Tout d’abord je tiens à m’excuser auprès de ceux et celles que ce texte aurait pu mettre mal à l’aise. Je reconnais qu’on peut trouver maladroite cette façon de venir ainsi cracher dans la soupe au moment où traditionnellement chacun tente d’oublier un peu ses tracas.

Contrairement aux apparences je suis moi-même très attachée à cette fête des lumières venant réchauffer nos nuits d’hiver ainsi qu’à tout le folklore qui l’accompagne, ressuscitant mes joies d’enfant.

Si je sais bien qu’on ne peut pas prendre sur ses épaules toute la misère du monde et qu’il serait un peu facile, un peu " tarte à la crème" comme le dit Brabant de chercher, par quelques mots, à se dédouaner de toute cette souffrance ne connaissant malheureusement pas la trêve des confiseurs … Si, au pied d’un sapin, l’émerveillement illuminant un regard d’enfant est sans doute le plus beau des cadeaux qu’il puisse offrir à ses parents, comment ne pas penser, même un court instant, à tous ceux qui, par le monde, ne connaîtront pas cette joie ?

Pour beaucoup, ici ou ailleurs Noël ne signifie rien. "Là-bas, là-bas !" est juste une façon, de repousser au loin ces images tragiques qui se sont imposées à moi, mais je sais bien, Robot, qu’il ne faut pas aller très loin pour entendre crier dans le noir les doux jésus de la misère.

Bonnes fêtes à tous et ne m’en veuillez pas trop !