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Quelques mots sur "Des routes"
Maître W
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Bonjour et merci des premiers retours.

Je vais déjà lever un doute (pour hersen notamment).

Ce texte n’est pas un texte SF (le genre le stipule bien) et ce pour plusieurs raisons dont je vais donner la principale : je suis une quiche en SF. Je n’y connais rien, et le genre ne m’intéresse pas (que ce soit en auteur ou en lecteur). 

Ici, le fantastique (dont je n’avais plus eu recours depuis un moment) est - comme souvent avec moi - un outil, un accessoire, un prétexte en somme que j’ai pris instinctivement (pour rappel, je n’aborde les sujets qu’à l’instinct - parfois l’observation - mais très rarement à l’expérience, parfois je vise juste parfois je me vautre) pour illustrer le « propos » (le mot est fort car je ne suis pas non plus un auteur à message, je laisse ça à d’autres plus compétents en la matière) du texte, propos qui est résumé dans l’incipit.



L’insatisfaction humaine, la quête d’une autre chose, d’un autre chemin, d’une autre existence.



Ce texte, je l’avais en tête depuis quelques années, notamment après avoir lu une nouvelle de Stephen King (dont j’ai oublié le titre) qui racontait l’histoire d’un homme dont le passe temps favori était de trouver des raccourcis, les chemins les plus courts pour arriver d’un point A à un pont B. Je me souviens seulement que le gars à la fin vire cinglé.

Je suis content que la fluidité du récit ait été remarqué (merci Personne), c’est essentiel lorsque vous prenez le parti de raconter une histoire dépourvue du moindre dialogue (une ligne ici) ; il faut que le déroulement coule de source (bien aimé l’image du ruisseau évoquée par Personne), que le lecteur se sente emporté (sans chercher une crédibilité éventuellement défaillante) et ne relève la tête qu’une fois la dernière ligne parcourue. L’objectif pour ce texte est celui-là : le lire d’une traite (j’ai manifestement échoué avec hersen). 

Si la plupart de mes textes sont tous publics (encore une fois, écriture très simple, construction assez basique, intrigue peu originale…), il ne faut toutefois pas être un lecteur trop rationnel, ne pas chercher à intellectualiser à outrance le truc, s’obstiner à y voir une logique imparable, cohérence absolue (qui peut exister, mais pas toujours) ou des sens trop cachées (ou s’ils le sont, c’est indépendant de ma volonté). Content que cela ait fonctionné avec Charivari aussi.



La nouvelle « Des routes » est à l’image de quelques textes que j’ai pu écrire, volontairement flous, peu tangibles : soit on y entre quand même (et je m’efforce que ce soit le plus rapidement possible, le challenge ensuite est de conserver cette attention tout du long de la part du lecteur) ce qui implique que dès le début (d’où l’importance d’accrocher le lecteur fissa) quelque part on accepte d’y croire d’emblée (indépendamment de l’absence de garantie que je donne, mais en se reposant que sur les premières lignes qui, j’insiste, se doivent d’être une sorte d’hameçon) soit on résiste et coûte que coûte on tient à autopsier le récit pour identifier les éventuels (et même potentiels) incohérences ce qui est le droit le plus strict de celui ou celle qui lit cette histoire. Pas de méprise donc, je n’interdis ni ne reproche le lecteur de se poser des questions (qui seront j’en suis certain légitimes et souvent pertinentes), mais mon but lorsque j'ai conçu ce texte est de l'immerger de sorte à ce qu'il se les pose pas durant sa lecture ou qu'il les éludera en pensée (car secrètement j'espère qu'il sera déjà captivé par l'intrigue) sinon c’est courir le risque (risque je prends et accepte, pas le choix de toute façon) de sortir du récit ou du moins de rompre la modeste hypnose que j’ai tenté d’exercer.



Je suis donc curieux de voir si j’ai réussi ou non à maintenir l’attention du lecteur jusqu'à son terme avec naturellement un plaisir, son plaisir, intact.



Merci de vos commentaires présents et à venir



W



PS : Personne, je ne connais strictement rien en Audi. Et en voiture de manière générale.

Contribution du : 10/06/2016 00:24
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Re : Quelques mots sur "Des routes"
Maître Onirien
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Bonjour Widjet,
J'avoue avoir décroché assez rapidement du texte en première lecture, mais, après avoir lu les explications ci-dessus, je vais m'y remettre ... simple envie de comprendre. Peut-être ai-je pressenti cette "hypnose" à venir et dans laquelle tu souhaitais entrainer le lecteur.
" Pas de méprise donc, je n’interdis ni ne reproche le lecteur de se poser des questions ..., mais mon but lorsque j'ai conçu ce texte est de l'immerger de sorte à ce qu'il se les pose pas durant sa lecture ou qu'il les éludera en pensée... sinon c’est courir le risque ... de sortir du récit ou du moins de rompre la modeste hypnose que j’ai tenté d’exercer.

"

Contribution du : 10/06/2016 11:25
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini.
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Re : Quelques mots sur "Des routes"
Maître W
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OK Marite, merci d'avoir laissé ce qui malgré tout est un commentaire

W

Contribution du : 10/06/2016 11:49
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Re : Quelques mots sur "Des routes"
Maître W
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Je suis chanceux, vraiment.



Peu de commentaires, mais (sans faire offense aux autres), ceux de Rosebud et Plumette me sont précieux et ce pour deux raisons :
différentes.



Rosebud, en une phrase vous avez tout dit : je sais raconter des histoires, mais bien (très ?) souvent je ne les écrit pas (très) bien. Vous avez raison. J’ai assez de savoir faire pour intéresser le lecteur soucieux de se distraire, mais pas l’amoureux du style, de la belle écriture (on peut être les deux à la fois, je pense que vous en êtes un exemple), C’est globalement vrai sur ce texte comme sur 90% de ce que je produis. Je ne fais pas de fausse modestie, je pense être un bon conteur, mais un « écrivain » très moyen. J’en suis conscient (certains jours plus que d’autres) et des fois j’oublie. C’est pourquoi j’apprécie pleinement ce courtois - car vous savez mettre les formes - rappel à l’ordre que vous me faites ; il m’est nécessaire pour les quelques fois où je me persuade aussi que côté style (ou les styles plutôt car je les adapte en fonction de l’histoires et des personnages) je me débrouille bien. Un jour, je crois que je suis bientôt sur le point d'accepter cet état de fait car pour des raisons diverses (amateurisme - assumé -, paresse, précipitation, impatience, négligence, motivation aléatoire, mais surtout et surement un seuil de compétence déjà atteint) et malgré un côté assez besogneux (je travail le récit à minima en général), je doute de faire - et de vouloir faire vraiment - de gros progrès dans le domaine de la forme. Oui, je n’écris pas très bien, et je crois que finalement je ne le vis pas si mal que ça, dès lors où - et ça c’est essentiel pour moi - mon plaisir (celui de raconter) et celui du lecteur (qui souvent ne s’ennuie pas en me lisant, en général c’est le feed-back que je reçois, voire il lui arrive de ressentir des émotions : rires, larmes, encore une fois je ressens les choses plus que je les vis véritablement) n’est pas trop impacté.

OK avec les formules toutes faites, mais là, je me console en disant que beaucoup d’auteurs (même les fameux) tombent dans parfois dans ces facilités. Cela dit, je pourrais procéder faire autrement, je vais y réfléchir, promis.

Merci pour cette honnêteté qui me fait très plaisir.



Plumette. Beaucoup apprécié votre commentaire également (qui est très clair) et notamment ce que je considère comme un compliment avec le « j'ai besoin d'un peu de recul pour dire si j'aime, comme quelque fois au cinéma, en sortant, on ne sait pas trop, mais on a quand même envie de dire aux copains, allez y pour vous faire une idée ». Vous n’avez pas été indifférente. Je n’en demande pas davantage. Je suis d’accord sur le fait de resserrer davantage le récit et peut-être un point sur la construction (disparition de la comptable), faut que je revoie ça peut-être (au moment où je vous réponds, je n’ai pas vérifié). Merci donc.

Marite, je ne vous oublie pas. Merci beaucoup de vous être accrochée en dépit de votre relatif désamour pour le genre et le fait d’avoir abandonné votre première lecture. C’est vraiment sympa. J’en profite également pour vous remercier de votre fidélité (vous me lisez souvent)

Contribution du : 10/06/2016 17:45
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Re : Quelques mots sur "Des routes"
Maître W
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Lulu

Merci pour votre passage.

Content que vous vous soyez "régalée" et d'avoir noté mes efforts pour visualiser le récit (énorme influence cinématographique que je renie pas). En effet, il s'agit davantage d'un récit Fantastique (mais je ne pouvais pas le classer en Fantastique/Merveilleux non ?) que de SF. Ravi encore une fois que vous ayez appréhendé le texte comme je voulais qu'il le soit quand je l'ai écrit.

En ce qui concerne les italiques, ils rejoignent la liste de mes incurables défauts (que j'affectionne, j'avoue), mais vous avez 1000 fois raisons (d'autant que je le reproche moi même allègrement aux auteurs) : le lecteur n'est pas un idiot, ne jamais le sous-estimer.

Se laisser (trans)porter.

Plumette

Je crois que c'est vous qui évoquez les détails abondants pour évoquer le personnage principal, sa vie etc...l. Je ne regrette pas trop ces détails car même si en effet, cela peut sembler redondants voire inutiles, je pense et j'assume le fait - mais je peux me tromper - que cela fait partie du processus du conteur d'histoire, c'est à dire parfois alourdir ou enjoliver son récit de petites choses plus ou moins importantes (un peu pour faire languir voire agacer son lectorat qui voudrait aller vite sur la suite de l'intrigue, c'est donc aussi une forme de jeu avec le lecteur.). Je vous citerai un auteur que j'adore, un des plus grands conteurs contemporains pour moi et qui ne s'embarrasse pas toujours de faire des rajouts ou des bricoles qui n'apportent pas toujours une pleine valeur ajoutée : Paul Auster. Après, bien sûr, il ne faudrait pas que ce soit trop récurrent et que "l'ameublement" prenne trop le pas sur le contenu.

W

Contribution du : 10/06/2016 17:57
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Re : Quelques mots sur "Des routes"
Maître W
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vendularge

Merci pour le passage également.

En effet, au début, je prends mon temps et ensuite, je décide de me délester de certaines choses et donc d'accélérer le rythme (en insistant et détaillant moins) car, à mes yeux (et seulement aux miens), le lecteur a compris le procédé (par forcément dans ses moindres recoins, mais en gros). Détailler davantage c'était aussi courir le risque de me voir être répétitif dans le mode opératoire et finir par lasser le lecteur.

Et enfin, conforme à mon but pour ce texte (qui appartient à un ensemble de nouvelles), je le voulais pas trop long.

La fin, quant à elle, se devait - pour moi, toujours- d'être absolument expéditive afin de laisser le lecteur un peu étourdi, sonné et oui un peu avec un sentiment de frustration (que j'assume également). Pour être tout à fait franc avec vous, j'avais prévu une autre fin alternative, ironique même car, si le héros disparaissait, sa mère, elle (avec cette énième distorsion du temps et donc des évènements) n'était plus morte. Ce qui donnait en plus un humour assez noir. J'ai renoncé finalement (mais pas définitivement).

Merci encore

W

Contribution du : 10/06/2016 19:39
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Re : Quelques mots sur "Des routes"
Maître W
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David

Euh ça va ? Sûr ? Sûr, sûr ?
Ah j'y suis, tu es ivre mort, c'est ça ?

Bon, moi j'ai écrit un texte avec dans la tête la chanson des Stones
"I can't get no satisfaction" et aussi Paul Auster (pour le côté "fable"). C'est tout ? Vi, c'est tout ou presque. J'ai seulement voulu le faire de façon linéaire (mais un peu déconstruite par moment) et me faire plaisir en prenant relativement mon temps en distillant les "rebondissements" au fur et à mesure.

Merci d'y avoir vu ce que tu as vu et de m'avoir laissé ton commentaire et merci aussi pour ta fidélité pour toutes ces années. Ca fait zizir .

Widjet

Contribution du : 11/06/2016 16:31
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Re : Quelques mots sur "Des routes"
Maître des vers sereins
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Salut, j'ai bien lu "d'une traite" et c'est bien un talent de conteur que j'ai apprécié en plus du récit lui-même. je ne trouve pas pour autant ton écriture spécialement "populaire", ici c'est du fantastique (qui aurait fait honneur à la catégorie du même nom, pour la préserver d'une prison de vampires, de trolls et autres loups-garous !) mais j'ai lu de toi du polar notamment, donc je te trouve plutôt une écriture relativement marginale, souvent poétique, avec un spectre assez large de mode d'expressions.

J'ai été surpris que l'histoire soit trouvée originale par d'autres lecteurs, parce que justement pour moi un "conteur" ne fait rien d'original, il répète les mêmes histoires en les modulant à son époque, et c'est tout à fait l'impression que j'ai eu, bien que la généalogie, l'archétype, soit également une impression. j'ai pas tout à fait la culture pour tracer tout ça.

Edit : oui, totalement sobre, l'abus d'alcool rend sans doute la lecture sur écran très difficile !

Contribution du : 11/06/2016 16:35
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Un Fleuve
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Re : Quelques mots sur "Des routes"
Maître W
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Citation :

David a écrit :

J'ai été surpris que l'histoire soit trouvée originale par d'autres lecteurs, parce que justement pour moi un "conteur" ne fait rien d'original


Je suis bien d'accord avec toi.

Lire Irving pour s'en convaincre.

W

Contribution du : 11/06/2016 16:39
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Re : Quelques mots sur "Des routes"
Maître W
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Zoé-Pivers

Merci de vous être arrêtée par hasard sur ce texte.
Peut-être pas le plus approprié pour chasser un mauvais rêve non😀?
Content que vous avoir malgré tout diverti.

Contribution du : 12/06/2016 08:05
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