Bonjour et merci à tous, bien sûr, pour vos lectures et commentaires. Je suis toujours admirative et impressionnée par le travail et la qualité du fonctionnement onirique.

Je ne comptais pas participer, mais le délai et le sujet m’ont finalement convaincue. Je n’aime pas trop revenir sur ce qui est déjà produit, mais je vais faire un effort pour tenter de donner un petit éclairage supplémentaire sur ce que j’aurais voulu partager.
La chanson écrite par Leonard Cohen parle de sa rencontre avec Suzanne Verdal, la femme du sculpteur Armand Vaillancourt. Elle vit maintenant dans une caravane à Venice Beach, en Californie.
J’aime beaucoup ce texte mystérieux qui vous emmène et vous berce dans un rythme très liquide, à l’image du flux et du reflux des eaux. Mais ce que je préfère c’est le thème de la confiance sereine, distillée tout au long de la chanson.
Bidis : c’est vrai, pour « moi et mes chiens », il y a un côté un peu égocentrique qui finalement ne cadre pas tout à fait avec le personnage. Pour moi, il s’agissait de traduire une sorte d’osmose, lui, n’allant pas sans ses chiens.
Pepito : Je n’ai pas vraiment cherché la « crédibilité ». Dans la chanson Suzanne est à moitié folle sans doute l’est-elle devenue complètement, au point de se souvenir d’un jeune homme dont les cheveux bleus lui rappellent peut-être ses yeux ?
Miss node : les éléments importants du récit et de la chanson remarqués avec une grande sensibilité. Ce commentaire a aiguillé les lectures sur la bonne piste ! Merci encore.
Mistinguette : désolée pour la nécessité des relectures ! Le texte est effectivement un peu fade sans l’éclairage de la chanson. J’ai ressenti la même chose pour de nombreux autres textes des participants au concours. La chanson leur donne vraiment un supplément d’âme.
Catinou : merci, confuse et heureuse d’avoir partagé le même plaisir poétique à l’interprétation de cette chanson.
Senglar : oui, la conclusion était pour rire, un clin d’œil à la réputation établie du penchant des femmes pour le bavardage…
Acratopege : merci d’avoir su flotter dans l’atmosphère « à la fois énigmatique et banale » de la nouvelle. Un journaliste et son micro pour le faire parler tout simplement. Parce que la vraie Suzanne Verdal est souvent importunée par des journalistes qui lui demandent immanquablement si elle a vraiment couché ou pas avec Léonard. Pour moi ce n’est pas donc forcément une interview après-suicide, mais juste une disparition, un peu magique, mystérieuse… C’est vrai que marie et le punk poète feraient bon ménage j’imagine...
Fergas : j’espère bien que la nostalgie existe encore, pas la nostalgie nombriliste, mais celle plus langoureuse, plus insaisissable et surtout qui née de la passion.

Petite anecdote : Suzanne a rencontré Cohen deux fois après que la chanson a connu du succès : une fois après un concert de celui-ci dans les années 1970 et une fois en passant devant elle dans les années 1990, où Cohen ne lui a pas adressé la parole. Il ne l'a peut-être pas reconnue ?

Merci de toutes ces précisions sur l'histoire de la chanson : je ne connaissais pas Suzanne Verdal, je ne savais pas que Suzanne existait vraiment, j'ai toujours cru à une muse imaginaire !

Et je suis bien d'accord avec toi : écouter les chansons donne aux textes une autre envergure.

D'accord avec vous deux, Costic et Miss Node : " écouter la chanson redonne au texte une autre envergure". Je ne l'ai pas fait au moment de la lecture, faisant confiance à mes seuls souvenirs, puis aussi par peur que la mélodie enlève quelque chose à l'émotion de ton texte.

Voilà chose faite, et avec toutes les précisions que tu donnes (je ne savais pas non plus pour Suzanne Verdal), c'est un plus ajouté à ton micro-trottoir, qui prend pour moi, une autre dimension, encore plus agréable.

Merci encore

Cat

PS : je ne sais pas si je peux, mais voici le lien pour se balader dans la "confiance sereine" que tu m'as donnée envie de retrouver :


http://www.youtube.com/watch?v=otJY2HvW3BwSUZANNE

Merci pour ces précisions Costic !

Et merci pour avoir donné corps à Suzanne dont j'ignorais moi-aussi qu'elle existait réellement :)