Bonjour et merci à Oniris d’avoir accepté de publier le seul et unique SMS écrit de ma blanche main.
Merci aux lecteurs et commentateurs de ce sonnet qui n’avait pas vocation à faire polémique...
Tout d’abord, voici la genèse de ce texte.
Ca a démarré par un seul quatrain dédié à ma fille qui enseigne le... français aux États-Unis et qui correspond avec son père par téléphone ou courriels. Or, et c’est là que le bât blesse le vieil âne que je suis, elle a une fâcheuse tendance à utiliser le langage SMS en rédigeant ses courriels.
Malgré mes remarques, rien n’y fait...
Je lui ai donc écrit ce premier quatrain puis, dans la foulée, je me suis laissé aller à lui donner une petite leçon de « vieilles lettres » qu’elle a prise avec le sourire car ma fille, tout comme son père, a un certain humour.
Bref, voilà pour l’Amerloque qui ouvre le bal...
Quant à moi, catalogué réactionnaire, je me refuse de répondre à ce genre de sous-entendus.
Pour ce qui est de Monsieur Lassana Bathyli, évoqué dans un commentaire, je lui ai rendu hommage sur ma page Face Book : https://www.facebook.com/jeanclaudealexandre.

Pour conclure, j’admets bien entendu le langage SMS pour ce qui est de communiquer par textos mais je déplore que ce langage soit trop souvent le seul langage connu de ses pratiquants.
A ce propos j’ai lu, il y a peu, un ouvrage intitulé « Comment sommes-nous devenus si cons ? » du linguiste Alain Bentilola que je rejoins totalement dans son analyse... Si le cœur vous en dit il est en vente dans toutes les bonnes librairies...
Alors oui, je me revendique défenseur de la langue que nous ont laissée en héritage nos aïeux sans pour autant être réactionnaire, un mot qui m’a blessé...
Ce n’était sans doute pas mieux avant mais ça risque d’être pire dans l’avenir...
Bonne journée à tout le monde !

Alexandre, je ne t'ai pas catalogué réactionnaire, chacun pourra se faire un avis sur mon commentaire comme je l'ai fait à propos du poème, je ne prétend pas à la vérité, c'était mon émotion du moment en face de cette lecture.

J'ai pu apprécié des poèmes où tu le faisais au lieu de l'invoquer, je veux parler de l'utilisation de cette "langue de Molière". Il y a plusieurs exemples parmi tes production, où on peut en apprécier le pouvoir d'expression.

C'est le fait de voir un usage comme plus important qu'un contenu, une langue sert à exprimer quelque chose et non pas à se mettre en valeur elle-même, et Lassana est bien la preuve de l'erreur de la formule qui voudrait que "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement", il avait particulièrement bien conçu ce qu'il avait à faire sans l'énoncer clairement pour autant.

C'est un poème qui salue la formule et son pouvoir de séduction pour ma lecture au moins, j'en ai même fait une à mon tour pour en montrer les dérives, c'est énoncé clairement "il vaut mieux faire la paix en sms que la guerre en alexandrin" tout en restant un bel amalgame et une parole partisane. La "beauté" peut servir à tromper la vérité, la nuance, etc.

Les formules humoristiques son très claires dès le début du poème, mais ma lecture n'en a pas suivi le chemin.

Je n'étais pas indifférent mais je ne voulais pas être blessant ou insultant, je voulais parler de ce que tu avais écrit cette fois-ci.

Bonjour Alexandre

Merci de ces explications mais il n'y avait pas matière
à polémiques dans ce sonnet.
Simplement comme l'a dit Robot, chaque chose doit être employé
pour son usage.
Et je maintiens que la langue française a de beaux jours encore
devant elle.

Bonne journée.

Hananké

Il ne faut surtout pas confondre « langue de Molière » et « langue parlée du temps de Molière » ce qui sous-entendrait qu'au XXIème siècle elle serait obsolète ou pire « réactionnaire ».

C'est tout l'inverse. Le génie de l'auteur de « Tartuffe » ou des « Précieuses ridicules » a été de faire rire tous les publics en stigmatisant les abus et préciosités de leur langage. La langue de Molière est efficace et vivante parce que véridique et imagée. Et parce qu'elle est vivante il convient que chaque génération lui fasse de « beaux enfants » pour employer l'expression de Frédéric Dard, alias SanAntonio, qui n'était pas feignasse en ce domaine.

Alexandre, sans avoir l'époustouflante créativité du papa de Bérurier, tu ne rechignes pas, toi non plus, à honorer la langue de Molière. Tu pimentes tes sonnets "classiques de chez classique" de termes actuels comme « amerloque », « twitter », et ce, sans pour autant « snober le Littré ».

Il faut avoir les boyaux de la tête gravement encombrés par la calamine et ne rien entraver au second degré pour traiter ton sonnet (et accessoirement son auteur) de « réactionnaire. »

Comme on dit en cour de récré « C'est celui qui le dit qui l'est ».

Alexandre,
Désolé de vous avoir blessé avec mon emploi du "réactionnaire", c'est un peu parti plus vite que ma pensée. Pensée qui comme souvent à mon habitude est en ébullition.

Ce que vous racontez, je l'ai plus qu'à mon tour vécu avec mes trois enfants. Finalement, très curieusement cela leur est "presque" entièrement passé. Comme vous au départ je me suis insurgé et puis grâce à Facebook curieusement, il y a eu chez eux comme un sacré déclic. Un déclic de lire ce que d'autres de leurs amis publiaient comme inepties truffées de fautes d'orthographes et de pauvretés linguistiques souvent très réductrices. C'est même devenu un jeu, chez eux de voir comme la bêtise pouvait y être répandue et cela quel que soit l’âge ou la condition des participants.
Maintenant même par SMS alors qu'ils ont respectivement 22, 22 et 18 ans, ils s'expriment très clairement et souvent avec intelligence. Education oui certes, mais pas uniquement. Il est vrai que cela aide, mais faut-il être un lettré pour pouvoir s’exprimer ? Voilà à nouveau beaucoup de questions soulevées.
Il est vrai aussi que votre passéisme m’a gêné tout comme peut être ce regret de ne pas vivre au temps de Molière… Temps béni où soit-dit en passant, les gens de notre condition à nos âges si je prends en comptes mes bientôt 57 printemps étaient des vieillards perclus de rhumatismes et de tuberculose. Temps bénis où nos femmes étaient encore souvent bien plus usées que nous par leurs multiples grossesses et leur totale soumission à nos bons plaisirs.
Je sais que vous parlez de la langue, mais personnellement je suis très fier de mes contemporains et ait toute confiance en l’aptitude des générations futures à continuer à s’exprimer.

et oui tizef, j'ai trop abusé des plaisirs de mon temps ce qui fait que maintenant j'ai les boyaux de ma tête très très n'emcombrés de calamine, au point d'hélas voir des réanactionnaires partout partout, même chez Honoré de Charlie hebdo qui n'avait ni internet ni (en belgique on dit GSM), enfin quoi l'appareil qu'on peut même parfois téléphoner de sa vive voix... Sorry de t'avoir aussi blessé...

A Leopold, David et cie...
N'en parlons plus mes frères... J'ai moi itou parfois la teste près du bonnet pour reprendre une vieille expression difficile à caser dans un tweet ; Je cognois le seigneur Rodolphe il y a longtemps ; il a la teste assez près du bonnet. (Les Âprès-disnées du seigneur de Cholieres. A Paris, chez lean Richer, 1588, in-12, folio 32 verso ) et tout ceci ne vaut point que nous nous chicornions plus avant...
Allez en paix et vive Molière...

Alexandre,


saches que tu auras toujours mon admiration pour les sonnets que tu nous ponds et qui plus souvent qu'à leur tour me bluffent carrément.

une secret admirateur

C'est agréable de voir des gens qui se tendent la main après un malentendu.

Citation :

Rien que pour la découverte de ce joli verbe "chicorner" Alexandre je me réjouis qu'on ait pu chercher quelques poux dans la perruque de ce bon Molière. Encore un fleuron de notre langue que j'ignorais !