Bonsoir à mes très chers commentateurs,
Je vous remercie du soin que vous avez porté à la lecture de mon poème et des remarques que vous en avez formulées, avec en particulier ce ton attentionné qui est la marque des commentaires d'ONIRIS.
Je vais suivre sans hésiter les 2 avis concernant le dernier vers "dispensable" (joli terme, merci Pouet !) et merci Robot. Je ne l'avais pas vu, on me l'avait pourtant déjà signalé sans insister et je n'avais pas voulu l'entendre. Maintenant ça me paraît évident, il n'apporte rien de bon. Ça fait partie de l'apprentissage que de garder la clairvoyance devant les défauts de ses petits, pourtant je le sais, mais... !
Pour "flotteuses en ciel" qui a gêné Robot, je vais invoquer le 49-3 pour le passer un peu en force, j'ai essayé d'autres formes, mais elles le déflorent et comme je l'aime bien... Et je me demande si ce qui vous a surtout dérangé ne serait pas le dernier "e" de flotteuses qu'il faudrait pouvoir assourdir à l'oral. De quelle méthode dispose-t-on pour le spécifier à l'écrit ? Remplacer le "e" par une apostrophe, par exemple ?

Voici pour ce qui concernait vos remarques appelant des améliorations ponctuelles. Pour ce qui est du propos, il me semble que quelques commentaires (à mon tour cette fois-ci !) pourront vous aider à asseoir votre ressenti.
Ce qui a initié mon intention, c'est une sensation qui m'est venue de façon assez subite, elle m'a mis en évidence le fait que la vie de l'individu humain, est un transfert de réalités qui forment un continuum : l'idée des parents de faire un enfant, la gestation in-utero, la naissance, etc.... Ce transfert est le fruit d'une dynamique interactive entre l'esprit et le corps, celui des parents au début, puis enfant/parents, etc... Ceci, d'un point de vue global, est une évidence pour chacun, mais ce concept s'est exacerbé dans mon esprit et j'ai eu une vision plutôt hallucinée de cette progression dont je n'avais pas d'acuité avant au quotidien. C'est arrivé à l'orée du 3ème âge, suite à un grave accident de santé, ma perception de ces enchaînements physiques et mentaux s'est alors précipitée. J'ai ainsi vu le parcours de ma vie tel un déroulement de formations minérales : la fortuité d'un petit événement, la concrétion génératrice, la maturation constructive, la destruction par abrasion ou explosion ou corrosion qui amène à l'état fin de poussières, voire d'évaporation cosmique, et puis on recommence... Avec ceci comme pierre angulaire (du minéral vous dis-je !...) : pendant la période d'acquisition, jusqu'à la possession des caractéristiques optimales, toute l'énergie est focalisée sur l'emmagasinage, ensuite l'énergie est au service de la force d'action, et sur la fin, progressivement ces qualités physiques se dégradent, laissant à l'esprit le pertinence optimale de ses perceptions. Pour mon cas, ce big bang de la maladie, m'a précipité en accéléré dans la phase finale précédant celle où mes enfants prendront la suite... et profiteront de moi d'un point de vue biologique.
D'où la rencontre, souvent turbulente, entre le corps (la matière) et l'esprit (les raisons : la raison d'être là, l'intention de faire, la manière d'être...)
Bien amicalement.

Ah Cyrill, tu m'amènes à aussi une petite archéo où me voici à nouveau dans ce premier poème, que 7 ans plus tard je ne renie nullement. C'est même avec un plaisir certain que je le redécouvre, comme un regard en arrière vers un point de fuite à l'envers, un point de départ donc… qui n'avait de fuite que le nom, mais pas l'intention que je sentais déjà pleine d'allant et de plaisir à venir.

J'aime vraiment bien le parcours que tu as refait dans ton commentaire et ces mots qui me re-racontent depuis ta tourelle ; je m'y retrouve bien.

Pour le premier vers, oui, avec ce recul, il n'est pas nécessaire, je vais le supprimer. De même pour le dernier, comme d'autres l'ont remarqué, il est préférable de l'oublier, voire qu'il ne soit qu'un point d'orgue condensé dans le seul terme "Poussières".

Salut Vincente

Ne rien renier, jamais !!
A mon tour, je lis avec plaisir et intérêt tes remarques de l'époque à propos de ce poème.
Au plaisir d'autres découvertes.