Pardon pour ce retard. Je vous remercie à toutes et à tous d'avoir lu et commenté ce poème. J'avoue que j'étais un peu inquiet et que je n'attendais pas un tel enthousiasme !

bipol
À vrai dire, je n'aime pas trop décortiquer pour savoir ce que j'ai voulu dire. Je préfère laisser faire le lecteur. Je vais cependant faire une exception pour les "sentiments de laine mouillée" :
Comme vous êtes probablement beaucoup plus jeune que moi, vous n'avez pas connu les maillots de bains en laine tricotée, qui grattaient le ventre et le reste, et qui après la baignade pendaient lamentablement, ne séchaient jamais et finissaient par feutrer.
Eh bien, certains sentiments sont comme cela.
Je ne sais pas si c'est maintenant plus clair pour vous, mais je l'espère.
Pour le reste, je crois que vous pouvez vous en référer aux commentaires de nos collègues qui expriment pertinemment leurs ressentis à propos de vos thèmes d'interrogation.
Heureux tout de même que, sans comprendre, vous aimiez cette écriture. Cela me suffit.


Purana
Merci Purana, d'avoir compris ce blues ou cette saudade que je voulais inscrire dans ce poème.
Je n'étais pas très sûr pour le "grand clou dans le cœur" que je trouvais un peu "too much", un peu emphatique comme on dit en français, et je reste surpris que vous soyez plusieurs à avoir aimé ce clou quasi christique.

margueritec
Oui, margueritec, vous avez tout compris et je suis moi-même touché que vous releviez les deux passages que je préfère : "Les sentiments de laine mouillée" et "Les petites lâchetés / Au goût de grain de sable".
Je vois que vous aussi vous aimez le "grand clou".
Ce clou qui fait "mouche", c'est peut-être alors une image universelle ?


Robot
Je suis comblé par ce commentaire. Après tout, ou avant tout (?), la poésie doit aussi servir au plaisir.
Un peu étonné aussi, et très agréablement surpris que beaucoup de commentaires relèvent la qualité d'écriture, car je n'ose pas le dire mais j'ai commis cela en un petit quart d'heure lors d'un atelier d'écriture et j'ai ensuite fait seulement quelques retouches cosmétiques…

Pimpette
Merci Pimpette pour ce "Passionnément". Vous aussi, vous relevez mes passages préférés. Heureux que ce poème vous ait parlé, à vous qui avez mille ans aussi !

PIZZICATO
Mes remerciements pour ce compliment qui me touche vraiment. Oui, j'essaie d'éviter de sortir les violons car moi aussi j'apprécie la sobriété qui n'est pas antinomique de l'évocation, au contraire.
Je crois que quand il y a trop de flonflons, cela parasite le message. Impression personnelle…

Automnale
"Mille ans ! Ce n'est pas rien...", me dites-vous. Cela dépend du référentiel !
Merci de cette lecture particulière et de ce commentaire, et merci aussi, Automnale, pour les sentiments de laine mouillée et pour tout le reste puisque vous me dites avoir tout aimé. J'en suis ravi !

papipoete
C'est bon de se sentir en phase avec son lecteur.
Oui, la nature est une bonne confidente. Elle reste apaisante et on peut lui confier toutes nos méditations. Les hommes, et mêmes les femmes, sont souvent trop pressés pour écouter.

Francis
Merci, Francis, d'avoir lu et apprécié ce poème.
Je ne saurais que répéter la réflexion que j'ai adressée ci-dessus à papipoete.

Marite
Merci d'avoir lu. Je suis étonné de lire que vous avez du mal à saisir et qu'en même temps la lecture vous en soit aisée. Je ne sais pas si ce poème comporte des subtilités, les mots me sont venus comme cela. C'est vrai, du moins je le crois, qu'il faut se laisser entraîner à la lecture d'un poème, ressentir, ne pas essayer de tout déchiffrer, et c'est probablement ainsi que vous procédez.
Je peux bien sûr comprendre que lorsque la subtilité, voulue ou fortuite, devient hermétisme, on n'adhère plus au texte…
Quant aux "Mille ans", je concède que ce n'est pas ma meilleure trouvaille. Comme l'a relevé Alexandre ci-dessous, je crois qu'inconsciemment je suis allé piquer cela chez Baudelaire :"J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans".
Bien sûr, Baudelaire, c'est Baudelaire, et Janam…!

Alexandre
Oui, les "Mille ans" ont très certainement été inspirés par Charlie, mais inconsciemment, comme une image subliminale.
Pourquoi mille ? C'est vrai ! et comme je le dis plus haut, ce n'est pas ma meilleure trouvaille mais je n'ai pas su mieux faire...
Merci pour le "véritable poète" et pour l'expression de quelques critères de jugement ; je dis cela car je me suis toujours demandé à quelle aune on pouvait mesurer la qualité d'un poème, surtout pour lui coller quelques plumes !

Wall-E
Vous me dites : "La question que je me pose est de savoir qui - ou quoi - à mille ans dans cette histoire...".
J'ai écrit "J'ai mille ans". Donc, c'est moi, c'est tout simple, non ?
Vous me dites : "Qui en sait long sur qui ?"
J'ai écrit "Ils en savent long sur moi… les roseaux… les pierres…" et tout le reste… Oui, c'est vrai, il y a une sorte d'inversion du sujet que je n'ai pas la science de qualifier grammaticalement, mais je crois qu'on peut comprendre que ceux qui savent, ce sont les roseaux, les pierres et tout le reste, même si cela peut rester étonnant, d'ailleurs, de leur prêter quelque savoir.
Encore une fois, car je l'ai dit plus haut, je comprends mal que vous trouviez le poème bien écrit tout en ayant autant de questions sur ce qu'il veut dire. Pour ma part, quand je suis heurté par certaines tournures ou certaines images, je n'arrive pas à apprécier un texte, et c'est la raison de mon étonnement.

Raoul
Merci Raoul, de ce commentaire personnel et si bien développé.
Je n'ai pas voulu de référence à René Char, et je suis confus car je ne vois pas à quoi vous faites allusion.
À propos des images travaillées, je dois dire que j'ai écrit le poème en un petit quart d'heure lors d'un atelier d'écriture et que c'est là que les images sont venues. Je n'ai fait ensuite que de très légères retouches. Un peu magique pour moi, quand ça vient comme cela.
Merci d'avoir compris les sentiments de laine mouillée.
Quant au clou, je vais finir par admettre que cette chute n'était pas si mauvaise !

Lulu
Merci Lulu d'avoir apprécié ce poème et le blues qu'il veut transmettre.
Je n'en ferais toutefois pas un recueil ni une religion, car je n'aime pas camper dans un style.
La nostalgie, c'est bon, mais je ne compte pas en abuser car à force de tremper la madeleine de Proust, elle devient sans saveur. Si j'ai la chance de voir mon prochain texte accepté, et si j'ai l'heur de votre lecture, vous vous rendrez compte que j'aime varier les plaisirs.
Merci encore !

Janam

Bonjour Janam !
En fait, si je zappe le titre et ses "mille ans" je peux me laisser entraîner à la lecture du poème, ressentir, ne pas essayer de tout déchiffrer (comme vous le précisez). C'est en effet souvent ainsi que je fonctionne.
Les mille ans ... tellement précis, se sont incrustés dès le départ avec la question immédiate qui les accompagne : que s'est-il donc passé il y a mille ans ? C'est ce décalage entre le titre et la suite des vers qui a perturbé mon ressenti.
Bon ceci est très subjectif bien entendu.

Bonjour Marite,
Subjectif, mais parfaitement clair. Je n'étais pas vraiment satisfait du titre et j'ai tournicoté un bon moment sans trouver mieux, alors je comprends très bien ce que vous me dites.
Merci de ce retour.