Pourquoi tant de haine ? Je me souviens en effet d'un sonnet récent à la gloire de Ronsard et qui étrillait Boileau dont j'avais pris un peu la défense sans pour autant contester les mérites du génial Vendômois. J'avais même cité un quatrain à sa gloire. On peut aussi priser Boileau sans être un con. Kie semble attribuer l'accueil un peu tiède fait à ce sonnet au seul fait qu'il blasphémait contre le dieu Boileau, lequel cependant en a entendu d'autres (il est loué cependant par Flaubert, sans doute un autre nul). Et si c'était la qualité du sonnet lui-même qui n'avait pas convaincu ? Il ne suffit pas de contester pour faire un chef-oeuvre. On peut aussi ne pas approuver un contenu
et louer impartialement une forme, ce que je fais volontiers pour ces vers de Kie, auxquels ne manquent ni la force ni l'élégance (seulement un peu la tolérance et la courtoisie).