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Samy et les fourmis |
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Organiris
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Bonjour à tous,
Le terme transposable en incipit de "Samy joue" signifie simplement que l'on peut transposer cette histoire sur beaucoup plus grave dans le monde des adultes. On peut appeler la pelle de Samy autrement : une bombe, un décret abusif, une centrale nucléaire...je suis sûre que vous aurez vos propres idées... et les fourmis sont le peuple, vous, moi, eux, essayant d'avoir la vie la meilleure qui soit, en y mettant beaucoup d'énergie. Et un jour, par un évènement (la pelle) indépendant de la volonté de ce peuple, tout s'écroule, tout s'éparpille. Je reviendrai sur vos commentaires, que j'ai tous appréciés, un peu plus tard dans la journée, faute de temps maintenant. hersen.
Contribution du : 23/03/2016 12:13
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Re : Samy et les fourmis |
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Organiris
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Merci à tous de vous être penchés, d'une façon ou d'une autre, sur ces insignifiantes fourmis.
Je dois dire que je suis comblée par les commentaires qui couvrent un grand nombre de possibilités ; Chacun y apporte sa pierre et c'est tout à fait dans l'esprit de ce poème, chacun le transpose à sa (ses) manière(s). Mauron : « prometteur mais inachevé ». malheureusement oui, Mauron, ce ne sera jamais achevé, un coup de pelle toujours en suspens. Merci de vous être penché sur ce texte. Ananas : Votre découpe des vers est certes intéressante. Mais j'ai voulu, après avoir beaucoup observé les fourmis, rendre en rythme de mes vers leur façon d'avancer ; à petits pas hésitants. Mais d'une constance inébranlable. Oui, le mot « vie » revient 4 fois dans la strophe que vous citez. Pour renforcer l'idée qu'elles sont sur le point de la perdre ; Je vous remercie de votre passage et d'avoir aimé ce texte. Corbivan : Vous avez parfaitement compris mon propos et ne pouviez mieux l'illustrer qu'en utilisant le mot « désinvolture ». Si proche du mépris. Un grand merci. Lala : Vous avez fort bien vu les colonnes de fourmis ; Oui, Lala, on peut ne pas être tué par un « coup de pelle » mais...déplacé, à la recherche d'un autre habitat, en laissant tout sur place. Les fourmis, elles, transportent leurs œufs pour essayer d'aller les mettre à l'abri ailleurs, il va falloir se reconstruire un fourmilière, trouver un endroit sûr… merci de votre lecture. Egfrid : La poésie, changeante comme les couleurs du ciel. C'est si vrai. Que je puisse insuffler ne serait-ce qu'un peu de force dans mes poèmes, voilà bien ce que je tente d'atteindre. Un grand merci de le souligner. Pizzicato : Oui, il reste un grand chemin. Mais éduquer des enfants est une lourde responsabilité et il serait bien nécessaire de s'interroger sur ce que nous leur transmettons. Et c'est un sujet bien délicat. Merci d'y avoir fait référence. Francis : Vous abordez ici l'angle de la philosophie et je vous sais gré de l'avoir dénichée sous une apparente simplicité de la situation. C'est exactement ça. Merci d'être passé et d'avoir évoqué Camus et son Sisyphe intemporel. Teneris : je ne suis pas non plus une spécialiste des fourmis, loin de là ! Disons juste une observatrice. Si on transpose, le fardeau véhiculé sans cesse par les fourmis, qui nous semble bien dérisoire à notre échelle, pourrait correspondre à l'énergie que nous dépensons pour avoir notre place et au savoir que nous développons. Mais qu'il arrive, pour des raisons économiques ou politiques, ou autre, un évènement dévastateur et nous devenons alors bien fragiles. Et nous subissons de plein fouet des décisions au mieux désinvoltes, au pire guidées par l'appât du gain. Je parle à une très grande échelle, bien sûr. Un peu comme ce qu'est une fourmi à l'échelle d'un enfant. Un grand merci pour avoir aimé ce texte. Wall-E : je trouve admirable que vous disiez que vous n'aviez pas saisi le propos et que certains commentaires vous ont éclairé. Loin de m'en offusquer, j'aime cet aveu (un peu comme celui d'Egfrild) Il dit clairement que notre perception d'un texte (ou de toute autre œuvre) est une démarche collective. L'idée que « Samy joue » illustre cela me plaît beaucoup. Vous avez été sensible à mes mots, je vous remercie ; pour les compliments que vous faites...et bien je n'ai pas envisager une seconde de les éluder, ça m'a vraiment fait plaisir. En toute simplicité. Pouet : Oui, Pouet, bien sûr qu'en foulant l'herbe en marchant, on tue beaucoup. Il faut bien sûr s'en distancier. Au fond, vous avez fort bien compris mais vous aimez bien vous faire l'avocat du diable...ce qui est très utile ! Et bien sûr que si on « tue » une salade en la mangeant, selon votre propos, c'est dans l'ordre des choses. Mais si on brûle des terres à coup de produits chimiques et qu'on prend une main-d'oeuvre bon marché pour les faire travailler sur ces terres polluées, c'est autre chose. ( comme vous pouvez le voir, je ne me gêne pas pour user et abuser du mot « transposable ») Un grand merci d'avoir apprécié un poème qui, selon vos propres mots, parle de choses différentes. (On peut vraiment faire fumer un crapaud ? ) Lulu : C'est en lisant votre commentaire que j'ai pensé que je devais ouvrir un fil pour expliquer le mot transposable. Ceci dit, vous n'en étiez pas bien loin puisque vous dites avoir perçu un monde à une autre échelle. Et vous avez apprécié le parallèle. Merci de votre passage et de votre commentaire. Melvin : Voir ma réponse à Francis pour Sisyphe. C'est effectivement l'horreur que nous pouvons voir ces derniers temps qui a guidé mon poème mais en s'y penchant un peu plus, en revenant un peu plus en arrière, on peut l'étendre à volonté, malheureusement. Merci beaucoup. Papipoète : Il est intéressant que vous ayez fait le chemin dans l'autre sens : vous avez en premier vu le propos, et ensuite découvert l'image. Mais le propos est bien ce qui est important. Je vous remercie de la lecture et du commentaire. Un très grand merci à tous, lecteurs et commentateurs. Et au CE dans son ensemble.
Contribution du : 24/03/2016 09:17
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Re : Samy et les fourmis |
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Organiris
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Bonjour Hersen,
et merci pour ces explications que j'attendais, il est vrai, à défaut d'avoir des pistes plus précises dans l'incipit. Mais vous avez parfaitement raison quand vous dites, finalement, qu'on parvient à lire votre texte sans problème. On devine qu'il s'agit de fourmis ; simplement, comme le nom de ces dernières n'étaient nullement posé, j'avais émis un doute quant à ma représentation du poème. Pour le rythme, je trouve que c'est parfaitement réussi. On suit bien les pas à la fois lourds et fragiles de ces fourmis. C'est vraiment bien rendu. Pour ma part, en lisant votre poème, je me suis souvenue du premier roman de Bernard Werber sur les fourmis. Le roman s'achève non par un coup de pelle, mais par un pas humain sur une fourmi essentielle du roman... Ce texte interpelle sur notre vie humaine qui est elle-même bien fragile à bien des degrés, mais aussi sur la vie animale, bien différente de la nôtre et qui peut avoir sa propre organisation. Comme vous, je ne suis pas spécialiste des fourmis, mais j'aime aussi les observer. Bien amicalement, Lulu
Contribution du : 24/03/2016 09:30
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Inspiration ou poésie... |
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Re : Samy et les fourmis |
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Visiteur
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" Mais éduquer des enfants est une lourde responsabilité et il serait bien nécessaire de s'interroger sur ce que nous leur transmettons "
Voilà exactement la question que les adultes devraient se poser. Merci
Contribution du : 24/03/2016 10:52
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Re : Samy et les fourmis |
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Maître Onirien
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09/03/2013 09:32 Groupe :
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Citation :
Oui oui un jeu stupide de gamins consistant à fourrer une cigarette dans la gueule du crapaud jusqu'à ce qu'il explose... Sinon oui j'avais bien saisi le fond de votre poème et je suis bien d'accord avec vous. Pour "l'avocat du diable", c'est un peu vrai aussi, j'ai cette inclination. Une de mes citations favorites étant un mot d'Oscar Wilde qui dit "Quand on me dit que j'ai raison il me semble que j'ai tort"...
Contribution du : 24/03/2016 11:37
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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Re : Samy et les fourmis |
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Expert Onirien
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Bonjour hersen,
J'avais bien envisagé ce sens, mais je l'avais vite écarté. En effet, je reste circonspecte sur le choix de transposer un jeu d'enfant, banal, universel, à des comportements odieux d'adultes décadents.
Contribution du : 24/03/2016 11:46
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"Penser est difficile, c'est pourquoi les gens jugent" Carl JUNG |
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Re : Samy et les fourmis |
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Visiteur
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@ Pouet,
il y a tuer pour se nourrir (et pas se goinfrer) il y a tuer pour s'amuser, il y a tuer par accident et par inadvertance, les différences sont importantes. Idem entre un végétal ou un animal et pourquoi pas un minéral, là aussi on ne peut pas mettre ces êtres sur le même plan, surtout si l'on considère la sensibilité de chacun (sensibilité à la douleur physique ou morale). Et puis tous les enfants ne pratiquent pas ces amusements, comme tous les hommes ne sont pas capables de torturer leurs prochains. Je précise cela tout en étant certain que vous faisiez déjà ces nuances.
Contribution du : 24/03/2016 13:54
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Re : Samy et les fourmis |
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Visiteur
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Merci à vous, hersen, pour ces explications complémentaires. Je pressentais tout de même qu'il y avait quelque chose au-dessus du simple fait que Samy jouait à détruire ces fourmis, en ayant pas vraiment conscience de ses actes, sans avoir réussi à mettre le doigt dessus... Une idée plus générale et transposable à nous, les humains, de ce que nous sommes capables de faire (y compris envers nous-mêmes) quand "le côté obscur de la force" prend le pas sur notre capacité à faire le bien...
Content que mon commentaire vous ai fait plaisir, en toute simplicité... Bien à vous, Wall-E
Contribution du : 24/03/2016 19:04
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Re : Samy et les fourmis |
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Maître Onirien
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09/03/2013 09:32 Groupe :
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Citation :
Bsr corbivan, Oui effectivement toutes les morts ne sont pas à mettre dans le même panier, ou le même caveau... Et certes oui tous les enfants ne "s'amusent" pas à faire du mal aux animaux. Une question (aussi) de sensibilisation des plus jeunes. Juste "l'enfant tout mignon et dénué de malice, parfois cruelle" n'est pas non plus fidèle à la réalité. Mais toute généralisation est absurde je suis bien d'accord. Bien à vous.
Contribution du : 24/03/2016 19:24
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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Re : Samy et les fourmis |
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Organiris
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Phoebus,
merci de ce très acoustique écho...écho...écho...écho...
Contribution du : 25/03/2016 22:04
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