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Remerciements pour "Le cycle infernal"
Chevalier d'Oniris
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14/03/2014 21:56
De Montpellier
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Bonjour à tous, je suis désolé de n’avoir pas répondu plus vite à vos élogieux commentaires (du moins, je les prends comme tels), mais le métier de retraité n’est décidément pas de tout repos. Toujours sur la brèche du matin au soir, et dire que ça ne me rapporte rien !
L’arrêt du forum Oniris pendant un mois a aussi apporté un délai supplémentaire.

Mais comme vous avez bien voulu prendre le temps de détailler vos appréciations, c’est maintenant à moi de vous apporter quelques précisions sur ce texte, que j’aime bien parce qu’il touche à un domaine qui me tient à cœur. Je suis en effet depuis mon plus jeune âge passionné d’astronomie et d’astrophysique. Les aléas de la vie n’ont pas voulu que j’en fasse mon métier. Pas de regrets.

Mais vous m’avez donné matière à réflexion, alors je vous livre ces quelques pensées au fil de vos appréciations :

@Socque :
Merci de faire un parallèle avec Asimov, que j’adore. Il est vrai qu’il s’y entendait comme personne pour insuffler une dimension galactique à ses textes. J’ai donc essayé de parcourir d’une plume toute l’histoire connue de l’Univers, en collant du mieux que je pouvais au modèle standard communément admis par la science moderne (bien qu’il y ait de nombreux hérétiques parmi les savants !)
En ce qui concerne le « support énergétique » des esprits, accordez un peu de liberté à l’auteur pour divaguer hors du domaine du rationnel.
Je comprends votre accueil mitigé de la 4ème période, celle de l’homme des cavernes, car c’est celle qui nous est la plus familière. D’où un dépaysement moindre.
Pour la « fin qui boucle » j’avais voulu créer un effet de zoom symétrique de la période quantique n°1 : des évènements immenses en très peu de temps, il faut donc détailler. Il semble donc que j’aie raté mon coup.
Vous ne semblez pas croire que Krron ait pu vaincre seul un mammouth. Au début j’avais mis « tué un mammouth », mais ça me semblait trop sanglant. En fait il ne faut pas sous-estimer l’intelligence et les techniques des homo-sapiens. Les pièges et les armes qu’ils employaient, comme les fosses et les pieux durcis, leur donnaient l’avantage sur la faune de l’époque.
Pour le fémur tournoyant, c’est bien sûr celui de « 2001 l’odyssée de l’espace », le chef d’œuvre de Kubrick et Clarke, le plus grand film de tous les temps (enfin, peut-être après « la nuit du chasseur » de Charles Laughton). Je ne pouvais quand même pas louper une analogie pareille ! D’ailleurs, il y a d’autres allusions cinématographiques dans ce texte. Je vous laisse le plaisir de les détecter.

@HELLIAN
Vous avez raison pour le découpage en sept périodes, par analogie avec la Genèse. Et puis j’aime bien le chiffre sept !
Le titre ? Ah oui, le titre ! Ça m’est venu comme ça un matin où je déambulais dans la rue avec cette expression en tête : « le cycle infernal ». Je cherchais ce que je pourrais écrire là-dessus. J’ai pensé à des évènements récurrents de la vie domestique, ou bien du travail au bureau, ou encore aux tourments infligés par l’administration au pauvre vulgum pecus. Puis je me suis dit au diable la modestie : écrivons carrément l’histoire de l’Univers ! Donc j’ai trouvé d’abord un titre potentiel, puis j’ai écrit seulement ensuite le récit.
A la lumière de vos commentaires, je m’aperçois que ce n’était pas la bonne méthode, car je ne me suis plus posé la question de la pertinence du titre une fois l’histoire achevée. Je propose donc aux Oniriens un petit jeu : quel titre attribueriez-vous à mon histoire ? J’ai depuis pensé à « la fin de l’éternité », mais manque de pot c’était déjà pris par Isaac Asimov (mon idole). Pareil pour « Après l’éternité » : cette fois-ci, c’est ce vieux A.E. Van Vogt qui m’a devancé. Ou bien « l’Univers en folie », mais là c’est du Fredric Brown. Alors pourquoi pas « l’éternel recommencement » ou « le mouvement perpétuel » ? Mais là ça aurait dévoilé la fin un peu trop vite. Alors soyons un peu plus poétiques : « la valse de l’Univers », « un monde sans fin », « l’espace en goguette ». Qui dira mieux ?

@Robot
Je vous ferai les mêmes réponses que ci-dessus pour le découpage en sept périodes et pour le titre approximatif. Je vois d’ailleurs que vous en suggérez un avec « l’éternel recommencement », que je place parmi les titres potentiels. Merci à vous de bien vouloir conserver dans vos lectures. Et encore une référence à Asimov, … waouh !

@Louis
Louis, vous m’impressionnez par votre analyse : j’ai l’impression de redécouvrir mon texte.
Et merci pour la comparaison avec Italo Calvino, dont le recueil Cosmicomics fourmille d’inventivité.
Vous avez bien exprimé la dimension de l’amour qui sous-tend toutes les périodes, sauf peut-être la dernière (difficile de matérialiser l’amour d’un pur esprit).
L’ère de Planck se termine bien à 10-43 secondes, comme vous le notez. J’ai simplement placé la première période bien avant la fin, soit à 10-63 secondes, afin de découper une tranche de vie dans cet univers premier. La brièveté de cette ère n’est cependant que toute relative, quand on songe à l’ensemble des évènements quantiques qui l’ont parsemé.
J’aime aussi la sixième période précisément pour cette notion de transcendance de l’art, qui pourrait se passer de la vie biologique. A quand les ordinateurs artistes, sans programmeurs humains bien sûr ? On n’en est pas si loin.
En ce qui concerne la disparition de la vie biologique, il me semble incontestable qu’elle doive se produire à une échéance indéterminée, mais pas très éloignée dans le temps à l’échelle géologique. La mort thermique de l’Univers est inéluctable, à la lumière des hypothèses actuelles. Des intelligences synthétiques pourront lui succéder, en attendant que l’entropie de l’Univers ne devienne infinie, et que la matière elle-même soit dégradée.

@Shepard
Vous avez raison de vous poser ces questions fondamentales : après tout, c’est de l’avenir de l’Humanité qu’il s’agit !
J’ai déjà répondu pour le choix du temps 10-63 secondes, mais merci de l’avoir remarqué.
Pour la fin de l’Univers, j’ai choisi la version « big crunch » plutôt que la version « big grip », ou la plus probable expansion sans fin, qui aurait plus la faveur des scientifiques actuels. Mais si on peut plus rigoler ! Bon, les théories sur la fin de l’Univers sont multiples, et ne pourront être validées pour l’essentiel que lorsque les mystères de la matière noire et de l’énergie sombre auront été élucidés, s’ils ne sont pas à leur tour éclipsés par d’autres découvertes. D’ailleurs, si l’un de vous peut expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers, je suis tout ouïe
Pour la citation "« 50% homme, 50% robot, 100% glandeur ! », elle est inspirée (et modifiée) du film Robocop (clin d’œil à Socque).
Je ne me suis pas inspiré du « théorème du libre arbitre » de John Conway (et Simon Kochen), mais vous me donnez envie de creuser le sujet.

@caillouq
Si j’ai éveillé un tant soit peu votre intérêt pour la physique quantique, j’en suis ravi. J’en profite pour recommander à tous un petit ouvrage à la portée de tous les réfractaires à la science : « Le cantique des quantiques » de Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod (éditions La Découverte). Un livre garanti pas épais et sans formules. Essayez, vous verrez.
J’aime bien Houellebecq pour son côté non conventionnel, mais non, je ne me suis pas inspiré de lui.

@Edgard
Vous visez juste, Edgard, il y a bien de la misogynie diffuse dans ces récits. Mais n’est-ce pas une basse vengeance du pauvre mâle qui se sent si inférieur aux femmes qu’il les dénigre avec ses pauvres mots, faute de pouvoir montrer des qualités équivalentes. Voyez quand même dans la première époque comment la belle Kantia bouffe tout cru le pauvre Quarki.

Contribution du : 12/11/2014 19:40
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