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1 Utilisateur(s) anonymes
Quelques gouttes dans "le ruisseau" |
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Bonjour, je me présente : Ludi, auteur d’une b…ette au bord de l’eau (bravo à ceux qui ont su lire « bluette » ; les autres, vous devriez avoir honte).
C’est juste l’histoire d’une fille qui se balade au bord d’un ruisseau en été, et qui s’asperge d’eau fraîche. Elle ressent sur ses lèvres comme une sensation de givre (allez savoir pourquoi, les femmes sont tellement compliquées…). Elle s’allonge au bord de l’eau, et le courant en fait gicler quelques gouttes sur ses seins. Tout d’un coup, une mésange lui apprend à battre des doigts comme elle bat des ailes. Et la fille s’envole, en envoyant bouler les clochettes (vous savez, ces trucs qui tintent dès qu’on s’éloigne), le ciel, les étoiles, et cette idée d’une nature infantilisante et puritaine. Donc voilà, j’ai voulu virginiser ma réputation, et c’est tout le retour que j’en ai ? :)) Elle vous plaît pas cette histoire de fille qui agite ses doigts comme une mésange, au bord d’un ruisseau ? Qu’est-ce qu’il vous faut, alors ? Des vraies fleurs, des vrais oiseaux, des vrais ruisseaux ? Bon, OK, je crois que je ne suis pas fait pour la nature. :)) Merci à Socque, Pimpette, Pizzicato ou Funambule, qui ont relevé un peu de fraîcheur, de pureté, d’innocence ou de mystère, et qui ont lu le texte sans problèmes de contorsions. Pardon, infiniment pardon, à ceux qui ont été « gênés » dans leur lecture par l’absence de ponctuation. C’est vrai que j’ai écrit un texte d’une complexité labyrinthique, et que la ponctuation aurait bien aidé. J’ai d’ailleurs hésité à le proposer en Laboniris. Lhirondelle, vous relevez l’absence de ponctuation, comme dans le poème de Pluriels1 (Poème du berceau) où vous disiez : « C’est peut-être moi qui ai du mal avec ça tout simplement ». Quelle idée ? Question majuscule, j’ai juste voulu en mettre une au mot « Elle ». Robot, vous avancez à pas conciliants : « Comme je ne sais si la construction est un choix artistique délibéré, et qu’alors je serai dans l’incapacité d’assimiler ce procédé… » . Quelle idée ? Mais non, c’est pas du tout délibéré, ça m’est tombé dessus comme ça, au hasard… et j’ai eu une flemme monstre d’y mettre de l’ordre. Robot, ne vous sous-estimez pas, c’est juste mon texte qui est illisible en l’état. Et merci encore d’avoir rétabli correctement les vers : « Le cœur penché sous sa main douce » « Elle ferme les yeux au bout de ses doigts » « Elle s’ouvre entre ses cuisses » Il fallait un gros boulot de reconstitution, mais bravo, vous y êtes parvenu. Après vos explications il faudrait être débile pour lire ça autrement. Edgard, j’espère que t’as au moins cent piges pour me parler comme ça ! Et puis, allons-y pour le tutoiement, je sais que les jeunes papys adorent ça. Merci pour l’écriture « limpide ». Je laisse à un coquin comme toi le soin d’imaginer la pièce qui manque dans « Elle est presque nue » : la culotte ou le soutien ? Je ne comprends pas que ça ne titille pas ton imaginaire ? Ou alors c’est que t’es recruteur au Crazy Horse ! Question vulgarité, je crois être en paix avec elle. Quand j’en fais trop, le service d’ordre est là pour recaler mes textes. Par contre, toi, tu devrais faire gaffe : « Elle s’ouvre entre ses SUISSES coule l’eau claire d’un ruisseau » Jusque là personne n’avait parlé d’orgie. Mais surtout ne corrige pas, car c’est exactement ce qu’il fallait lire. Certains ont reconstitué mes vers, toi tu réussis la prouesse de reconstituer mes mots. Tu veux que je te dise, Edgard : t’es un chic type. Je remercie les quelques commentateurs qu’il me reste :) mais je le mérite bien. L’aventure Ludi va bientôt s’arrêter. Vous savez pourquoi j’adore ce site ? Parce qu’on est entre gens sympathiques, et puis aussi parce qu’on peut à peu près y dire n’importe quoi. Ludi
Contribution du : 01/11/2013 18:31
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Re : Quelques gouttes dans "le ruisseau" |
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Alors là, chapeau ! Bucolicoromantique ta dormeuse du val ? Avec des petits Zoziaux aux bouts de ses mignons doigts tout roses ? Mais Ludi, tu voudrais écrire la vie de Bernadette Soubirou que t'en ferais une nymphomane ! Non, désolé, ton texte transpire une sensualité érotique que tu ne peux honteusement dissimuler sous le voile transparent de tes protestations vertueuses.
Contribution du : 01/11/2013 22:56
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Re : Quelques gouttes dans "le ruisseau" |
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Salut, HELLIAN. C’est dingue, je voulais appeler mon poème « La dormeuse du val » ! Je savais que je pouvais compter sur toi pour décortiquer la scène. Mais je ne te félicite pas de foutre en l’air ma tentative de mortification.
- Tu n’irais quand même pas jusqu’à insinuer que lorsque je dis à la fin : « entre ses cuisses coule l’eau claire d’UN ruisseau », je ne parle plus de « l’eau claire DU ruisseau » du premier vers ! - Tu veux dire que lorsqu’elle décolle grâce à ses petits doigts, c’est pas tout à fait pour s’envoler comme une mésange ? T’es un sacré pervers, HELLIAN… - Pendant que tu y es, dis-moi carrément que dans le premier quatrain elle fait une … Quelle horreur ! Vade retro satanas, HELLIAN ! Une chose est sûre, je ne vais plus proposer de poésie avant longtemps.
Contribution du : 02/11/2013 00:02
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Re : Quelques gouttes dans "le ruisseau" |
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@Cottington, vous résumez bien ce que j’ai essayé d’exprimer : une certaine candeur dans la découverte de l’érotisme et de son corps.
@Leni, mon fidèle lecteur. Ben non, tu vois, la Femme fontaine c’était dans un autre texte (Vingt ans). Ici c’était juste une hyperbole… Merci de ton passage. @Pieralun, j’écris des choses variées, du classique, du contemporain, des nouvelles. Avec un plaisir différent, que le lecteur reçoit plus ou moins bien. Comme je l’ai dit plus haut, j’ai pensé intituler mon poème « La dormeuse du val ». Chez moi le contraste ne se situe pas dans la mort, mais dans la vie nouvelle qui commence pour l’héroïne, après l’apprentissage qu’elle fait de son corps, la rupture avec la nature infantilisante et puritaine. Mais je n’ai pas le talent de Rimbaud, et le lecteur n’est donc pas obligé d’avoir capté tout ça. Merci de votre passage.
Contribution du : 02/11/2013 12:22
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Re : Quelques gouttes dans "le ruisseau" |
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Si je puis me permettre, on n'es pas là vraiment dans le contraste, mais, et c'est là un des aspect très plaisant du poème, dans une sorte d'hymne au plaisir inflorescenct. Le plaise s'annonce d'abord comme le plaisir d'être dans une harmonie paroxystique avec la nature. C'est pourquoi, à première lecture, l'esprit peut se méprendre sur le message. Mais à bien y regarder, la jouissance est symbiotique. Le "frémissement " est aussi celui de la forêt, du ruisseau et de la mésange. Il y a un autre texte, comme çà ou l'érotisme est partout à ce point qu'on ne l'identifie plus, c'est (la référence va te faire rougir), c'est le Cantique des cantiques ! Une lecture au second degré de ce texte fait jaillir une multitude de références à connotation sexuelle de belle trempe.
Contribution du : 02/11/2013 17:06
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Re : Quelques gouttes dans "le ruisseau" |
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@ Fortesque : j’ai beaucoup aimé le « flageolet perlé de sève ». Disons que ça reste discret, ça convient très bien à cette jeune fille qui s’ouvre à la vie. Plus que ça, ç’aurait fait désordre :)
@ Mona, Melancolique : c’est toujours très étrange pour un homme de se glisser dans la peau d’une femme. Et c’est très intéressant d’avoir des avis de femmes, justement. Vous relevez toutes les deux la fraîcheur et la sensualité : difficile d’en demander plus, puisque tel était mon but. Merci donc à vous.
Contribution du : 06/11/2013 17:13
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Re : Quelques gouttes dans "le ruisseau" |
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@ David,
Merci. Au moins, avec vous il n’y a plus aucun doute, on sait de quoi on parle. A quoi ça sert que Ludi il se décarcasse ? Je vous remercie d’avoir fait le lien entre la première et la dernière scène, comme si le sens du mot « ruisseau », et donc celui de « nature » avait soudain évolué dans l’esprit de la jeune fille. @ Daemon_Desanges, Quand vous dites « Quelquefois secouée », vous pensez « par le vent » je suppose ? Non, je demande ça, à cause de tous les pervers qui sévissent ici. Se prendre un Exceptionnel+ par quelqu’un qui a enfin compris mon poème, ça fait vraiment plaisir. Parfaitement D-D, mon héroïne est une fleur qui caresse l’écume. J’ai cru comprendre que dans vos écrits vous aimiez « sublimer le morbide ». Vous avez dû vous régaler, avec mon texte ! Toutefois, pour que votre note Excellent+ ait vraiment de la valeur, il faudrait que le prochain, écope, disons, d’un Faible-. Merci à vous. J’ai hâte de titiller vos démons et vos anges.
Contribution du : 08/11/2013 14:16
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Re : Quelques gouttes dans "le ruisseau" |
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Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
33316
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Citation :
C’est juste l’histoire d’une fille qui se balade au bord d’un ruisseau en été, et qui s’asperge d’eau fraîche. Elle ressent sur ses lèvres comme une sensation de givre (allez savoir pourquoi, les femmes sont tellement compliquées…). Elle s’allonge au bord de l’eau, et le courant en fait gicler quelques gouttes sur ses seins. Tout d’un coup, une mésange lui apprend à battre des doigts comme elle bat des ailes. Et la fille s’envole, en envoyant bouler les clochettes (vous savez, ces trucs qui tintent dès qu’on s’éloigne), le ciel, les étoiles, et cette idée d’une nature infantilisante et puritaine. J'ai jamais vécu dans une société puritaine, mais quand même des vers comme : "Elle ferme les yeux au bout de ses doigts s’envole une mésange Elle frémit Elle s’ouvre entre ses cuisses coule l’eau claire d’un ruisseau" C'est difficile à rapprocher de la présentation qui est faite du poème. En tout cas, je ne voulais pas dénoncer une pornographie, le poème est aussi sensuel que s'il avait mise en scène un vieillard au prise avec le même genre de "mésange" que j'imagine dans le passage ci-dessus, mais en faire une lecture "puritaine" ou "pudique", ça serait comme de s'agenouiller en lisant un "prière de laisser les lieux dans l'état où vous l'avez trouvé", ça devient un gag. Vous imaginez votre poème récité par des jeunes femmes de dix-huit ans sans pouffer de rire ?
Contribution du : 09/11/2013 14:34
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Un Fleuve |
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