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1 Utilisateur(s) anonymes
Sur les hauts d'Eivissa |
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Bonjour à toutes et tous.
J’avoue être très agréablement surpris par cette avalanche de commentaires auxquels je ne m’attendais vraiment pas. Après avoir remercié le C.E, qui a permis à ce sonnet de vous être présenté, je remercie également les lecteurs et surtout les commentateurs qui n’ont pas tari d’éloges à son égard. Classique par sa construction mais proposé en Néo compte tenu de la triple répétition de Vieux, voici la genèse de ce poème… J’ai vécu de Mars 2004 à Décembre 2007 sur cette île parfois qualifiée de magique et j’en garde un très bon souvenir surtout grâce à ces gens simples que j’ai eu la chance et le bonheur de rencontrer. Je pense en particulier à une chevrière, Maria d’Es Cubell, mais aussi à ce Vieux qui s’appelait Miguel et vivait sur les hauts de Talaya, le point le plus haut de l’île qui culmine à cinq cents mètres. Ce bonhomme qui pouvait avoir 70 ans, peut-être un peu plus, refusait systématiquement ce tourisme de masse qui avait transformé sa terre. Il continuait à élever ses chèvres et vivait de son petit potager et de la vente de fromages… A cette époque un chantier s’était ouvert afin de construire une autoroute de… 16km qui devait relier Ibiza ville à San Antonio sur la côte Ouest. De nombreuses manifestations anti-autoroute eurent lieu mais les expropriations se firent tout de même au grand dam d’une partie de la population locale. Je crois que pour Miguel, comme pour bien d’autres de sa génération, cette autoroute aura été le coup de grâce d’autant que ce nouvel axe routier avait surtout pour but de desservir les night-clubs de réputation internationale installés le long de l’ancienne quatre voies qui suffisait largement…. Son île meurtrie, c’est bien sûr le béton côtier mais aussi cette plaie ouverte par le chantier autoroutier qui traversait l’île dans toute sa largeur. Si vous allez à Ibiza, cherchez les sentiers qui serpentent à travers les collines… Ils existent encore même si les mules ont souvent été remplacées par des 4X4… Je reviendrai répondre aux questions de chacune et de chacun dans quelques jours…
Contribution du : 16/11/2016 11:11
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Re : Sur les hauts d'Eivissa |
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Merci pour ces explications, Alexandre. C'est vraiment fascinant. Vous avez vécu pendant presque 4 ans là-bas, et je vous envie pour ça...
Bien que je sois allé plusieurs fois à Majorque (4 en tout), je ne suis jamais allé à Ibiza, allez savoir pourquoi. Sans doute un peu trop festif pour moi... J'aime beaucoup les Baléares ainsi que les Canaries, à tel point que j'y passe toujours mes vacances (à tour de rôle), bien que les paysages Canariens n'ont rien à voir avec ceux des Baléares. Vous m'avez donné envie d'aller visiter Ibiza et je ne manquerai pas d'y aller, l'année prochaine ou la suivante, et si je croise un jour Maria ou Miguel, ce sera le bonheur total... Bref, mille merci ! Wall-E
Contribution du : 16/11/2016 18:24
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Re : Sur les hauts d'Eivissa |
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Me revoici !
@ chimen… Bien vu les consonnes d’appui mais c’est surtout la répétition du Vieux qui m’a poussé à une présentation néo… Qu’importe la catégorie, je crois qu’il ne faut pas absolument faire du classique pour faire du classique. Merci pour ton passage cher collègue… @Johannes. Excellent résumé de la situation ! Un détail, le Vieux n’est pas un simple promeneur mais un autochtone ayant assisté au bétonnage sauvage de sa terre… Merci pour votre visite ! @Ora… Merci de m’avoir accompagné sur ces chemins que j’ai parcourus un certain temps loin du luxe et des ors et par tous les temps… C’est effectivement une image peu connue d’Ibiza car les charters y déversent plutôt une population de « teufers » que de marcheurs… Il y a pourtant un joli potentiel dans cette discipline. @Hananke. Tu as sans doute raison… J’ai simplement voulu exprimer ce que ressent une partie de la population ibicenca, en principe les plus âgés, quant à la transformation de l’île. D’autres, ayant bénéficié de la vente à prix d’or de terrains longtemps sans valeurs ne s’en plaignent pas… Je peux aussi les comprendre. Ca a permis de désenclaver l’île, d’apporter un certain confort et des emplois mais à quel prix ! @Donaldo… Merci pour votre visite et votre commentaire… Vous avez parfaitement résumé la situation de cette île aux multiples visages. @Annick… Merci pour votre visite aux Baléares… OK pour dérobant mais pour les imparfaits je n’ai pas d’autre solution. Heureux que vous ayez savouré ces quelques vers en compagnie du Vieux @Papi… Salut Poète ! Néo classique because trois fois Vieux en quatorze vers… comme je l’ai déjà dit. Pour le reste, quelle que soit la catégorie choisie, je fais toujours très attention à la métrique, un peu moins à la richesse (coûte que coûte) des rimes, ma priorité restant la fluidité de la lecture et la compréhension du texte. Merci papi… @Lulu… Merci Lulu, ô fidèle lectrice ici et ailleurs ! Je suis ravi que cette virée à Ibiza t’ait plu ! Tu as dit mélancolie ! C’est vrai, je pense souvent à cette parenthèse ibicenca et à ces gens que j’ai eu plaisir à rencontrer… Ainsi va la vie et comme je suis encore là à 75 ans révolus, il serait indécent de me plaindre. @Vincendix… Merci pour ton com ! Heureux que cela t’ait plu… C’est exact, il y a un contraste saisissant entre le béton côtier et les hauts, relativement épargnés vu leur difficulté d’accès mais ça grignote, ça grignote… compte tenu qu’en bord de mer il n’y a plus un seul terrain constructible. @ PIZZICATO Oui, j’ai laissé tomber l’Histoire pour revenir au contemporain. Cette île, et surtout certains de ses habitants, m’auront marqué… C’est un sujet qui me tenait à cœur et qui a traîné des années au fond d’un tiroir. Voilà qui est fait ! Merci Yves… @ hersen. Bonjour… Une ex îlienne est bien sûr plus à mieux de comprendre ce problème ! Je suis heureux que cette promenade avec le Vieux, (non, pas moi, l’autre !) vous ait plu. Merci pour votre passage à Eivissa… @Charlemont… Ah oui, le chemin d’une vie ! Et bien voilà l’explication. J’ai vécu ces quelques années au sud de l’île dans une propriété de bord de mer, une finca des années 50 appartenant à une amie. Un sentier longeait la propriété et permettait au commun des mortels un accès à la mer jusqu’au jour où la propriétaire du terrain avoisinant, une Suissesse friquée, décida de l’interdire. Un jeune îlien osa contourner l’interdiction en clamant haut et fort que personne ne lui interdirait jamais le passage sur le « chemin de sa vie ». Il réclamait ce droit de passage qu’il considérait à juste titre comme dû ! Et il l’obtint… @ Pimpette… Merci pour ta visite sur les hauts d’Eivissa. Ici comme ailleurs c’est l’argent qui fait la différence et la plupart des nantis ne sont pas Espagnols… Ils ont, c’est irréfutable, permis en quelques décennies de redorer le blason de cette île mais il y a bien sûr le revers de la médaille. @Salut TheDreamer. J’ai pris bonne note de votre commentaire. Retour à l’intériorité comme synonyme de vieillesse ? Oui, il y a sans doute un peu de cela et ça peut se traduire par « C’était mieux avant ! ». C’était bien sûr son point de vue qui n’est toutefois pas l’avis général des îliens… en fonction de l’âge et du mode de vie de chacun. Merci ! @leni… Salut Gaston ! Heureux de t’avoir fait voyager un peu avec mon Vieux. J’ai changé de thème avec aisance car ce chemin je l’ai parcouru maintes fois… à pied mais sans mule. J’avais dix ans de moins et j’ai couru cette île dans tous les sens. Il faut dire que c’est un bout de terre d’environ 40X20 km. Merci pour ta visite… @Ramana… La Mélissa de Julien Clerc me rappelle une jeune métisse sud-américaine qui faisait la manche sur le parking d’une grande surface et me voyait arriver chaque fois avec un grand sourire. Je l’avais baptisée Argentina et il m’arrive encore de penser à elle… Oui, les mules se font rares, les 4X4 rutilants ont pris leurs places… Merci Ramana. @Marite. Hello chère amie ! Tu avais connu la première version de ce sonnet qui s’appelait alors Ermitage mais dont la chute ne me convenait pas. J’espère que ces hauts ne t’auront pas fait regretter l’original… même s’il semble que non ! Merci pour ta fidélité. @MissNeko ! Bonjour… Du grand art, comme vous y allez ! Vous avez parfaitement cerné les différents Ibiza résumés ici mais sur lesquels je pourrais écrire presque un bouquin, ce dont je ne suis pas capable… Très heureux que ce texte vous ait plu… Merci ! @Salut Wall-E Merci pour ton commentaire et la « grande qualité poétique » dont tu gratifies ce sonnet somme toute relativement aisé à composer quand on connaît son sujet. Si tu dois un jour visiter Ibiza je suis à ta disposition pour t’indiquer quelques endroits où le touriste lambda ne met jamais les pieds… Bonne journée ! @Cristale. Bonjour Cristale et merci pour votre commentaire. Si vous devez prendre un vol pour Ibiza, attendez Février et les amandiers en fleurs à moins que vous préfériez Guetta, ce dont je doute même si les deux ne sont pas incompatibles. @fugace… C’est vrai, j’aime entendre siffler les merles et mon jardin en abrite quelques uns. Est-ce la solitude du Vieux, qui apporte une certaine nostalgie à ce poème… Peut-être ! Il ne parlait que Catalan et nos quelques échanges furent des plus succincts… Merci pour vos commentaires et appréciation. @ Luz Merci pour votre intervention et votre appréciation… Peut-être y a-t-il en effet un autre qualificatif mieux adapté que muflerie, synonyme de goujaterie et de grossièreté. Je vais y réfléchir. @ jfmoods. Bonjour et merci pour avoir si bien disséquer ce sonnet… Vous me faites souvent découvrir la face cachée de certains mots ou vers qui me sont venus naturellement. Vos interventions sont toujours, non seulement les bienvenues, mais ô combien précieuses pour l’auteur… Au plaisir @ jamesbebeart ! Merci pour votre passage et je suis très heureux de vous avoir rendu le temps du poème le caroubier de votre enfance. J’ai moi-même passé quatre ans de ma vie entre Nice et Menton et je comprends votre nostalgie. @ emilia Bonjour… C’est tout à fait cela, j’ai cerné l’essentiel mais il y aurait encore beaucoup à dire car cette île aura tout connu… Des Carthaginois aux Phéniciens sans oublier Tanit, les Romains, les Arabes et combien d’autres pour vivre aujourd’hui à l’ère Guetta… Ainsi va le monde. Merci pour cet agréable commentaire. @ pieralun Salut l’ami et merci pour ta visite à Eivissa ! Je sais que c’est le genre de poésie que tu apprécies tout comme j‘apprécie à sa juste valeur le commentaire d’un véritable Classique onirien… et je le dis sans flagornerie aucune. Au plaisir de te lire… Voilà, j’espère n’avoir oublié personne ! Que ce sonnet ne vous empêche pas de vous rendre à Ibiza aux multiples facettes. Au-delà de la Fiesta, du luxe et des ors, on y trouve de merveilleux paysages, quelques criques préservées, de nombreux vestiges historiques et quelques personnages dignes d’intérêt… comme Maria d’Es Cubell ou le Vieux de Talaya ! C’était le dernier sonnet 2016 ! La suite à l’an prochain... si Dieu me prête vie ! Un grand merci à toutes et tous…
Contribution du : 17/11/2016 15:27
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Re : Sur les hauts d'Eivissa |
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Ah ma chère Plumette, veuillez me pardonner, je vous avais oubliée !
Vous avez écrit... "cette strophe me plait particulièrement. Elle est un concentré de sensations, de sons, d'odeurs, d'images. le vent, l'odeur de l'amandier, le merle qui siffle, la buse aux aguets, le caroubier, tout ça en un quatrain , mais comment faites-vous ?" Arf, comment fais-je ? C'est une bonne question mais il n'y a pas à vrai dire de recette miracle. Il faut avant toute chose connaître les règles de la prosodie classique... mais ça s'apprend peu à peu. Ensuite, pour ce qui me concerne, je m'imprègne du sujet à traiter soit par la recherche et la lecture concernant les thèmes historiques, soit en me baladant dans les méandres de ma mémoire comme c'est ici le cas. Après la pratique fait le reste, le plus compliqué pour moi étant de "démarrer" le texte, du bon pied si j'ose dire. Certains poèmes naissent naturellement, d'autres nécessitent les forceps ! Ai-je répondu à votre question ? Je suis à votre disposition pour des infos complémentaires... Encore merci pour votre visite !
Contribution du : 17/11/2016 16:38
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Re : Sur les hauts d'Eivissa |
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Bonsoir Ioledane et merci pour votre visite à Eivissa ainsi que pour votre appréciation...Vous avez croisé le même aux Cyclades ! C'est normal car si mon Vieux est Ibicenco je sais que partout dans le monde on peut trouver sa réplique. J'en ai deux autres qui m'interpellent de temps en temps, l'un du Cameroun, l'autre du Burkina-Faso...
Bonne soirée et encore merci...
Contribution du : 19/11/2016 18:52
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Re : Sur les hauts d'Eivissa |
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Salut troupi... Je suis ravi que tu nous aies accompagnés, le Vieux et moi-même, sur ces sentiers d'Ibiza que le touriste ordinaire ne fréquente pas. Hormis ceux qui se réfèrent à l'Histoire, tous mes textes, ou presque, sont basés sur mon expérience personnelle car si je n'ai pas beaucoup d'imagination... en contrepartie je possède heureusement une bonne mémoire.
Un grand merci pour ta visite et, bien entendu, pour ton élogieuse appréciation...
Contribution du : 23/11/2016 08:45
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Re : Sur les hauts d'Eivissa |
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@ Mona
Pardonne-moi Mona, je manque à tous mes devoirs pour n'avoir point répondu à ce chaleureux commentaire... Je suis ravi que mon Vieux et sa mule aient fait ta conquête sur les derniers sentiers Ibicencos... et je te remercie pour ton passage sur l'île magique. @ GilbertGossyen... Merci cher collègue pour votre incursion sur les Hauts d'Eivissa. Votre commentaire m'a vraiment fait plaisir... Au plaisir de vous lire...
Contribution du : 21/01/2017 22:42
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