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Les hommes qui partent
Visiteur 
J'ai hésité à présenter ce texte parce que je l'avais déjà posté ailleurs mais au vu de vos commentaires je me dis que j'ai finalement eu raison. Vos retours sont importants pour moi parce que ce texte va être illustré en même temps qu'une série de textes courts (je croise les doigts très fort). Je ne sais pas où tout cela va me mener mais c'est un projet que j'ai en tête depuis longtemps et qui me tient à cœur.

L'origine de ce texte est très simple. Il y a quelques mois mon fils m'a dit qu'il était triste de ne presque rien savoir sur sa famille italienne (du côté de son père). Je me souviens lui avoir répondu "mais tu sais c'est un vrai roman !". Et puis ça a trotté dans ma tête, les souvenirs ont refait surface et j'ai écrit ce texte qui est un mélange d'autobiographie et de fiction. Je rêverais d'écrire l'intégralité de cette histoire passionnante et douloureuse mais je n'ai pas toutes les billes et surtout pas le talent pour le faire. C'est sans doute pourquoi vous avez ce sentiment d'inachevé, d'un début de quelque chose qui pourrait faire un roman et vous avez raison.

Ludi, la chanson de Mina m'a accompagné tout du long. Je ne savais rien du sens des paroles (j'ai cherché une traduction après), disons que c'est la mélodie qui m'a accrochée, cette douce mélancolie un peu kitch. La musique est parfois une sorcière.
Senglar : quelquefois les parents donnent aux enfants un prénom issu du pays d'intégration, certainement pour mieux se fondre ou se faire accepter. Voilà pourquoi le prénom de Michel et non un prénom italien.
Pour le mot "couilles", c'était le mot employé par cette vieille dame, je n'avais aucune raison de le changer même si moi aussi je peux avoir un langage beaucoup plus fleuri.
Pepito/Ludi : oui je suis d'accord, pour le Front National c'est particulièrement maladroit et très mal amené. Parfois on s'accroche à des choses qui nous ont frappées et qui nous semblent importantes. J'ai remarqué à plusieurs reprises (je prends des gants en précisant que je n'en fait surtout pas une généralité) que des populations étrangères installées et vivant depuis des années dans un pays d'adoption pouvaient parfois avoir un réflexe de rejet envers une vague nouvelle d'émigrants. Le Michel en question est né en France, sa famille a beaucoup souffert du racisme, leur magasin a été pillé à la Libération, la tante a été tondue, et pourtant, malgré toute cette souffrance, ce cruel manque d'humanité, il vote Front National et gueule contre les arabes, il faut bien des responsables à tous nos maux. C'est quelque chose que je m’efforce de comprendre, je crois qu'il y a une forme de peur, de rage là-dedans.
Stony/Socque : concernant la verticalité des corps, j'ai bien une explication mais elle est toute personnelle et n'a donc rien à faire ici. Je vais réécrire ce passage.
Dowvid : vous avez bien compris, je n'aime pas quand c'est tout noir ou tout blanc.

Merci à vous tous pour votre honnêteté et votre franchise.

Contribution du : 07/03/2014 15:19
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Re : Les hommes qui partent
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
18/10/2012 17:29
De Montmagny, Québec.
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Pour ce qui est du Front National, moi j'ai particulièrement aimé.
J'aime qu'on me frappe tout à coup (pas maso pour un sou, c'est une image) avec une tournure de phrase ou un mot qui va me sortir de ma bulle.
Votre explication va exactement avec mon sentiment quand je l'ai lu : FN alors qu'il est lui-même enfant d'immigrés ?
Ça démontre l'absurdité de nos sociétés, où tout se limite à l'économie, on se fout de savoir comment va notre voisin en autant que l'économie aille bien. Et cette économie est une fabrication humaine de toutes pièces, faite pour favoriser une élite au détriment des autres. Me semble que quand tu vis dans lepetit peuple (rien de péjoratif, seulement une distinction de l'oligarchie bourgeoise), celui qui bosse dur pour payer son beurre, celui qui se fait chier à survivre alors que les boss engraissent, me semble que tu devrais être solidaire avec les autres gagne-petit. Mais non, onp arlait de lutte des classes quand j'étais jeune, le concept semble avoir été récupéré et transformé depuis. On lutte entre nous les petits, pendant que les gros encaissent et se foutent de notre gueule.
Voilà où m'a mené votre petit Et tu votes FN ...
Je m'exuse du politique, plus fort que moi, et pis on est en élections bidon au Québec, encore le même char de menteries de tous bords tous côtés...
Excusez-là...

Contribution du : 07/03/2014 17:00
_________________
Le vent, c'est la vie, et je respire...
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Re : Les hommes qui partent
Visiteur 
Nan,

Ce n’est pas la réaction de Michel qui me gêne. Cette réaction est celle de votre personnage et je n’ai pas à la juger. Au contraire, elle me paraîtrait importante à développer dans le cadre d’un texte plus long. Ce que je voulais exprimer, c’est que le nom de « Front National » enlève à votre texte son côté intemporel. Dans quelques années il sera remplacé par un autre et donc votre référence y perdra peu à peu de sa force. De plus, j’ai bien peur que le développement du Front National ne provoque plus aujourd’hui chez beaucoup de nos concitoyens cet effet repoussoir, et donc que ce mot précis ne brouille un peu l’idée que vous voulez exprimer. Le terme « extrême droite » par exemple (mais d’autres mots sont possibles) restituerait mieux cette idée. Je suis persuadé que beaucoup de gens qui votent aujourd'hui Front National vous diraient qu'ils ne sont pas d'extrême droite.

Accrochez-vous, Nan. Beaucoup d’histoires d’immigration font la part belle aux clichés romanesques. Je suis persuadé que votre plume, par son style, sortirait de ces sentiers balisés.
J’espère aussi que vous mènerez à bien votre projet de textes courts illustrés. Je suis un fan de la concision quand elle a la puissance d’un uppercut.

Ludi,
Ko debout

Contribution du : 07/03/2014 18:19
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Re : Les hommes qui partent
Expert Onirien
Inscrit:
02/10/2013 12:55
De La Thébaïde
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Post(s): 7667
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Bonjour Nan,


Pour ce qui est du mot "couilles" la réalité interfère donc (à ce que vous me dites) avec la fiction, or ce mot reste fictionnel dans votre nouvelle Nan, les couilles ici sont et ne sont que des couilles appartenant au registre grossier de la langue et cependant non actualisées (ou un autre registre, je ne suis pas allé vérifier). A les replacer, à tout prix et toutes crues, par mesure de fidélité, dans la bouche de cette vieille personne, il fallait à mon modeste avis, les individualiser (bien qu'allant par paires... Oui, je sais... lol), les caractériser, les rendre vivantes en précisant par exemple : "les couilles, s'exclamait-elle, en insistant sur le "ill" mouillé" ou "en cocoricotant sur le "K" : les c... c... couilles", elle devait bien avoir une manière qui lui était sa... euh propre, bien à elle de les susurrer, suçoter ou croquer ces "c... c... cou... i...i...illes", cailloux de Cicéron

Je rétablis pas mon pseudo là.

Lol

Contribution du : 07/03/2014 19:43
_________________
"Je suis le Ténébreux,- le Veuf,- l'Inconsolé,/ Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :/ Ma seule Etoile est morte,- et mon luth constellé/ Porte le Soleil noir de la Mélancolie." "El Desdichado" G. de Nerval
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Re : Les hommes qui partent
Expert Onirien
Inscrit:
17/04/2012 21:15
De Capens
Groupe :
Évaluateurs
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Membres Oniris
Post(s): 7576
Hors Ligne
Ludi à écrit : « Front National » enlève à votre texte son côté intemporel. t'as fini de tuster, non mais ? Allez, comme on partage la même entête de post, je ne t'en veux pas.

Nan c'est tout pareil que Ludi, pas le fait mais le terme qui m'a gêné. Un peu trop dans l'actualité à mon gout.

Pour la raison, peut-être une peur de voir s'effondrer une position difficilement acquise et d'un équilibre précaire. Une manière de se démarquer... Conjurer le mauvais sort ?...

Un truc de Freaks economics que j'ai oublié de noter dans votre texte : surveiller le prénom en tant que signe d’intégration. Pas mal vu.

Contribution du : 07/03/2014 22:03
_________________
Celui qui écrit dans mon dos ne voit que mon… (Adage du banni)
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