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1 Utilisateur(s) anonymes
Remerciements et explications sur : Suicide |
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Bonjour à tous.
Comme de coutumes, tout d’abord un grand merci aux lecteurs/commentateurs/correcteurs Qui ont eu l’amabilité de se pencher sur ce texte. Le 18 janvier 1978, mon père, le cerveau rongé par l’alcool et plusieurs tentatives de désintoxication, Se donnait la mort en avalant un tube de médicament et en s’ouvrant les veines du poignet. Eût-il un instant de lucidité lui faisant prendre conscience de sa déchéance, je ne sais ? Il avait 54 ans et moi 26 à l’époque. Je fus invité par la gendarmerie à reconnaître son corps et ce poème, de mémoire, raconte Mes impressions de ce moment difficile. Il y avait une dizaine d’année que je ne l’avais pas vu, ayant rompu les ponts : après l’avoir Laissé bousiller ma jeunesse et mon adolescence, je ne voulais pas qu’il en fût ainsi De ma vie d’homme. Il avait fini par échouer dans un logement sordide d’une petite ville voisine, vivant De concert avec le clochard du coin qui partageait son ivrognerie. L’alcool était chez lui une maladie de naissance incurable. Donc, au final, un texte personnel et je comprends que quelques lecteurs puissent S’interroger sur telles ou telles significations. Voici pour ces premières explications, je répondrai individuellement prochainement. Bien à vous. Hananké
Contribution du : 17/01/2014 10:40
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Re : Remerciements et explications sur : Suicide |
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Suite :
A Senglar : gouttes à gouttes le vase se remplit, malgré sa grandeur de piscine En l’occurrence, l’eau finit toujours par déborder. A Alexandre : il me fallut plus de trente ans pour mettre par écrit cette journée Vraiment spéciale. Je change : Lui, que j’avais déchu par Lui, que j’avais banni. Car pour déchoir il faut être déjà monté et ce ne fut jamais le cas. A PIZZICATO : Oui, c’est bien du temps qu’il me fallut, d’abord pour oublier Toutes ces terribles visions qui me hantèrent longtemps. A Robot : Merci de votre suggestion mais je vais plutôt changer légèrement Le vers d’avant ce qui fera : Et la chambre sordide et le foyer bohème ; Dans un janvier nimbé d’une lumière blême…. A leni : il est toujours délicat avec un sujet pareil d ‘éviter le pathos ou le voyeurisme. A Miguel : Comme je l’ai dit plus haut il s’agit d’un poème personnel et je sais Par expérience qu’il est souvent ardu à comprendre pour un lecteur.. La première chose qui m’a frappé lorsque je suis rentré dans ce logis, Et même avant de voir le corps, fut l’extrême misère ambiante qui y régnait. Le foyer bohème parce que je me suis souvenu de ces roulottes de bohémiens Très misérables également qui surgissaient dans les villages et disparaissaient Comme elles étaient venues. Cadavre exsangue : un corps vidé de son sang est d’une pâleur épouvantable. Je contemplais mon père au triste galetas : en une fraction de seconde, Des images oubliées nous reviennent plus un tas de questionnements qui font Que j’ai cru un instant me trouver dans un rêve. On est là, bras ballants , ne sachant trop que faire, ni que dire, dans une sorte De contemplation. Mais les gendarmes et la mairesse me ramenèrent vite à la réalité. A Damy : Comme vous le dites justement, le temps a fait son œuvre, et ce poème éloigné De plus de trente ans de ce jour me fait maintenant plus spectateur qu’acteur. Aurai-je été capable de l’écrire plutôt ? Je ne sais pas. A wancyrs : Comme je le dis à Damy, l’éloignement de l’acte a fait son œuvre et l’émotion N’est plus au rendez-vous. J’ai failli faire un double sonnet pour mettre plus d’explications mais j’ai eu peur Au final d’embrouiller encore un peu plus le lecteur.Risque des poèmes perso. A David : Avec le recul il est plus facile de faire des analyses : il n’existait, malheureusement Pour lui, aucune autre solution pour sortir de cet engrenage infernal de l’alcoolisme Dès l’instant que la médecine se révélait impuissante. Dans ces années-là on ne parlait guère de soutien au malade. Bien entendu, les regrets affluèrent devant son corps sans vie, si je ne l’avais pas Laissé tombé, etc… etc … mais mon frère (habitant Grenoble à l’époque) qui ,lui, Le voyait encore quelques fois par an me détrompa vite en affirmant que cela n’aurait Rien changé. A jaimme : Le titre s’est voulu simple mais explicite, non pas racoleur mais j’ai l’habitude D’appeler un chat un chat. Je me répète mais bien prendre en compte le recul de temps de l’écriture de ce texte : Il explique beaucoup de choses. Bien à vous. Hananké
Contribution du : 17/01/2014 15:35
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Re : Remerciements et explications sur : Suicide |
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Organiris
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18/07/2009 20:05 Groupe :
Évaluateurs Primé concours Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Onirateurs Onimodérateurs Correcteurs Auteurs Membres Oniris Équipe de publication Organiris Post(s):
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Je n'avais pas lu les explications et aucun autre commentaire. c'est ainsi que je fonctionne: le texte tel qu'il est.
Ma lecture prend une autre dimension maintenant. Merci pour avoir posé ici ce poème.
Contribution du : 17/01/2014 16:02
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"Un commencement est un moment d'une délicatesse extrême" F. Herbert |
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Re : Remerciements et explications sur : Suicide |
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Bonjour à tous.
Suite : Merci Arielle, Iodelane et fugace de votre passage sur ce texte. Iodelane, avec un tel sujet, malheureusement, les poncifs sont inévitables. Fugace, la lucidité ne m'a jamais manqué. Bonne journée. Hananké
Contribution du : 18/01/2014 09:17
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Re : Remerciements et explications sur : Suicide |
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Bonjour à tous
Suite Merci FrançoisT de votre passage et message laissé sur mon poème Suicide. Effectivement, il fut réécrit et les mots pesés fortement avant d'être placé. De toute façon, après plus de trente années, il n'était plus question de spontanéité. Bonne journée. Hananké
Contribution du : 19/01/2014 10:57
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