Bonjour à toutes et tous ! Que vous soyez lecteurs ou commentateurs, je vous remercie pour l’accueil que vous avez réservé à mon pinnothère égaré sur la plage à l’aurore du monde. Egalement merci au CE qui a décidé de le publier ainsi qu’à nos correcteurs pour la virgule suggérée à juste titre.
Un regret, je pense qu’une inversion entre titre et incipit aurait été judicieuse.
L’entente cordiale me semble aujourd’hui plus adaptée comme titre.
Ce n’est en fait qu’une « fabulette » sans grande prétention si ce n’est de souligner… que l’on peut aussi, ni maître ni vassal,
Préserver l’harmonie en partageant l’ouvrage
Comme accorte logeuse et frêle commensal…

J’ai relevé ci et là le terme « mots savants » ; il est vrai que pinnothère, bivalve, lamellibranche et commensal ne s’emploient pas tous les jours mais c’est le côté didactique de ce modeste sonnet auquel vous penserez dorénavant en dégustant les moules, qu’il ne faut pas confondre avec l’anodonte et la mulette, leurs cousines d’eau douce…
A propos, avez-vous remarqué que l’on trouve de moins en moins de pinnothères dans nos assiettes ? J’avais déjà relevé ce phénomène en 2005 et par la même occasion averti les autorités compétentes par la note qui suit, intitulée…
« S.O.S Pinnothères»

Le pinnothère, minuscule décapode marin que l’on ne peut toutefois classer en tant qu’animalcule et que l’on dit parfois être abandonnique, ne semble pourtant pas déranger outre mesure le mollusque lamellibranche qui lui procure le gîte et le couvert.
Pour ce qui concerne la Bretagne, ce dernier, ancré aux granites hercyniens et subaquatiques du Massif armoricain grâce à son byssus chevelu, semble accepter volontiers son squatteur auquel échappent ses cousines bivalves, l’anodonte et la mulette.
En effet le pinnothère est totalement réfractaire aux régimes où ne figure pas le chlorure de sodium.
Pour nous, consommateurs de bivalves, il peut sembler être un supplément nutritionnel mais, en fait, il n’en est rien car sa teneur en protéines est infinitésimale ; ce serait un leurre de faire accroire qu’il est un remède pour combattre la prolifération d’individus cacochymes.
Les dernières études, menées en Belgique par des scientifiques chevronnés, tendent à prouver que l’on trouve de moins en moins de pinnothères dans les moules-frites, plat fort apprécié au-delà de l’Escaut mais également dans le Nord et le Pas de Calais, ce qui les porte à croire que l’espèce est gravement menacée.
En conclusion, seule une aquaculture raisonnée et une prise de conscience universelle (mais surtout belge) peuvent éviter, au cours des prochaines décennies, la disparition totale de ce décapode, albinos et maritime, qui appartient au patrimoine de l’Humanité.
Une commission internationale, sous le patronage de la S.P.P.C,* devrait bientôt voir le jour afin d’étudier rapidement les mesures à prendre pour éviter ce désastre.

*Société Protectrice des Petits Crabes

2005 JCJ

Ps Il semblerait que mon cri d'alarme soit resté lettre morte !

Encore merci et très bonne journée…

Si j'étais un pinnothère au pied d'un bouchot, ma foi,
j'hésiterais à grimper pour aller me réfugier dans les bras de ces bivalves qui s'élèvent en hauteur. J'attendrais un ascenseur ou bien j'irais me nicher parmi ceux qui sont demeurés fidèles à leurs rochers ...