Que de réactions diverse à mon « bureaucrate» ! Avant toute chose, je tiens à vous remercier pour vos retours qui m'ont tous intéressée sans exception. Vous dire aussi ma surprise de le voir édité (et remercier par la même occasion le CE) , alors que je ne m'attendais pas à ce qu'il passe l'épreuve de l'espace lecture. Ce texte, déjà ancien, est une tentative bien modeste (et impulsive, Leni, je te demande mille pardons !!! tu me comprendras) d'écrire dans une catégorie qui ne m'est pas coutumière. D'où l'imperfection, l'usage inapproprié de l'alexandrin, entre autres...Imparfait ce blues : ne lui manque t-il pas aussi un refrain ? Une musique ?
Voilà pourquoi il me semble important de vous dire la gratitude et l'humilité avec laquelle je reçois l'attention que vous lui avez portée et les commentaires que vous avez pris la peine de rédiger.
Sans m'étendre plus sur le sujet, je voudrais néanmoins adresser un message particulier à Curwwod.
Je comprends votre déception mais j'ai été moi même déçue et blessée que vous ayez vu du mépris là où je ne souhaitais mettre que compassion. Je n'ai nul mépris pour le métier de « bureaucrate », pas plus que je n'en ai pour celui de technicien de surface ou celui de caissière. Je n 'appartiens à aucune intelligentsia snobinarde parce que je sais où sont mes racines. Et, voyez-vous, étant moi-même un « rond de cuir », j e peux vous assurer que ce blues, c'est du vécu. Là où vous sentez du dédain, moi j'ai pensé apitoiement attendri devant la discordance entre nature rêveuse et « réalité alimentaire ».
Je connais des fonctionnaires qui le sont par choix. Ce n'était pas le mien à la base mais jamais je ne me permettrais de cracher dans la soupe qui me nourrit. Ce qui ne veut pas dire que je m'éclate et que je suis en totale harmonie avec mon administration. Et à l'époque où le texte a été écrit, c'est à dire il y a un certain nombre d' années, je le vivais beaucoup moins bien. Heureusement, si chacun a en soi cette faculté de s'évader par le rêve, moi j'avais plus encore : cet exutoire, ce bonheur suprême qu'on appelle écriture.
Je voulais juste faire cette petite mise au point. Nulle attaque de ma part mais juste de la tendresse pour tous les pierrots lunaires que la réalité ne manque jamais de rappeler à l'ordre.

Et ...bon, avec mon texte, cette fois je crois,, que j'ai raté mon coup !^^

Ne vous méprenez pas Myndie, je suis persuadé que vous n'aviez aucune intention péjorative en écrivant ce texte mais dans ce cas tout est une question de vocabulaire. Les mots ne sont pas innocents, pas neutres ; ils véhiculent tout un contexte qui ne manque pas de ressurgir à la lecture de certains mots ou certaines expressions. Il suffit d'entendre ce que bon nombres de piliers de bar, de beaufs, voire d'individus tout à fait contingents pensent et disent de l'administration et de ses agents. Si je vous ai blessé, je vous prie de m'en excuser, ce n'était nullement mon intention. Ce que je vous ai livré, c'est mon ressenti, peut-être aiguisé du fait que j'ai moi-même fait partie de cette caste à propos de laquelle on entend bien souvent : fainéants, planqués, profiteurs et autres amabilités.
Mes amitiés.
C.