Je remercie vivement le comité éditorial d’avoir choisi ma nouvelle. Le pudique que je suis a des scrupules à faire un « strip-tease » en envoyant une part intime de moi-même, cette nouvelle. Nous avons tous des pseudonymes sur ce site, et c’est ainsi que doivent être les choses, parce que les masques tombent quand on trempe sa plume dans nos peurs et nos angoisses pour dévoiler (avec plus ou moins de talent) qui nous sommes vraiment.
Ma petite histoire a voulu rattraper son ainée l’Histoire, avec un sujet d’actualité qui fâche et qui divise.
Je ne répondrai pas individuellement aux commentaires, puisque je constate qu’il y a consensus : la première partie est mieux ficelée que la seconde. Il y a une explication toute simple à cela : mon projet initial était d’en faire un roman, et qui dit roman dit beaucoup de recherche et de « plantage » de décor. Je suis sûr que les auteurs me comprendront : quand on fait l’effort de documenter son travail, on veut le montrer. Sauf que l’exercice a été (un peu ?) raté puisque les détails ont noyé l’essentiel dans la seconde partie. Et l’essentiel est que la plupart des protagonistes dans le camp des « libérateurs » ne savent pas pourquoi ils sont là-bas. La reconversion de mon projet de roman en nouvelle a donc laissé des séquelles, et je m’en excuse sincèrement. En fait j’aurais dû oublier la recherche et me concentrer plus sur le ressenti des personnages.
Enfin, la 3ème partie est une sorte d’épilogue qui n’en est pas un. Moi-même je ne sais pas exactement ce qui se passe. L’imam et son ouaille, des innocents s’il en est, sont-ils morts ? Qui a abattu l’hélicoptère ? Le pilote a-t-il franchi une ligne rouge, et a ainsi été liquidé par son propre camp ? Le brouillard est à l’image de ce qui se passe au Moyen-Orient aujourd’hui.
Merci encore au comité, et aussi à tous les auteurs qui ont pris la peine de lire avec bienveillance mon récit. Que le dieu des arts vous bénisse tous !

Bonjour aelketta.

Je ne pense pas que vous ayez à vous excuser de quoi que ce soit.
Vous avez mené la nouvelle comme bon vous semblait. Que vous changiez vos plans ( de roman à nouvelle ) est l'aboutissement de vos réflexions. Mais il est intéressant que vous le disiez car en faisant mon commentaire, la pensée m'était venue que soit la nouvelle devait s'arrêter à la première partie, soit on était parti pour 300 pages !
Ceci dit, en retravaillant la deuxième partie, le lecteur pourrait en avoir une vision tout autre, et du même coup formerait un pendant parfait à la première partie.
Avec l'épilogue médiatique, bien sûr.
J'ai hautement apprécié le fait que vous disiez que vous-même ne savez pas exactement ce qui se passe. C'est en quelque sorte une franchise qui donne un prolongement particulier à votre nouvelle, qui l'authentifie. Spécialement dans ce contexte géo-politique.

hersen