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Merci pour "Apprends-moi"
Maître Onirien
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31/01/2014 22:04
De quelque part entre ciel et terre
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Avant toute chose, je tiens à dire que j'ai été très agréablement surprise par vos commentaires élogieux car figurez-vous qu'à peine ce poème envoyé, j'ai été prise d'une angoisse profonde assortie d'un regret, un de ceux qui vous font penser que vous n'avez pas assez réfléchi avant de le soumettre à la lecture.
Je ne suis pas la première à le dire, sur Oniris, l'exigence entraîne la qualité et la qualité renforce l'exigence ; c'est inévitable et c'est tout à l'honneur d'Oniris qui empêche l'ego d'enfler démesurément, qui nous ouvre les yeux sur nos lacunes et nous rappelle, s'il en était besoin, que rien n'est jamais acquis et que le travail compte autant que le talent. Mais en contrepartie, il arrive qu'on ne se sente pas à la hauteur de ce que vous, lecteurs et commentateurs, êtes en droit d'attendre ou qu'on craigne de ne pas tenir la distance face à l'acuité de certains regards et à la finesses de certaines analyses.
Tout ceci pour vous dire que j'ai jugé – mais c'était trop tard – qu' « Apprends-moi » était d'une trop grande mièvrerie et ne passerait sans doute pas l'étape de l' Espace Lecture.
D'où mon étonnement et mon ravissement d'avoir su toucher autant de sensibilités, dont beaucoup masculines !
A vous tous un grand merci pour avoir si bien reçu ce poème, vous l'aurez deviné très personnel (à titre de confidence, celui à qui il était destiné y a sans doute été moins sensible que vous tous... Et tiens, d'ailleurs, ça m'intéresserait d'avoir vos ressentis aux uns et aux autres sur les poèmes d'amour : peut-être en ouvrant un sujet sur ce thème?)

Robot, Lulu : merci à vous de m'avoir laissé vos impressions et d'avoir apprécié certains de mes vers en particulier. Robot, je voudrais apporter une petit précision sur « lucifère ». C'est vrai, j'ai osé le néologisme car il n'existe pas employé sous cette forme en français mais il s'agit de l'adjectif et non du verbe « luciférer », pris au sens de « lumineux » avec évidemment tout ce que ce terme peut receler de sens cachés.

Diva-Luna : Alors tu me dis vous maintenant ? . Je suis contente que tu aies commenté mon poème en EL. Pas de doute au moins sur l'objectivité de l'avis. La ponctuation, oui, elle demande peut-être à être revue ; je ne me suis peut-être pas posé assez de questions là-dessus. Quant à ce vers « j'ai tant rêvé de toi mes nuits d'horizon noir ! » il ne traduit pour moi nulle douceur mais une certaine exaltation mêlée de dépit, c'est une pensée plus forte que les autres ; bon je n'ai pas su faire passer correctement la chose, tu vois, c'est que je n'ai pas encore assez travaillé^^!
Heureuse en tout cas de t'avoir transmis quelques unes de mes vibrations !

Margueritec :Merci d'avoir posé ton regard franc sur mon poème. Tu as raison, c'est un sujet rebattu et, comme je le disais en intro, j'ai douté moi-même et craint d'être trop conventionnelle. Je suis contente que tu aies néanmoins été sensible à la musique et au rythme.

Ludi : Alors, elle a dit quoi ta femme ? J'aime bien ce que tu dis des histoires d'amour, « on apprend toujours de l'autre ». Mais parfois, on refuse de l'admettre. J'aime bien ta façon de voir les choses, à l'opposé du machisme. Jamais je n'aurais été jusqu'à penser qu'il « existe forcément un pays, là-bas, au bout du monde, où une femme a reçu cette lettre de son amant ». Tu vois comme je suis sans illusions...Si tu veux, je dirai à ta femme quel type bien tu es et la chance qu'elle a (mais nul doute qu'elle le sait déjà).

Tizef : Vous m'honorez, Tizef, Bien sûr que jamais je ne prétendrai jouer dans la cour des grands mais que vous trouviez quelque élégance à ce que j'écris, ça...c'est très flatteur et très gratifiant. Merci aussi pour le néologisme !

Uranie : Merci pour la richesse de votre commentaire. Vous avez ouvert des voies que je n'avais pas explorées moi-même. C'est ça qui est bien dans le partage : on reçoit autant, si ce n'est plus, qu'on donne. Je n'avais pas pensé à cette interprétation toute freudienne de « apprends-moi/prends-moi ». Mais c'est très bien vu aussi.
Bien vue également cette évocation judéo-chrétienne de la notion de plaisir ; j'y ajouterais toutefois une petite nuance sur la culpabilité dont elle est assortie : en employant les termes « lucifère », « le Malin »...j'ai surtout voulu appuyer sur le côté sulfureux de cette relation charnelle et sur l'absence – justement- de culpabilité éprouvée. D'ailleurs, la première version du vers 18 était celle-ci « je me damne avec toi... »

Alexandre : Que dire après tant de compliments ! J'en rougirais presque. Merci d'avoir aimé sans nuances. Je me répète, si j'avais eu un tel retour du principal intéressé, mon bonheur aurait été...pfff ! Le mot n'existe même pas!^^

Widjet : Ah, Widjet ! J'ai cru rêver en te lisant (je dois dire vous peut-être?). En te lisant ici je veux dire, parce qu'ailleurs, n'en doute pas, moi je te lis beaucoup. Mais toi si rare dans ces contrées, (et encore plus dans les univers romantiques ou neu-neu si tu préfères), voilà que tu te poses sur mon poème ! C'est peut-être ton commentaire qui m'a le plus émue. Il y a belle-lurette que j'ai subodoré chez toi le « vrai gentil » (attention, moi je ne fais que répéter ce que tu as écrit toi-même il y a peu!) mais je n'ai jamais osé me frotter à tes crocs acérés . Voilà, c'est dit !
J'ai donc une preuve supplémentaire, s'il en était besoin, de ta sensibilité humaine et poétique. Et ne viens pas me dire que ça te donne envie de gerber ton quatre heures, tu as déjà assez éclaboussé comme ça d'autres pages !!
Mille merci en tout cas pour ce bel éloge.

Louis : Comment dire sans me paraphraser toute la richesse qu'apporte chacun de vos commentaires ? Je suis chaque fois impressionnée et reconnaissante du temps que vous devez passer à examiner aussi minutieusement les textes que vous analysez si finement ensuite.
C'est vraiment un cadeau précieux que vous faites à chacun d'entre nous, cette attention que vous portez à nos mots, c'est une valeur ajoutée qui nous les rend encore plus précieux.

Je suis frappée par la justesse de votre interprétation sur ce point :
« Pourvu que je me perde avec toi ». Se perdre, c'est renoncer au soi individuel dans l'autre ; c'est se laisser « ravir » par lui ; c'est se laisser absorber par lui, c'est s'abîmer en lui, Tristan s'écriait : « Dans ton âme sublime, immense, immensité, je me plonge et m'abîme, sans conscience, ô volupté ! »
Cette perte n'est pas sans connotation morale. « Se perdre » dans la volupté, c'est ce que condamne la morale chrétienne qui a diabolisé le corps et ses plaisirs.
Un désir de transgression de cette morale, mais aussi une concession à sa croyance
.
Vous avez vraiment saisi le fond de ma pensée. C'est tout à fait cette perte de soi, cette « damnation », alliée à la transgression des valeurs morales, que j'ai voulu exprimer.
Saurai-je un jour vous remercier assez, Louis ?

Contribution du : 13/08/2014 20:03
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates
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Re : Merci pour "Apprends-moi"
Maître Onirien
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à Francis et Michel64 :

Merci à vous deux d'être passés me donner votre ressenti et votre réflexion.
Michel, je tâcherai à l'avenir d'être plus attentive à ma manière de ponctuer mes vers; c'est bien que plusieurs d'entre vous aient pointé ce problème qui ne me serait sans doute pas apparu autrement.

Amicalement,

myndie

attentive

Contribution du : 13/08/2014 22:27
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Re : Merci pour "Apprends-moi"
Visiteur 
Suite à ce qui est arrivé, je ne me suis pas permis de commenter votre beau poème, en état de choc et de colère. Vraiment désolé.

Contribution du : 14/08/2014 00:28
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