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1 Utilisateur(s) anonymes
A propos de Mimodrame |
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Maître Onirien
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22/07/2012 22:59 De Cévennes
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Toute ma reconnaissance va vers vous tous, commentateurs si nombreux aux observations si abondantes, et membres des Comités de sélection et de correction, qui ont permis à ce texte d'obtenir tant de commentaires précis.
Dans ce poème, la narratrice sature d'une attente d'amour idéalisé qui vire à la rengaine, aussi fait-elle le choix d'une dérision légère - perçue notamment par ludi et Dupark. Légèreté qui ne voulait cependant pas camoufler ni la sensualité (perçue par diva-luna, HELLIAN et Eclaircie) ni la douleur réveillées par le manque de l'absent. Le désir est "affamé" (vu par troupi) d'où "famine", qui en a pourtant gêné quelques uns, à juste titre sans doute tant il est vrai que le désir plaintif peut être repoussant. Le manque est douloureux, d'où ce "oh" qui se veut sincère dans "oh me mine" (il n'est pas placé ici pour combler le rythme de la poésie comme l'a pensé pourtant Robot). Le titre "Mimodrame" a été choisi non pour évoquer un "drame" (RB) mais plutôt un cheminement intérieur où la narratrice se prend les pieds dans le tapis de ses émotions. Le "mimo"drame renvoie, dans sa signification comme dans ses assonances, à "pantomime" - qui a surpris RB et Robot : les gestes de pantomime et mimodrame veulent évoquer aussi bien les gesticulations de la narratrice avec elle-même, que l'envie d'échange de gestes avec l'absent. Quant à la contrainte de la rime en "mine", Louis a perçu l'intention de la narratrice : déplier une à une, à partir du mot "parchemine", les émotions qui la submergent dans un souci d'avancer vers une résolution. Cette contrainte est le subterfuge utilisé par la narratrice pour éviter de se prendre trop au sérieux, d'où, peut-être, la sensation éprouvée par Socque de manque de simplicité. "les heures familières" : non Dupark et ludi, il ne s'agit pas d'évoquer le 5/7 du rendez-vous des amants, mais plutôt les gestes partagés au fil des jours, au quotidien. "l'oreiller de confiance" est un raccourci utilisé (peut-être maladroitement, LeopoldPartisan et ludi) pour évoquer l'ambivalence de la narratrice, à la fois en attente de moments intimes, mais pourtant consciente de la valeur parfois toute relative des "confidences sur l'oreiller". Ces quelques explications auront, je l'espère, apporté un éclairage à quelques unes des questions que vous posiez... tout en étant consciente qu'une poésie "aboutie" devrait théoriquement se passer d'explications.
Contribution du : 14/06/2014 15:42
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L'homme est conduit par l'aveugle qui est en lui- J.Claude Izzo Poésie et carnets artistiques : https://papiers-relies.assoconnect.com/ |
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Re : A propos de Mimodrame |
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Maître Onirien
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RB : J'ai expliqué ci-dessus pour le titre, pour pantomime et pour "l'oreiller de confiance" (en espérant vous convaincre...). Quant aux "soupirs fleurs d'églantiers" j'aurais pu mettre un tiret pour exprimer l'équivalence soupirs TELS des fleurs d'églantiers. Grand merci à vous pour les "fines choses" et les "beaux petits éclats".
Robot : Je suis désolée que le "oh" ne vous ait pas convaincu, j'en explique pourtant l'intention sincère ci-dessus, ainsi que pour le choix du titre. Vous avez saisi le sens du texte (ouf!) et je vous remercie pour votre évaluation. diva-luna : Merci pour vos observations dithyrambiques et votre évaluation, je suis soulagée que vous ayez perçu la sensualité et la pudeur que j'ai voulu attribuer à la narratrice. LeopoldPartisan : Je vous suis reconnaissante pour votre sincérité ; j'ai tenté d'expliquer plus haut le choix de la contrainte de la rime et suis désolée que vous ayez perçu un éparpillement plutôt qu'un cheminement qui mène au dernier tercet (qui représente pour la narratrice une résolution). Grand merci pour vos compliments sur le premier tercet. Socque : Je suis bien aise que tu aies perçu le choix du rythme pour exprimer le ressassement de la narratrice dans son attente. J'entends fort bien ces "demi-teintes" et ce "manque d'intensité" que tu évoques : visiblement, le choix de la narratrice pour la légèreté se fait au détriment de l'intensité des émotions ; je prends en compte, car j'apprécie toujours autant ta sincérité et l'exigence qu'elle se retrouve dans la poésie pour en faire sa force. Je te rejoins sur ce point. Troupi : Vous achoppez aussi sur ce "oh me mine" que j'explique plus haut ; c'est pourtant lui qui veut désigner l'endroit du "drame", de la douleur du manque de l'absent... peut-être, comme LeopoldPartisan auriez-vous aimé trouver des "signes avant-coureurs" pour être moins surpris... je le comprends mais j'ai fait le choix de passer vite sur la douleur. Grand merci pour vos compliments et votre évaluation. Ludi : Je me suis bien amusée avec votre commentaire (la douche a-t-elle calmé le fauve ?) !!! Vous avez vraiment ce don de faire des compliments tout en pointant ce qui vous paraît trop, ou trop peu, ou trop incohérent, j'ai vraiment beaucoup rigolé (effectivement, il était non seulement permis mais aussi conseillé de le faire) mais sans m'y tromper : je serai attentive à l'avenir à sortir de l'étable pour tenter d'accéder en 2e année de poésie hihi ! Merci beaucoup pour votre long commentaire pas à pas et plein d'humour, et pour votre évaluation. J'espère que mes explications vous convainquent un peu malgré tout ?... Dupark : Avec vous aussi, je me suis bien marrée avec votre comparaison à meetic !!!... non, si la narratrice prend un risque à la fin, c'est celui de sortir de l'attente et non d'aller chercher un amant marié, bon, je sais bien que vous l'aviez compris... et que vous n'aviez nul besoin des explications que je fournis. Grand merci pour ce bon moment de rigolade et pour votre évaluation. Sansonnet : J'apprécie votre sincérité ; vous dites que "la mélodie s'échappe à mesure" et là, je reconnais que j'ai eu bien du mal à maintenir une mélodie à mesure de l'avancée de la narratrice sur le fil de ses émotions. Merci d'avoir laissé cette trace de votre lecture. HELLIAN : Merci d'avoir perçu la légèreté et la sensualité... dommage que la "famine" vous aie moins convaincue, ce que je comprends malgré tout comme je l'expliquais plus haut. Eclaircie : Je suis bien aise que vous ayez saisi le sens du texte ainsi que la légèreté et la sensualité, et noté la "surprise" de la chronologie, que la narratrice voulait préserver dans ce texte, sans que cela ne vous ait perdue. Louis : Vous êtes décidément surprenant, dans votre analyse de texte pointue, presque mot par mot ! Car votre décryptage de chaque mot vous amène à percevoir tout les choix effectués et leurs intentions. Merci pour la générosité de vos observation, que vous vous appliquez à livrer pour chaque auteur que vous commentez. Merci pour vos compliments, et cette démonstration précise des intentions du texte. Francis : Me voilà soulagée que vous ayez interprété le mot "mimodrame" comme une comédie !!! Ne dit-on pas "comédie dramatique" ? Merci d'avoir laissé trace de votre lecture.
Contribution du : 14/06/2014 15:43
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Re : A propos de Mimodrame |
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Mimodrame m'évoquait le langage des signes, les paroles passaient par les mains, caressantes et passionnees. Tout est muet et souffle, et je ressens de suite que ca vient du ventre et ça tremble en dedans.
J'ai toujours été touchée par les auteurs qui savent écrire l'Amour comme ça qu'il soit chagrin ou heureux. Je les envie même. Moi je n'y arrive pas je tombe dans le mièvre. Tout est une question de choix des images, peut-être qu'un jour...
Contribution du : 14/06/2014 19:18
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Re : A propos de Mimodrame |
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Bonsoir MissNode,
Content de vous avoir fait sourire. J’avais bien compris que les « heures familières » étaient celles d’un désir de quotidien. Mais j’ai trouvé que ça allait un peu vite : dans la scène d’avant on en était encore aux mains qui se cherchent, et tout d’un coup on rentre du boulot « aux heures familières ». J’ai juste voulu donner un peu d’espoir à ce pauvre garçon qui semblait être tombé dans une épuisette à poissons rouges. Je lui donc laissé croire que ces quelques « heures familières » était celles du plaisir programmé. On est très solidaire entre hommes, vous savez… Oui, vos explications sont très convaincantes. La qualité de vos textes me montre que vous choisissez chacun des mots que vous employez. Vous n’êtes pas de ces auteurs débutants ou un peu « limités », dont on sent la faiblesse de la pensée ou du vocabulaire. A partir de là, c’est au lecteur de faire le chemin vers le poète. Je respecte donc chacun de vos mots, et j’essaie de comprendre pourquoi c’est ceux-là que vous avez employés. Certains me plaisent beaucoup (Achemine/moi vers les moissons/de soupirs fleurs d’églantier), d’autres ne me plaisent pas (sur l’oreiller de confiance). Mais je ne suis pas de ceux qui réécrivent les textes des autres. Je retiens de votre texte un traitement léger, pour une histoire qui ne l’est pas tant que ça. J’aime bien la pudeur des sentiments. Je n’ai pas dit la mièvrerie. Et ça, vous avez su l’éviter. Donc je dis, bravo. Pour la suite de l’aventure, je vous demanderai juste de sauter la phase popote qui se profile, et de passer directement à la phase rupture « je t’aime moi non plus », sur « l’oreiller de la défiance ». Savez-vous qu’un fauve n’a besoin que d’une douche par mois ? J’attendrai votre prochain texte. Ludi déjà shampooiné
Contribution du : 14/06/2014 22:42
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