des choses si horribles.

Non, pas comme ça. Ça, c'est net et précis. Je vous ferai un dessin à l'occasion.

Bonjour Misumena,

Désolé pour la révision "Dallozienne" ;=).

Quant au "vol" du Chagall par un paysan de montagne de 1940, cela ne m'avait même pas effleuré. A moins que se soit pour la repeindre en blanc et offrir ainsi une toile neuve à sa fille qui va y dessiner, enfin, un truc sensé! Par contre, piquer l'argenterie, çà je dis pas ...
Pour la mise à feu de la maison par la mère avec enfants à l’intérieur, j'ai vérifié par sondage, çà passe pas non plus ;=)

Bref, toute la partie scénario est un peu juste (pas pu résister, désolé ) à mon gout. A y remettre une couche ne lésinons pas : par contre l’écriture, les impressions, sensations, ambiances, ... wouah ! vraiment du Grand Art !

Pepito

Désolé du hors sujet, mais je viens d’être adoubé "Chevalier" par inadvertance... çà se fête !

Onirien qui mal y pense.

Pépito, relisez donc ma conclusion, vous verrez que le seul à rôtir, c'est le grand-père. Quant au Chagall... ça arrive d'avoir du flair, et le fait que l'argenterie ait été embarquée de la même manière n'est pas exclus du tout. Vous savez, A n'implique pas forcément non-B, surtout dans le discours... Mais merci, je vais peaufiner tout cela grâce à vous.

Félicitations pour votre montée en grade. Vous avez dû beaucoup pêcher sur Oniris : grâces vous en sont rendues.

Misumena