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À propos de JNAPDA
Maître des vers sereins
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Salut à vous,

Super ! J'ai trouvé un sigle pour "Je n'aurai plus d'amis"

"Merci !" ou "Désolé !" pour tous ceux qui accompagnent ce poème-là, sous leurs pseudos ou dans l'ombre de la publication, ou même du compteur de lecture, merci pour votre attention et bienvenue à vos lectures.

Je l'ai écrit le 7 décembre 2007, ça raconte peu de chose, ça fait des formules afin de tenter de rendre palpable le sentiment. Je voulais le déposer là, parce que je ne pense pas qu'un écrit se suffise à lui-même, que d'autant plus un poème prend son sens dans un ensemble de poèmes et tout acte d'auteur s'y affairant.

Au-delà des formules, le sentiment est évoqué à travers des sensations, je voulais faire quelque chose de joli. Pour cela, je me chantais mes vers en les écrivant, je me les chantais sourdement, sur un rythme d'alexandrins que l'on peut repérer aux assonances des césures notamment. C'est fait un peu comme une rengaine, une chansonnette où j'étais sans doute plus près du versifiage que d'un scénario de poème élaboré, je voulais faire joli et me faire plaisir.


@Robot : Votre lecture en aveugle a d'autant plus de valeur, il y a toujours des influences dans une lecture je crois mais barrer la route à quelques unes est intéressant. Je sais qu'en écriture, je peux avoir parfois une sensation forte dès les premiers vers, mais par la suite l'impression de mal formuler là où ça aurait pu mener, alors qu'au contraire, d'autres fois, un poème sera une sorte de crescendo, préparant la chute à chaque vers. Tant mieux d'être plutôt du bon côté de cette balance pour cette fois. Le vers avec "couronne" bouscule un peu, comme avec certains des lecteurs suivant :

"De recevoir (la) couronne de ton humaine chaleur."

Je rajoute la parenthèse, j'espère qu'il n'y a pas eu de confusion avec le verbe pour "couronne", ce qui rendrait le vers incompréhensible. Je ne crois pas avoir inventé l'expression "recevoir couronne de la part de" mais c'est sans doute daté, ou propre a des écrits historiques peut-être.

@Miguel : Je ne vois pas où se situe les problèmes de grammaire dans la 1ère et la 2nde strophe ? Ça sera repris dans les commentaires suivant, en citant parfois les mêmes strophes, mais sans plus de précision, je m'attendais à ce qu'une erreur de grammaire comme une erreur de syntaxe soit située plus précisément, au niveau des mots eux-mêmes, je ne sais pas quoi commenter du coup. Le poème a été corrigé et validé tel qu'il est, ce n'est pas seulement un commentaire sur la validité de mon écriture, mais sur ceux qui l'ont amené là, et sans confrontation possible avec le problème proprement dit.

Merci de compléter si possible, j'essaie d'écrire correctement et la correction a pour but, entre autres, de préserver des commentaires plus "littéraires" bien que ça n'exclut pas de discuter des règles de la langue à l'occasion. Mais là, je ne vois ni quelle règle a été bafoué, ni où dans ces strophes.

Ce n'est qu'une partie du commentaire ce sujet-là, je suis bien entendu heureux que le poème ait été compris et apprécié par ailleurs.

@Leni : Merci pour l'enthousiasme, le poème a trouvé une lecture claire et j'en suis content, la fin voulait bousculer la mélancolie qui précède pour ramener le sentiment d'amitié vers les sensations qui la font naitre.

@Hananke : Par genre, je suppose que c'est de la catégorie dont il est question, en le rapprochant de ce qui est dit plus loin sur "pourquoi ne pas faire l'effort du neo ?". Pour cette question elle-même, je ne connais pas les règles de la prosodie plus avant que ce que je ne les pratique déjà, je tourne autour de la césure avec une langue plus accentuelle que syllabique, plus chantée que littéraire.

Ça peut s'illustrer par exemple par ce "comme quand", plus oral que littéraire, c'est une sorte de cliché cette association de mot, c'est proche du "il était une fois", c'est une sorte de porte qui va orienté ce qui suit dans le discours, vers la mémoire, le souvenir, comme l'autre cliché ouvre vers l'imaginaire.

Bien entendu, c'est un élément, comme un ingrédient de cuisine et la fluidité vient sans doute d'une impression plus large. "Comme quand" peut apparaitre dans des chansons et des titres de livres et des passages d'auteurs célèbres, c'est plutôt pour un discours sensible que raisonné, et c'est sans doute peu littéraire.

C'est peut-être plus appréciable dans ce titre d'une chanson d'Eddy Mitchell : "Comme quand j'étais môme" où "môme" situe encore plus le registre de langue, sa nature "accentuelle plus que syllabique", où on compte des "pieds" plutôt que des syllabes en fait, comme dans ces premières mesures de la chanson :

"J'suis pas comme E.T. j'veux rester ici
Ice-cream et sweet home comme quand j'étais môme
Mais seul dans mon lit puisque t'es partie
Je m'invente des fantômes"

Ce n'est pas la chanson qui m'a inspiré le poème pour la forme, je l'ai cherché pour l'occasion présente, pour illustrer de nombreuses chansons populaires, parfois, pas toujours, dite "à textes" en vous demandant de l'indulgence pour cet exemple avec sigle et anglicisme, j'aurais pu trouver du ferré ou du Brassens dans le même esprit.

Dans ces "mesures", on peut reconnaitre des décasyllabes césurés au milieu, à la Verlaine un peu je crois pour chercher la musique dans l'impair des hémistiches, les césures sont appuyés par des assonances, avec des accentuations nuancés il me semble par rapport aux rimes dans le chant, un poil plus bas pour l'un ou plus long pour l'autre, afin de préserver une cohérence de la "mesure", du "vers" tel qu'il est écrit.

Même avec des connaissances plus étendues en prosodie aujourd'hui, je garde pour le goût de la chose l'influence dans des vers classique de la qualité des accents que peuvent donner un chanteur à ses "mesures", pour l'harmonie, la musicalité.

C'est comme cela, avec des chansons un peu comme celle là, que j'ai pu m'intéresser à la lecture de poèmes classiques bien plus tard, à leurs structures.

Les règles plus strictes en apparence, plus formelle à mon avis, de la poésie "classique" ou neo, ne gagent pas plus ni plus facilement de l'harmonie qui pourra se créer dans un poème que dans une chanson. Leur enregistrement résout le problème auquel répondait les règles classiques par leur uniformisation de la langue et de sa diction, un chanteur n'a plus à se soucier d'être entendu autrement que comme il a interprété sa chanson, au moins pour les sons. Les enregistrements la reproduiront à l'identique.

Je n'ai pas écrit une chanson avec ce poème, je l'ai écrit d'après ce que je croyais des vers en perdant sans doute ce que des "accents" auraient pu lui apporter dans des vers plus "classiques" pour une lecture plutôt qu'une écoute.

Sinon, "recevoir couronne de ton humaine chaleur" pourrait se reformuler ainsi pour une meilleure compréhension peut-être :

Je n'aurais plus d'amis sans (avoir l'impression de) recevoir (une) couronne de (la part de) ton humaine chaleur.

C'est une image de la chaleur humaine sous la forme d'une couronne semblable à celle que reçoivent les rois, pour le prestige imaginé plus que pour le pouvoir dans le contexte.

Pour la grammaire, je reste démuni pour répondre, je ne vois pas le problème comme j'expliquais à Miguel, je ne vois pas quels enchainements de mots amènent la remarque, la structure des strophes citées me semblent simple à appréhender telle qu'elle est. Ça va un peu plus loin que sujet+verbe+ complément mais en gros ça dit "je n'aurais plus d'amis sans" et ça fait une petite liste à chaque strophe de ces "sans".

Mais ça rejoindrait peut-être une remarque du CE que j'ai reçu juste avant la publication sur mon choix de temps de l'entame, ils me disaient :

Citation :
Je n'aurais plus d'amis
Que ce soit dans le titre ou à chaque premier vers des quatre quatrains du poème, vous avez choisi le conditionnel « n'aurais » au lieu du futur « n'aurai » qui, au vu du sens global du texte, nous paraîtrait plus attendu : tel que vous l'avez écrit, le narrateur suppose qu'il n'aurait plus d'amis moyennant une condition non précisée, au futur il évoquerait un avenir où il se voit sans amis.


Il parle de "condition non précisée" alors qu'à ma lecture, les conditions sont de ne plus avoir d'amis :

comme quand j'étais enfant,
(comme) Quand nous étions parmi ce monde froid de géant,
(lors) Qu'étaient pour nous mystères tant de maux des adultes,
(lors) Que de l'imaginaire, nous n'étions pas incultes.

sans y voir de la chance
De garder l’appétit, de sentir une présence,
De savoir que je donne, que les comptes n'ont pas d'heure,
De recevoir couronne de ton humaine chaleur.

sans y perdre la boule,
(sans) Reprendre tes ennemis, te trouver dans la foule,
Et pleurer comme tu pleures, sans même savoir pourquoi,
(sans) Te pincer, te faire peur, m'ennuyer avec toi.

Une large partie du poème est une suite de conditions justement, et bien que la question porte sur la conjugaison, je la rapproche de celle de la votre parce que grammaticalement, c'est simplement une liste ?

En l'occurrence, je choisis le futur pour tenter de contourner le problème, en me disant que le sens du futur permet de montrer le poème comme une sorte de quête plutôt que comme un renoncement, en enlevant un coté peut-être "s'il te plait" du conditionnel, mais là, je m'éloigne peut être trop du commentaire.

(... )

Je dois m'interrompre mais j'y reviens pour la suite des avis de lectures. J'ai fait un peu long pour hananke, j'aurais pu dégrossir, c'est un peu brut, désolé.

Contribution du : 19/01/2014 12:45
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Un Fleuve
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Re : À propos de JNAPDA
Visiteur 
Bonjour David

L'écriture de la chanson est une chose, celle de la poésie en est une
autre et les deux peuvent se retrouver.
Mais, ce qui m'a surtout frappé dans votre texte, est l'extrême
simplification du langage et là je ne vous suis plus.
D'ailleurs la première réflexion qui m'est venue est une remarque
que nos instituteurs des années 60 nous faisaient couramment,
remarque qui pourrait passer pour du racisme à notre époque
et je m'en excuse par avance : c'est écrit en petit nègre !

Cette fameuse langue du début du 20 éme siècle qu'on enseignait
alors dans les colonies françaises et qui n'était que du français
simplifié.

Alors si cette écriture est voulue, tant mieux, mais ce n'est pas
du tout ma tasse de thé.

Bon dimanche.

Hananké

Contribution du : 19/01/2014 13:42
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Re : À propos de JNAPDA
Visiteur 
Salut David

Il suffit parfois d'un mot inapproprié pour embrouiller le lecteur

Dans ce poème, c'est le "quand" du second vers
Remplace-le par "que" et tout s"éclaire.

"Je n'aurai plus d'amis comme quand j'étais enfant,
Que nous étions parmi ce monde froid de géant,
Qu'étaient pour nous mystères tant de maux des adultes,
Que de l'imaginaire, nous n'étions pas incultes."


Contribution du : 20/01/2014 07:27
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Re : À propos de JNAPDA
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Post(s): 33316
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@Hananke : Les linguistes disent "pigdin" et "créoles" plutôt que "petit nègre", ils parlent de langues d'appoint à leur propos, j'ai plutôt appris le français dans une société de consommation de masse que dans une plantation de canne à sucre, pour expliquer son style éventuellement sous cet angle là, d'abâtardissement.

@Tizef : Merci pour la proposition. Je vais sans doute encore publier ce poème à la suite d'un blog, la forme peut évoluer. Pour la correction elle-même de ce second vers, la suppression du quand peut aller au vers précédent avec un "comme lorsque" mais je ne crois pas que ça pose un problème de compréhension, le "quand" du second vers est amputé de son "comme" comme les "que" des 3e et 4e sont amputés de "lors", c'est une forme correcte et relativement courante de faire une liste sous la forme :

Comme lorsqu'il avait un vélo, qu'il parcourait la campagne, qu'il allait cheveux aux vents.

Ou

Comme quand il avait un vélo, quand il parcourait... quand il allait...

qui me semble tout à fait égal à

Comme quand il avait un vélo, qu'il parcourait... qu'il allait...

Ce qui rejoint ta proposition.

Je me dis qu'à l'écriture, l'intention aurait dû suivre le premier vers, comme ça :

"Je n'aurai plus d'amis comme quand j'étais enfant,
Quand nous étions parmi ce monde froid de géant,
Quand étaient pour nous mystères tant de maux des adultes,
Quand de l'imaginaire, nous n'étions pas incultes."

Il y a la liaison du "quand étaient" qui est "abscons", ça ne serait pas un problème dans une chanson, mais ça l'est un peu plus pour un poème, il me faut interpreter cette liaison que l'écriture ne signale pas.

Le mélange du "comme quand" et du "comme lorsque" utilisés comme synonyme, ça permet de limiter les répétions : il y aura quatre éléments dans la liste, qui pourraient être amenée par quatre "(lors)que" ou quatre "quand" mais un mélange des deux synonymes permettaient d'améliorer l'euphonie, ou la visibilité de cette euphonie pour la liaison invisible à l'écrit, qui peut-être intéressante dans un vers par rapport à une "mesure" de chanson. C'est plutôt la répétition des pronoms qui peut alourdir la monotonie de la formulation.

Le problème des "que" venait d'un autre commentaire que le tiens, Tizef, dans la strophe suivant la première, je vais répéter les "de", dans la 3e ce seront les verbes à l'infinitif qui serviront de charnières, mais ces deux là sont plus discrètes en lecture.

"Je n'aurai plus d'amis comme quand j'étais enfant,
étant (alors) parmi ce monde froid de géant,
C'étaient pour nous mystères tant de maux des adultes,
Et pour l'imaginaire, nous n'étions pas incultes."

Sous cette forme j'évite les "que" pour un sens similaire, c'est juste un changement de chevilles, le "bénéfice" euphonique peut contenter la chasse à ce petit mot de mauvaise réputation, mais dans l'intention, l'exclamation induite en quelque sorte par les répétions, c'est tout à fait différent, un peu "édulcoré" il me semble, mais ça pourrait être vu comme plus serein aussi peut-être.


@Jaimme : Je le trouvais très naïf dans le ton, un air de chant de scout peut-être ou un truc dans le genre, comme je le disais au début du sujet, il est là pour proposer une lecture en miroir de ce que j'ai écrit par la suite. C'est plus un état d'âme qu'une tristesse plus concrète, heureusement, qui m'avait lancé sur ce thème là.

@Senglar : S'il faut une "serpette" pour saisir ce poème-là, c'est sans doute avec une moissonneuse batteuse qu'il faudrait aborder la lecture du "corbeau et du Renard" qui va quand même bien plus loin dans l'abstraction. C'est juste un genre d'ode à l'amitié, il n'y a pas d'histoire à suivre ou quoi que ce soit à interpreter, la "couronne" peut-être. Mais bon, je crois qu'on peut lire un certain didactisme dans le poème, et qu'il serait alors d'autant plus choquant, usurpateur, que le ton est naïf. En poésie, il faut souvent une narration, une posture de narrateur très lisible, notamment pour les "bons sentiments". Je crois bien que je me suis assis dessus il y a longtemps.


@Marite : Je ne sais pas si le but d'une poésie est forcement de respecter une écriture classique, mais en tout cas, la lecture d'un poème classique demande une instruction particulière, dès la première diérèse ou le premier "elle vient" ou "comme si" comptant pour trois syllabes. Ce poème là s'adresse plus naturellement aux lecteurs, du moins c'est son intention.

Je ne sais pas trop quoi simplifier mais j'ai peur d'arriver à une espèce de tautologie qui quand même me dérange : par exemple l'amitié est déjà quelque chose de bénéfique et positif en soi, la qualifier d'adjectifs prestigieux ne fait que redire ce que dit déjà le mot seul, on peut être trahit ou déçu en amitié mais alors c'est que l'amitié n'était plus là ou n'existait pas vraiment, mais le sentiment lui-même n'a pas changé dans ce qu'il désigne.

Simplifier le discours de ce poème que d'autres lecteurs trouvent simpliste, c'est délicat. Si la complexité des vers vient de la versification, je ne peux pas privilégier le lectorat réduis des vers classiques, pour un poème déjà bien plus proche d'eux que d'une poésie plus moderne, moins versifiée et moins rimée. Au contraire ce genre de poème peut faire comprendre ce qui n'est pas dit dans un poème classique, à mon avis, qui reste assez abscons musicalement pour les non-initiés.

@Wancyr : Pour ce thème de l'amitié, je me rends compte que je suis resté loin d'une approche qui la met en avant comme "famille choisie", qui ne place pas les amitiés les plus importantes vers l'enfance mais plutôt dans l'émancipation, quelque soit l'age où elle entre en conflit, que ce soit avec sa propre famille ou la société en général.

Bien sûr, cette émancipation peut être le ou un des voyages, mais je crois qu'il y a un sens pour l'amitié qui la place en compétition avec la famille comme structure pour devenir libre, ou le rester, puisque chaque être humain naitrait ainsi. C'est une question de parcours et le sens de famille alors n'est plus seulement celui de la cellule familiale, parents/enfants, mais de tous les contemporains de même sang ou réunis par alliance.



Contribution du : 20/01/2014 15:43
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